Au lendemain de ses élections catastrophiques, mais dont le résultat était attendu, pas d’explication, pas d’analyse, pas de prévision … juste quelques intimes convictions.
Le RN espère la violence de LFI.
Le RN n’aura pas la majorité absolue. Parce que s’il l’avait, le RN devrait prendre Matignon. Or le RN ne veut pas de Matignon. Compte tenu de l’état des finances publiques et des promesses sur lesquelles il a été élu, il ne veut pas avoir à établir le budget pour 2025. Il ne veut pas être mis à l’épreuve du gouvernement sous le regard de ceux qui ont voté pour lui en se disant « Et si on les essayait ? » (comme si on essayait de se jeter du 4eme étage pour voir ce que ça fait). Car si le RN était mis à cette épreuve et engageait la mise en œuvre de son programme, le désastre ne mettrait pas deux ans à apparaitre et cela ferait perdre Marine Le Pen aux prochaines élections présidentielles. Prendre Matignon serait pour elle suicidaire et c’est pourquoi elle vise plutôt la crise de régime, la France ingouvernable, comptant sur la violence encore à venir de LFI pour donner du RN par contraste une image d’ordre qui lui permettra de remporter l’affrontement direct qu’elle souhaite en 2027 entre elle et J-L.M.
Et c’est ainsi qu’elle serait finalement calife à la place du calife.
LFI pousse à la violence.
Tout d’abord, on devine qu’après le deuxième tour, LFI étouffera la gauche de gouvernement comme elle l’a étouffée avant le premier tour. Mais qu’elle le fasse ou pas, finalement peu importe, car la gauche de gouvernement est dissoute et ce qu’il en reste a perdu toute crédibilité quand elle a suivi Hollande et Glucksman dans leur adhésion au NFP. « Vous êtes antisémites ? Pro-Hamas ? Pro-Poutine ? Révolutionnaires ? So what ? On verra ça plus tard. En attendant, je signe, sinon je disparais »
LFI pousse à la violence, parce que J-L.M. est lui-même violent et parce que le chaos est le moyen qu’il a choisi pour atteindre la Révolution.
Car ce n’est qu’ainsi qu’il arriverait finalement à être calife à la place du calife.
Quel est le moins pire ?
MLP à Matignon par contumace ?
JLM menant une guerre civile ?
Une France ingouvernable ?
Les trois à la fois ?
Le plus pire n’est pas toujours sûr
Une alliance des modérés, même minoritaire, pourrait gouverner (ce que Macron n’a pas réussi à faire, sans doute à cause de la détestation qu’a provoquée sa personnalité), une alliance qui avancerait par compromis successifs, allant chercher des alliés à droite ou à gauche selon les besoins. Dans ces conditions, bien sûr, on pourrait dire adieu aux réformes, mais cette éventualité est , parmi les moins pires, la moins pire.
Saison des cyclones
L’ouragan Béryl se dirige vers les Antilles et un vent de déroute souffle chez les Démocrates aux États-Unis. Le débat catastrophique entre Joe Biden et Donald Trump a semé la panique dans le camp démocrate.
La majeure partie de l’électorat démocrate pense que Joe Biden doit se retirer. Le New York Times ne se prive pas de réclamer ce départ à cors et à cris, proclamant que ce serait le meilleur service à rendre aux États-Unis. Au contraire, la famille Biden pense que Joe doit rester au contraire, et que ce sont certains de ses conseillers qui doivent partir.
Peu importe la solution qui sera choisie, Trump a déjà gagné.
Un signe ne trompe pas : toutes les décisions de la Cour Suprême les unes après les autres vont dans un sens favorable à Trump ou à ses idées. Il ne manque plus qu’une condamnation à une peine de prison dans l’affaire Stormy Daniels pour mobiliser un peu plus son électorat et assurer son élection.
Peu importe que les Démocrates changent de cheval ou pas au milieu du gué, Trump a déjà gagné.
Et à part ça, ça va ?