PIAZZA NAVONA

RETOUR SUR LA PIAZZA NAVONA

Pour y avoir vécu et y être souvent retourné en touriste, je connais Rome assez bien. La Piazza Navona n’est pas la place que je préfère, mais un jour, depuis la table de café qui me servait d’observatoire, j’ai extrait de la foule quelques passants et je leur ai inventé une vie ou, plutôt,  deux.

J’ai voulu montrer par là combien notre imagination nourrie par les préjugés que nous portons tous en nous nous conduisent à nous tromper sur les gens.

Cette nouvelle fait partie du  recueil intitulé « La Mitro ». Cette préface est destinée à vous donner envie de la lire, d’acheter le livre, éventuellement de le lire en entier, et surtout, surtout, que vous l’ayez lu ou non, d’émettre un avis, un commentaire, une appréciation, deux lignes, trois mots, quatre étoiles sur le bouquin. 

De la collection Schaefer (1)

Bernard Schaefer collectionne les aphorismes. Il les a mis à la disposition du JdC. En voici une première série consacrée à la science vue par les scientifiques. Les commentaires qui suivent le nom de l’auteur des sentences sont de Bernard. 

*

L’homme ne pourra jamais échapper à son besoin de comprendre le monde.
Trinh Xuan Thuan, astrophysicien vietnamo-états-unien
ce besoin lui vient-il de la seule curiosité ? je suis curieux de la réponse

La condamnation de Galilée n’a jamais empêché la terre de tourner.
Pierre Bréant, ingénieur
la réalité l’emporte sur les dogmes ou les diktats

La poupée que jette un enfant hors de son berceau ébranle Sirius sur sa trajectoire.
Niels Bohr, astrophysicien danois
affirmation de l’effet « papillon » ; est-ce vrai ou pas ?

La chance ne favorise que les esprits préparés.
Louis Pasteur, biologiste
Convergence

L‘intention du Saint-Esprit est de nous enseigner comment on va au ciel et non comment va le ciel.
Galilée, astronome italien
1) sempiternelle dialectique entre science et religion, entre raison et foi
2) les spationautes et autres astronautes ou cosmonautes ont-ils commencé à découvrir comment on va au ciel ?

Rendez-vous à cinq heures en auto-stop

la page de 16h47 est ouverte…

Bernard Schaefer a beaucoup pratiqué l’auto-stop. Il nous fait part de quelques unes de ses expériences. En voici une entre Paris et Le Mans.

 Un avocat au Mans

Une autre occasion de faire du stop fut de rejoindre femme et enfants sur la côte vendéenne où je les avais conduits en voiture une semaine auparavant. Je prépare mon itinéraire. Je quitterai l’agglomération parisienne en fin d’après- midi, espérerai atteindre Le Mans avant la nuit, dormirai dans cette ville, de là selon les possibilités, en une journée, je passerai par Angers, Cholet, Continuer la lecture de Rendez-vous à cinq heures en auto-stop

Sans légende (8)

Cette photographie sans légende est destinée à vous faire réfléchir. Avec un peu d’imagination, vous devriez pouvoir à partir de l’image et de ce qu’elle peut évoquer pour vous quant à son instant, son avant ou son après, créer une brève histoire, quelques lignes épiques ou spirituelles, un souvenir, une bulle de dialogue, un aphorisme, un proverbe marin ou simplement une légende. Regardez-là encore une fois, fermez les yeux et laissez-vous aller à la création… Qui sait ? Vous pourriez être publié dans la page du Rendez-vous à cinq heures…

ANDROMAQUE

ANDROMAQUE DE CYRÉNAÏQUE
et
RETOUR SUR ANDROMAQUE

Ces nouvelles font partie du  recueil intitulé « La Mitro ». Cette préface est destinée à vous donner envie de la lire, d’acheter le livre, éventuellement de le lire en entier, et surtout, surtout, que vous l’ayez lu ou non, d’émettre un avis, un commentaire, une appréciation, deux lignes, trois mots, quatre étoiles sur le bouquin. 

Il y a longtemps que j’ai choisi mes trois plus grands hommes de l’Histoire et Jules César en fait partie.

