Éloge des Jeux Olympiques et bémol subséquent

Éloge

Finalement, c’était pas mal ces Jeux Olympiques. J’en suis même assez satisfait. N’y eut-il eu cette cérémonie d’ouverture à moitié ratée et cette cérémonie de clôture à moitié réussie, c’eut même été  très bien et j’en eusse été très heureux. 

Les concurrents étaient là, ils ont donné leur maximum et, parmi eux, les Français se sont bien comportés. Le public était là lui aussi, nombreux, enthousiaste, joyeux, bruyant, chauvin comme il se doit. Il a fait son devoir, le public, et même au-delà. Il faut dire qu’on l’avait gâté en l’installant dans de jolis décors. Parce qu’ils étaient là aussi, les décors, sublimes : l’escrime sous la voute du Grand Palais, l’équitation devant le château de Versailles, le Beach Volley sur fond de Tour Eiffel, les courses de vélos à Montmartre et sous les guichets du Louvre, le tir à l’arc avec l’or des Invalides pour arrière-plan… Les images télévisées étaient belles, tirant tout le profit de ce que pouvait leur offrir la Capitale, ce que n’avait pas su faire le médiocre réalisateur anglais choisi par le CIO pour filmer la cérémonie d’ouverture. Et même quand il n’y avait pas de décor, comme au stade de France ou à la piscine olympique, le spectacle a été total : excitant, enivrant, olympique. Et le service d’ordre, je veux dire les flics, les militaires, les volontaires ! Impeccable, le service d’ordre, efficace, invisible, présent. Bravo, le service d’ordre ! Pas un incident, pas un accident autre que sportif, pas une manifestation, pas une grève surprise, pas un écolo-hystérique, pas une féministe exacerbée, pas un Mélenchon ironique.

Non, vraiment, très réussis, ces Jeux Olympiques ! 

On pourra regretter cette interminable et ennuyeuse cérémonie d’ouverture tendance bobo-parisienne libertaire infligée au tiers de l’humanité. On pourra trouver exaspérante de lenteur l’entrée des athlètes dans le grand stade et glacial le spectacle des équilibristes enfarinés. Il n’en restera pas moins que les J.O. de Paris, c’était chouette.

Bémol subséquent

C’était chouette, c’est vrai. Mais, s’il fallait apporter une réserve à cette l’approbation générale, je crois qu’elle devrait porter sur Continuer la lecture de Éloge des Jeux Olympiques et bémol subséquent

LES DISPARUS DE LA RUE DE RENNES (Extrait)

Chapitre 2 – La charge de la preuve.

Où l’on découvrira que prouver un manque n’est pas chose facile et qu’éprouver un manque, non plus.

C’est donc le 17 février 2023 vers 10 h 30 que notre préposé à la vérification des plaques de rue se rendit en toute hâte sur les lieux, muni de son appareil nippon tout neuf et de son certificat tout frais d’aptitude à la prise de vue numérique.

En arrivant en vue de l’église Saint-Germain des Prés, vint à l’esprit curieux de Ratinet la question suivante : « Comment fait-on pour photographier une rue qui a disparu ? ». Son esprit cartésien résista un temps à passer du particulier au général, mais il fallait bien qu’il cédât. Il céda et passa à « Comment fait-on pour photographier quelque chose qui n’est pas là ? », puis, plus général encore, à « Comment prouve-t-on l’absence d’une chose ? » et enfin à son inévitable universalisation : « Comment prouve-t-on qu’une chose n’existe pas ? ». La tête commençait à lui tourner un peu et la pluie à tomber beaucoup. Trempé, il rentra chez lui et prit le reste de sa journée pour sécher et réfléchir à l’abîme philosophique qui s’était dressé devant lui, car quand un abîme se dresse devant vous, ça fait peur.

Avec le bon sens dont nous avons été témoins plus haut, son épouse lui donna ce double conseil :

— Enlève tes chaussures, sans ça tu vas me saloper toute la moquette, et retourne là-bas dès que tu pourras pour Continuer la lecture de LES DISPARUS DE LA RUE DE RENNES (Extrait)

L’énigme de la Joconde enfin résolue !

L’INTERVIEW DU PROFESSEUR LORENZO DELL’ACQUA

 le JdC : Merci tout d’abord, Professeur Lorenzo, d’avoir choisi d’annoncer votre formidable découverte dans notre journal. Vous avez en effet résolu l’énigme de la célébrité de la Joconde qui hante tous les esprits depuis cinq siècles. Alors, Professeur, nous sommes impatients ! Racontez-nous cette prodigieuse aventure.

Professeur Lorenzo : Merci à vous de m’accueillir dans vos lignes car je sais que les places y sont chères. Cette découverte ne s’est pas faite toute seule. Mon équipe et moi-même avons arpenté trois fois par semaine pendant plus de dix ans la Grande Galerie du Louvre. Au départ, notre objectif était de découvrir quelle était la nature des propos échangés entre les personnages des tableaux et les spectateurs. C’est par hasard que nous avons fait cette formidable découverte. Comme vous le savez, la réputation de le Joconde semble usurpée à certains experts. En effet, cette œuvre ne peut rivaliser en qualité avec celles d’autres peintres antérieurs, comme Giotto et Piero de la Francesca, ou plus proches de nous comme Marcel Gotlib, l’auteur de Continuer la lecture de L’énigme de la Joconde enfin résolue !

