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Journal de Campagne (6) : Petit guide pour quand il faudra choisir…

 …entre le Rassemblement National et le Nouveau Front Populaire. 

Le Rassemblement National est présidé par un ignorant qui le sait, mais qui sera quand même peut-être  premier ministre, et dirigé par une idéologue ignorante qui s’ignore. Il est rejoint par quelques LR dont le seul souci est de ne pas perdre leur poste.
Le Nouveau Front Populaire est dirigé par un dictateur en puissance, soutenu par des Trotskystes archaïques, des Écologistes depuis longtemps en perte de repères, des socialistes plus soucieux de conserver leur poste que leurs valeurs.
Ils souhaitent ou conduiront l’un et l’autre à un régime autoritaire.

Le programme économique du RN a ceci de particulier qu’il est imbécile, ruineux, dévastateur et peut se résumer à « Plus de dépenses publiques ! »
Le programme économique du NFP a ceci de particulier qu’il est idiot, catastrophique, irréalisable et peut se résumer à « Plus de dépenses Continuer la lecture de Journal de Campagne (6) : Petit guide pour quand il faudra choisir…

Journal de Campagne (5) : Sur le ring

Jordan Bardella, bien conseillé, continue son entreprise de séduction destinée au électeurs républicains de droite et de centre-droit. (Je ne pense pas que ceux du centre et du centre gauche puissent être atteints par la manoeuvre RN). Il recule ou temporise sur les mesures les plus couteuses de son programme, il annonce la dissolution des organisations violentes, tant d’ultra droite que d’ultra gauche. Raisonnable, impartial, voila comment il tente de se présenter.
Par ailleurs, il annonce qu’il ne sera Premier Ministre que s’il dispose d’une majorité absolue.
Moi qui clame depuis un mois ou plus que Bardella ne sera pas premier ministre, avec ou sans victoire du RN, je commence à me demander s’il n’est pas en train de reculer devant la tâche, tant celle-ci a de quoi effrayer n’importe qui, et particulièrement un homme si jeune et si peu formé. 

De l’autre coté du ring, le NFP adopte la tactique inverse. A l’initiative de LFI, il radicalise son programme économique, ses positions sociétales et ses nominations électorales. Ce qui est étonnant, mais explicable, c’est qu’il entraine dans ce mouvement ses alliés du NFP sans qu’ils protestent le moins du monde. Cette tactique Continuer la lecture de Journal de Campagne (5) : Sur le ring

Journal de Campagne (4) : Pourquoi ? Parce que !

Pourquoi assommè-je les gens avec mes interrogations, mes affirmations, mes anathèmes, mes colères et mes lamentations sur ce qui se passe ? 

Pourquoi ? Parce que je suis dans un état de rage qui me ramène brutalement et irrésistiblement à l’exutoire de mon clavier plusieurs fois par jour. 

Pourquoi ? Parce que, sur une initiative incompréhensible, un vote censé être européen a déjà bouleversé l’équilibre national, alors qu’il ne changera pratiquement rien à l’équilibre pré-existant à l’Assemblée européenne.

Pourquoi ? Parce que je suis furieux que moi, vous, nous, les autres et mon pays tout entier soyons conduits au choix qui se dessine, le choix entre extrême droite et gauche révolutionnaire. 

Pourquoi ? Parce que ça me rend fou que ce pays qui fut si longtemps Continuer la lecture de Journal de Campagne (4) : Pourquoi ? Parce que !

Journal de Campagne (3) : Questions sans réponse

Comment Macron a-t-il pu prononcer la dissolution ? Et pourquoi ? Je cherche encore à comprendre mais, malgré ma bonne volonté, je n’y arrive pas. 

Comment des socialistes ont-ils pu mettre leur signature en bas de l’invraisemblable programme du NFP ? 

Comment ont-ils pu se mettre sous la houlette du dictateur à tendance stalinienne qui est à la tête de LFI alors que leurs positions sur des sujets fondamentaux sont totalement incompatibles avec celles de Mélenchon ? 

