Première diffusion le 27/12/2018
De temps en temps, je parcours le Livre de l’Éthiopien. (Si vous ne savez plus ce que c’est que ce livre ni comment j’en suis devenu propriétaire, cliquez ICI. ) Hier, je suis tombé sur Clément Marot (1496-1584) et j’y suis resté une bonne heure. Je crois me souvenir que dans mes jeunes classes, Marot attirait pas mal de sympathie parmi les élèves, contrairement à du Bellay, je l’ai déjà dit, ou à Malherbe. Devait-il cette attirance à son style plein de charme, de légèreté et d’humour ou à sa bonne bouille ? À votre avis ? 
Je vous aurais bien recopié l’épitre où il raconte à François 1er comment il a été volé par son valet — je vous le recommande — mais c’était un peu long pour vos esprits zappeurs. Alors, voici quelque chose de différent, de court et de nostalgique comme je les aime, que Marot adressa à un ami qui regrettait sa jeunesse. C’est tout à fait ce qu’il vous fallait ce matin.
Pourquoy voulez vous tant durer
Ou renaistre en fleurissant âge,
Pour pécher et pour endurer ?
Y trouvez-vous tant d’avantages ?
Certes, celuy n’est pas bien sage,
Qui quiert deux foys estre frappé,
Et veult repasser un passage
Dont il est à peine eschappé.
Et puis, on n’avait pas idée de tirer une pareille tête d’enterrement en plus de s’appeler Joachim !

— Dis-donc, je viens d’en entendre une bonne. Y a un savant, un allemand, Wurtemberg je crois qu’il s’appelle, ou quelque chose comme ça, il a dit qu’en principe, c’est pas possible connaitre en même temps la vitesse et la position d’un truc qui se déplace un peu vite. Non mais, j’y crois pas ! C’qu’ils vont pas chercher quand même ! En tout cas, si c’est vrai, il faudra le dire aux flics ! Parce qu’ils arrêtent pas de m’envoyer du papier pour me dire que, j’sais plus quand, j’étais Porte de la Chapelle à 129 kilomètres-heure sur le Périphérique. Y doivent pas en avoir entendu parler, de Gutenberg ! Eh, garçon ! Un aut’ Calva, siouplait ! Tu r’veux un café ?
