Archives de catégorie : News

TECTONIQUE

La littérature ne m’ayant pas apporté toutes les satisfactions que j’en attendais, en particulier dans le domaine des louanges et des rétributions qui normalement vont de pair, j’envisage sérieusement de l’abandonner. 

Non, non, ne protestez pas, vous étiez prévenus. 

En contrepartie — pas pour vous, la contrepartie, mais pour moi — je caresse actuellement l’idée d’aborder les arts plastiques. Étant absolument et depuis toujours dénué de toute théorie de l’esthétique, de tout talent et même de toute capacité en matière de dessin, de peinture et de sculpture, je compte me livrer à mes premières tentatives dans le domaine de l’art contemporain, dans lequel je suis certain que mes lacunes, bien loin de constituer un handicap, seront un avantage.

Voici donc ma première œuvre, Continuer la lecture de TECTONIQUE

Des jours pas faits comme les autres

Hier matin, en relisant l’extrait publié d’ »Un jour qu’était pas fait comme les autres« , j’ai pensé aux raisons qui m’avaient poussé à écrire cette courte nouvelle à prétention humoristique : une amie m’avait rapporté qu’une personne de sa connaissance, qui avait tendance à raconter tous les petits et grands événements de sa vie avec force détails, commençait souvent ses histoires les plus infimes avec cette entrée grandiose digne de Flaubert : « C’était un jour qu’était pas fait comme les autres« . La formule me plut aussitôt et je décidai d’en faire l’incipit de ma prochaine nouvelle.

Vous connaissez mon goût pour mettre en scène les mal élevés, les crétins, les Continuer la lecture de Des jours pas faits comme les autres

Éloge des Jeux Olympiques et bémol subséquent

Éloge

Finalement, c’était pas mal ces Jeux Olympiques. J’en suis même assez satisfait. N’y eut-il eu cette cérémonie d’ouverture à moitié ratée et cette cérémonie de clôture à moitié réussie, c’eut même été  très bien et j’en eusse été très heureux. 

Les concurrents étaient là, ils ont donné leur maximum et, parmi eux, les Français se sont bien comportés. Le public était là lui aussi, nombreux, enthousiaste, joyeux, bruyant, chauvin comme il se doit. Il a fait son devoir, le public, et même au-delà. Il faut dire qu’on l’avait gâté en l’installant dans de jolis décors. Parce qu’ils étaient là aussi, les décors, sublimes : l’escrime sous la voute du Grand Palais, l’équitation devant le château de Versailles, le Beach Volley sur fond de Tour Eiffel, les courses de vélos à Montmartre et sous les guichets du Louvre, le tir à l’arc avec l’or des Invalides pour arrière-plan… Les images télévisées étaient belles, tirant tout le profit de ce que pouvait leur offrir la Capitale, ce que n’avait pas su faire le médiocre réalisateur anglais choisi par le CIO pour filmer la cérémonie d’ouverture. Et même quand il n’y avait pas de décor, comme au stade de France ou à la piscine olympique, le spectacle a été total : excitant, enivrant, olympique. Et le service d’ordre, je veux dire les flics, les militaires, les volontaires ! Impeccable, le service d’ordre, efficace, invisible, présent. Bravo, le service d’ordre ! Pas un incident, pas un accident autre que sportif, pas une manifestation, pas une grève surprise, pas un écolo-hystérique, pas une féministe exacerbée, pas un Mélenchon ironique.

Non, vraiment, très réussis, ces Jeux Olympiques ! 

On pourra regretter cette interminable et ennuyeuse cérémonie d’ouverture tendance bobo-parisienne libertaire infligée au tiers de l’humanité. On pourra trouver exaspérante de lenteur l’entrée des athlètes dans le grand stade et glacial le spectacle des équilibristes enfarinés. Il n’en restera pas moins que les J.O. de Paris, c’était chouette.

Bémol subséquent

C’était chouette, c’est vrai. Mais, s’il fallait apporter une réserve à cette l’approbation générale, je crois qu’elle devrait porter sur Continuer la lecture de Éloge des Jeux Olympiques et bémol subséquent

15 aout 1944, les alliés débarquent en Provence

Hier, c’était le 80ème anniversaire du débarquement en Provence. Vous ne savez probablement pas grand chose de cette vaste opération car elle a été occultée historiquement par le débarquement qui s’était produit en Normandie deux mois plus tôt.