Plusieurs fois, j’ai introduit cet immense personnage dans mes petites nouvelles : si, malgré tous mes efforts d’imagination, je n’ai pas réussi à lui faire croiser Churchill, je l’ai quand même rencontré personnellement dans un cinéma du quartier (latin forcément),  je lui ai fait mettre de l’ordre dans l’administration de Pergame, je lui ai fait convaincre des pirates d’augmenter le montant de sa rançon, je lui ai même fait renoncer au pouvoir pour fonder une académie. Continuer la lecture de ANDROMAQUE

Histoire de Dashiell Stiller – Critique aisée n°264 (3/3)

(suite de l’autocritique malaisée d’Histoire de Dashiell Stiller)

(…) Les deux derniers chapitres, Mattias Engen et Dashiell Stiller, les plus longs du roman, dégagés qu’ils étaient de la tragédie de Samuel et de la langue de bois de Cambremer, ont été sinon faciles, du moins agréables à écrire. Le moins agréable n’étant pas de ne pas connaitre le dénouement des amours d’Isabelle et Dashiell une demi-heure avant de l’écrire enfin.

Je viens de vous présenter sans vergogne ni pudeur la plupart des secrets de l’écriture de l’Histoire de Dashiell Stiller. A présent, sans aucune modestie et en toute sincérité, je vais me livrer coram populo et sans filet à l’exercice littéraire le plus difficile et le plus dangereux qui soit : faire la critique du roman que l’on vient d’écrire.

Critiquer le roman d’un autre est un plaisir dont je ne me suis pas souvent privé. Continuer la lecture de Histoire de Dashiell Stiller – Critique aisée n°264 (3/3)

LA MITRO

LA MITRO

Un jour, l’envie m’a pris d’écrire une histoire provençale. Je revenais sans doute du Midi car j’avais en tête une petite ville entre Aix et Saint Maximin, à la limite des Bouches du Rhône et du Var, Trets. Une place de la Mairie à l’ombre de platanes centenaires, un café-tabac-PMU, des parties de boules…vous connaissez ça aussi bien que moi. J’ai donc écrit une première phrase, à la première personne, avec l’accent. Il y était question de la douceur du temps sous les platanes de la place Honoré Panisse à l’heure de l’apéritif, quand les parties de boules vont commencer… A ce moment-là, je n’avais aucune idée de ce qu’il allait advenir de ce parfait cliché. Juste pour voir, j’ai fait débouler sur la place le petit Félix, messager affolé d’une catastrophe imminente : « Il a de la Mitro ! » Bien sûr, moi, je savais que le mot que Félix déformait, c’était nitro, pour nitroglycérine. Mais ce que je ne savais pas encore, c’était qui pouvait bien avoir de la dynamite, ni ce qu’il voulait en faire et pourquoi. Pourtant la suite est venue simplement ; elle s’est construite sous mes yeux, naturellement, presque automatiquement. Continuer la lecture de LA MITRO

Histoire de Dashiell Stiller – Critique aisée n°264 (2/3)

(suite de l’autocritique malaisée d’Histoire de Dashiell Stiller)

(…) Et puis bien sûr, il y a Le Cujas. Aujourd’hui, le Cujas, c’est l’Histoire de Dashiell Stiller, mon premier vrai roman, le texte qui justifie sous forme de critique aisée mon intervention d’aujourd’hui. Je ne le répèterai jamais assez : je l’ai lu et relu, et j’ai aimé ce que j’ai lu.

Comment l’idée du Cujas m’est venue, je l’ai dit cent fois à qui voulait l’entendre : la vieille dame joyeuse à Aurillac, la carte-postale bihebdomadaire à la maison de retraite et, un jour, celle qui m’arrête au moment de la mettre à la boite : Étudiants à la terrasse d’un café du boulevard Saint-Michel à Paris, vers 1935.  © Albert Harlingue/Roger-Viollet. Huit personnages sur la photo, le Quartier Latin, quatre ans avant la seconde guerre mondiale… Qu’est-ce qui peut bien lier ces gens en ce jour de 1935 ? Comment vont-ils traverser la guerre ? Vont-ils seulement en réchapper ? Et Continuer la lecture de Histoire de Dashiell Stiller – Critique aisée n°264 (2/3)

Rendez-vous à cinq heures avec une réponse

la page de 16h47 est ouverte…

Parce que le roman
par Philippe

Cette chronique est censée répondre à celle que Lorenzo a signée hier dans le JdC

Elle est intéressante cette étude sur les différences qui existent entre le roman et la réalité, ou plutôt entre les comportements humains romanesques et les comportements  réels. Bien que je sois en désaccord avec elle sur presque tous les points, elle est intéressante, argumentée. On peut regretter cependant qu’à la fin du texte ainsi que dans l’addendum, l’auteur n’ait pas su s’empêcher d’enfourcher une fois de plus sa monture favorite, sorte de mulet increvable né de la fusion improbable de personnages réels et de leurs images fantasmées sous la plume d’un auteur en verve. Mais passons.

Donc, selon la théorie Continuer la lecture de Rendez-vous à cinq heures avec une réponse