15 aout 1944, les alliés débarquent en Provence

Hier, c’était le 80ème anniversaire du débarquement en Provence. Vous ne savez probablement pas grand chose de cette vaste opération car elle a été occultée historiquement par le débarquement qui s’était produit en Normandie deux mois plus tôt.

Le Journal des Coutheillas s’est assuré l’exclusivité du témoignage d’Isabelle de Colmont qui a vécu cette opération en tant que membre de la Résistance et qui a pu accueillir les premiers G.I. sur la plage de Ramatuelle à l’aurore du 15 aout 1944. Ce témoignage, le voici :

« (…)  Le débarquement en Provence a fini par arriver. Il a eu lieu le matin du 15 août. Des parachutages d’armes et de soldats américains avaient eu lieu dans le maquis la nuit deux ou trois jours avant, et les FFI étaient descendus dans la plaine pour commencer les opérations de sabotage et de démoralisation des Allemands. On m’avait donné une radio et je parcourais le massif des Maures à bicyclette pour signaler les mouvements allemands. La nuit du 14 au 15 fut une nuit magnifique. Je l’ai commencée avec quelques FFI dans le village de La Garde-Freinet, au-dessus de Saint Tropez. Vers minuit, on nous a déplacé vers le petit village de Ramatuelle.

Au lever du jour, tout était calme ; les allemands semblaient avoir quitté la région. L’obscurité était absolue. Vers cinq heures, une faible clarté est apparue devant nous. Elle a dessiné à droite et à gauche les collines de Ramatuelle et devant, l’anse de Pampelone qui se découpait en plus sombre sur la mer gris foncé. Puis le ciel est devenu presque blanc, et sur la mer qui tournait au vert, nous avons vu les silhouettes de centaines de bateaux, des navires de guerre hérissés de canons, des péniches de débarquement qui tournaient autour et, en arrière, d’innombrables transports de troupe. La baie en était couverte. J’aurais juré qu’ils étaient des milliers. Ils avançaient si lentement vers la côte qu’ils paraissaient immobiles. D’un seul coup, Continuer la lecture de 15 aout 1944, les alliés débarquent en Provence

Que faut-il penser d’ Histoire de Dashiell Stiller ?

Des écrivains vous répondent…

26ème jour du mois de Junon,
An 705 de la fondation de Rome,
La Regia, Forum, Roma antica

César a lu avec intérêt cette Histoire de Dashiell Stiller. Certes, il n’a pu tirer aucun enseignement utile de la déplorable tactique mise en œuvre par les armées unies pour investir le nid d’aigle du tyran germain. Mais, depuis sa jeunesse, César apprécie les romans d’anticipation car il les considère comme des oracles des Dieux, augures dont il a toujours su tirer parti à son avantage. S’il avait un commentaire à faire sur cette nouvelle guerre des Gaules, il écrirait que César, bien que disposant de mille fois moins de moyens que les armées unies, il leur avait quand régulièrement foutu une sacrée pâtée, aux Germains.

J.C., écrivain, militaire en retraite, consul

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Histoire de Dashiell Stiller
Paris 1935. Dashiell, jeune touriste Américain, prend une photographie de la terrasse d’un café du Boulevard St-Michel, le Cujas. Treize années plus tard, il est de retour à Paris pour rencontrer les huit personnages qui se trouvaient sur la photo. Il les fait parler sur leur vie, sur la façon dont ils ont vécu cette période troublée de la guerre, l’Occupation, la Résistance, la Collaboration, les Camps, la Libération… Mais pourquoi fait-il cela ? Pour écrire un roman ? Pour retrouver quelqu’un ? Pour expier un crime ? Pour retrouver sa propre histoire, l’histoire de Dashiell Stiller ?

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Suave mari magno

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Titus Pomponius Atticus
Suave mari magno turbantibus aequora ventis e terra magnum alterius spectare laborem..
Il est doux, quand, sur la mer immense, les vents en soulèvent les houles, de suivre, de la terre ferme, le spectacle de la dure épreuve qu’elles infligent aux autres…
Titus Pomponius Atticus 

Mais foutez donc un peu la paix aux enfants !

Extrait d’une série déjà publiée sous le titre « Conversation sur le sable »

Voix Off dont on aperçoit l’ombre dans l’angle inférieur droit de la photo :
—    Alors les enfants, on fait un château de sable ?

Enfant au deuxième plan :
—    Parce que ce trou, là, ça ressemble à un château, peut-être ? Connard !

Voix Off dont on aperçoit l’ombre dans l’angle inférieur droit de la photo :
—    Bon, ben, un canal alors ? Continuer la lecture de Mais foutez donc un peu la paix aux enfants !