Le Journal des Coutheillas s’est assuré l’exclusivité du témoignage d’Isabelle de Colmont qui a vécu cette opération en tant que membre de la Résistance et qui a pu accueillir les premiers G.I. sur la plage de Ramatuelle à l’aurore du 15 aout 1944. Ce témoignage, le voici :

« (…)  Le débarquement en Provence a fini par arriver. Il a eu lieu le matin du 15 août. Des parachutages d’armes et de soldats américains avaient eu lieu dans le maquis la nuit deux ou trois jours avant, et les FFI étaient descendus dans la plaine pour commencer les opérations de sabotage et de démoralisation des Allemands. On m’avait donné une radio et je parcourais le massif des Maures à bicyclette pour signaler les mouvements allemands. La nuit du 14 au 15 fut une nuit magnifique. Je l’ai commencée avec quelques FFI dans le village de La Garde-Freinet, au-dessus de Saint Tropez. Vers minuit, on nous a déplacé vers le petit village de Ramatuelle.

Au lever du jour, tout était calme ; les allemands semblaient avoir quitté la région. L’obscurité était absolue. Vers cinq heures, une faible clarté est apparue devant nous. Elle a dessiné à droite et à gauche les collines de Ramatuelle et devant, l’anse de Pampelone qui se découpait en plus sombre sur la mer gris foncé. Puis le ciel est devenu presque blanc, et sur la mer qui tournait au vert, nous avons vu les silhouettes de centaines de bateaux, des navires de guerre hérissés de canons, des péniches de débarquement qui tournaient autour et, en arrière, d’innombrables transports de troupe. La baie en était couverte. J’aurais juré qu’ils étaient des milliers. Ils avançaient si lentement vers la côte qu’ils paraissaient immobiles. D’un seul coup, Continuer la lecture de 15 aout 1944, les alliés débarquent en Provence

Le retour de Dashiell Stiller

Histoire de Dashiell Stiller dont  j’avais annoncé qu’il était devenu indisponible est de retour sur les étagères d’Amazon.fr. Précipitez vous pour acheter ce roman qui deviendra bientôt un collector car il sera re-publié prochainement sous un titre différent (Le Cujas).

 

Histoire de Dashiell Stiller
Paris 1935. Dashiell, jeune touriste Américain, prend une photographie de la terrasse d’un café du Boulevard St-Michel, le Cujas. Treize années plus tard, il est de retour à Paris pour rencontrer les huit personnages qui se trouvaient sur la photo. Il les fait parler sur leur vie, sur la façon dont ils ont vécu cette période troublée de la guerre, l’Occupation, la Résistance, la Collaboration, les Camps, la Libération… Mais pourquoi fait-il cela ? Pour écrire un roman ? Pour retrouver quelqu’un ? Pour expier un crime ? Pour retrouver sa propre histoire, l’histoire de Dashiell Stiller ?

Chauvin ? Moi ?

Avant-hier, Lorenzo s’étonnait de l’absence de réponse à son commentaire déplacé sur mon séjour enfantin à Rome. Mais moi, que plus grand chose n’étonne, ça m’a laissé froid. Par les températures qui courent, c’est déjà quelque chose.

Plus grand chose ne m’étonne ? Si, quand même : j’ai été surpris de n’avoir suscité avec mon article sur la cérémonie des J. O. que deux commentaires. Intéressantes, certes, ces deux interventions. Bea, qui n’écrit que rarement parce qu’elle réfléchit avant, a tenté gentiment de me sortir de ma bouderie supposée. Quant à Jim, il a fait part de son appréciation mitigée sur la cérémonie française, regrettant comme moi la gaîté de celle de Londres. Et je ne crois pas que ce soit parce qu’il est à moitié Anglais, Jim. En tout cas moi, je ne le suis pas.

Ce qui m’a surpris (mais après tant d’années d’édition du JdC, comment puis-je l’être encore ?), c’est que personne d’autre n’ait senti le besoin de faire entendre soit sa différence dans ce concert de louanges, soit son enthousiasme pour une création enfin provocatrice.
Ma critique n’était sans doute pas assez acerbe pour déclencher le déluge de contradictions (ou l’averse d’approbations) comme le cri de l’imbécile déclenche  l’avalanche. Continuer la lecture de Chauvin ? Moi ?

Incident technique

Histoire de Dashiell Stiller n’est plus disponible sur Amazon.fr !
Il ne s’agit malheureusement pas d’une rupture de stock, mais des conséquences d’un incident technique entièrement imputable à une maladresse de ma part.

La réédition de Histoire se Dashiell Stiller se fera dans quelques temps, dans la douleur et probablement sous un autre titre : Le Cujas. 

En attendant, mes autres publications demeurent disponibles, du moins l’espère-je. 

Blind dinner
Un « Blind dinner », c’est un dîner un peu particulier dans lequel les invités ne se connaissent pas. Dans les beaux quartiers, c’est très à la mode. Renée, la maitresse de maison, Continuer la lecture de Incident technique

NOUVELLES DU FRONT

Cette chronique d’une dérive annoncée avait été publiée une première fois le 1er novembre 2018.  No comment…

LA BÊTISE AU FRONT DE TAUREAU

Nous avons, pour plaire à la brute,
Digne vassale des Démons,
Insulté ce que nous aimons
Et flatté ce qui nous rebute ;
Contristé, servile bourreau,
Le faible qu’à tort on méprise ;
Salué l’énorme bêtise,
La Bêtise au front de taureau

1/11/2018
Nouvelles du Front 

Poutine, Erdogan, Maduro, Bolsonaro, et après ?
Mélenchon, Le Pen ou qui encore ?

D’après un sondage Ifop paru le 31 octobre, 41% des Français seraient désormais d’accord pour « confier la direction du pays à un régime politique autoritaire« .

Chez les étudiants, on monte à 50%.

Comme quoi, chez les cons, il y a plus de petits que de vieux.

Caroline Fourest en veut

C’est extrêmement rare que je cite in extenso un article de presse. Ce n’est peut-être même jamais arrivé. Mais je vais faire une exception pour Caroline Fourest dont les interventions sur LCI, les articles sur Franc-Tireur, les interviews ici et là sont toujours lumineuses de bon sens, de générosité et de clarté. Caroline Fourest est Directrice éditoriale de l’hebdomadaire Franc-Tireur que je suis depuis plusieurs mois et que je vous recommande, soit sous forme papier, soit sous forme numérique.
Voici l’éditorial de C.F. de l’édition de F-T du 3 juillet.
(Je signale que je recopie cet article sans aucune autorisation de C.F. ou de F-T Mais je suis certain qu’ils ne m’en voudront pas.)

J’en veux, comme tous les commentateurs, au président de la République de nous avoir plongés dans cet enfer : une dissolution sans queue ni tête. J’en veux aux commentateurs de passer toujours plus de temps à baver sur les démocrates, sans jamais dire ce qu’ils font de bien, pour s’étonner ensuite de voir les apprentis totalitaires tirer les marrons du feu.

J’en veux aux Français qui avaient à leur disposition d’autres bulletins que le RN pour cracher leur colère et qui ont choisi la peste suprême. S’ils s’inquiètent pour leur sécurité, ils pouvaient voter pour la droite républicaine. S’ils tremblent pour leur pouvoir d’achat, ils pouvaient voter pour le Nouveau Front populaire. Bien sûr, le RN leur a promis les deux : plus de sécurité et plus de pouvoir d’achat, comme par magie. Mais qui peut être assez naïf pour y croire ? Qui ne voit pas qu’ils sont le chaos et non l’apaisement, qu’ils vont dégrader l’image et la note de la France, libérer le racisme et la défiance en guise de fausse solution à nos problèmes ?

J’en veux, terriblement, à la gauche du déni et du « pas de vagues », qui a tout fait pour pousser 10 millions de Français dans les bras du RN. À cette gauche irresponsable qui Continuer la lecture de Caroline Fourest en veut

Journal de Campagne (9) : intimes convictions

Au lendemain de ses élections catastrophiques, mais dont le résultat était attendu, pas d’explication, pas d’analyse, pas de prévision … juste quelques intimes convictions.

Le RN espère la violence de LFI.
Le RN n’aura pas la majorité absolue. Parce que s’il l’avait, le RN devrait prendre Matignon. Or le RN ne veut pas de Matignon. Compte tenu de l’état des finances publiques et des promesses sur lesquelles il a été élu, il ne veut pas avoir à établir le budget pour 2025. Il ne veut pas être mis à l’épreuve du gouvernement sous le regard de ceux qui ont voté pour lui en se disant « Et si on les essayait ? » (comme si on essayait de se jeter du 4eme étage pour voir ce que ça fait). Car si le RN était mis à cette épreuve et engageait la mise en œuvre de son programme, le désastre ne mettrait pas deux ans à apparaitre et cela ferait perdre Marine Le Pen aux prochaines élections présidentielles. Prendre Matignon serait pour elle suicidaire et c’est pourquoi elle vise plutôt la crise de régime, la France ingouvernable, comptant sur la violence encore à venir de LFI pour donner du RN par contraste une Continuer la lecture de Journal de Campagne (9) : intimes convictions