Finalement, il était bien socialiste, Glucksmann, comme les autres. Après avoir raté le coche de la fondation d’un nouveau Parti socialiste, il a mangé son chapeau comme les autres. Il a avalé sa couleuvre, il a signé et il s’est rangé derrière le Lider Massimo, comme les autres.

Encore plus lamentable, mais moins surprenante : la candidature de François Continuer la lecture de Journal de Campagne (3) : Questions sans réponse

Journal de Campagne (2) : Bardella masqué, PS disqualifié, Éléphants silencieux, Glucksman cocufié

La dernière fois que j’ai lancé un journal de campagne, c’était, en jouant sur le mot campagne, au début du Covid’s confinement. Sous la menace de cette grave crise sanitaire, je l’avais fait dans un esprit charitable dans le but de distraire et d’occuper mes légions de lecteurs et de les faire sourire sous leur masque chirurgical. L’initiative avait rencontré un certain succès, principalement d’estime, mais un succès quand même. 

Aujourd’hui, confronté à une nouvelle menace, politique cette fois mais tout aussi grave, du moins sur le plan hexagonal, je vais tenter encore une fois un Journal de Campagne, d’un autre genre il est vrai. 

Avec ce journal, mon intention n’est pas de vous distraire, mais de vous foutre une sacrée trouille, une frousse telle que vous ne puissiez pas vous en sortir autrement qu’en vous opposant par tous vos moyens au RN et au Front populaire. 

1-Jordan Bardella, le neveu idéal, habillé-coiffé comme Jacques Chirac, lâche déjà certaines des propositions qui lui ont permis d’atteindre 32 %.
Les journalistes commentent :  J. B. se démarque de Marine Le Pen …
Il se démarque ? Et alors ? Croyez-vous qu’il soit vraiment possible de se démarquer de MLP sans subir son fouet ? Non bien sûr. JB se démarque sur ordre, en plein accord. Je l’ai déjà dit : le RN ne change pas, il avance masqué. 

2-Que les Verts fassent n’importe quoi, on en a l’habitude. Et en plus, on s’en fout. Que le PS s’allie au PC, on ne s’en fout pas, mais on l’a déjà vu, sous Blum, sous Mitterrand. Ça n’a pas été rigolo mais ça n’a pas duré. Et puis, il faut bien l’admettre, même si ça m’écorche un peu : le PC, lui, a changé.
Mais que le PS s’associe à nouveau avec LFI et maintenant avec le NPA est un reniement honteux et disqualifiant. 

3-Plus grave encore : jusqu’ici, on a pas beaucoup entendu Continuer la lecture de Journal de Campagne (2) : Bardella masqué, PS disqualifié, Éléphants silencieux, Glucksman cocufié

Journal de Campagne (1) : suivre la piste des éléphants

Il y a eu un drôle de débat hier soir sur LCI à propos des démêlés du match Ciotti – Les Républicains

Avec l’aide de quelque sondeur ironique et opinant du chef,  Natacha  Polony soulignait pour le regretter  le décalage politique existant entre les « barons » LR  et les sympathisants de ce parti. 

Une remarque préliminaire et sémantique en passant : on notera que, pour désigner les personnes qui comptent dans un parti politique, il est convenu d’utiliser soit le mot « baron » soit le mot « éléphant ». On remarquera la connotation de sympathie dans l’utilisation du nom de cet animal imposant et respecté, par opposition à l’utilisation d’un titre de noblesse, déjà par essence anti-républicain et finalement assez bas dans la hiérarchie aristocratique. 

Pour revenir au décalage souligné par la directrice du magazine souverainiste Marianne, il réside en ceci : Continuer la lecture de Journal de Campagne (1) : suivre la piste des éléphants

Rien n’y fait

Rien n’y fait. Bardella et le RN caracolent en tête, comme le disent chaque jour depuis des semaines les sondages du Figaro. 

Rien n’y fait. Ni l’indigence de Bardella lors de son débat contre Attal, ni la notoriété des fondamentaux du RN en matière d’anti-européanisme, de pro-poutinisme, d’antisémitisme, de xénophobie, ni tous ces sombres souvenirs qui s’attachent au populisme triomphant, au Front National,  à l’extrême droite au front de taureau, rien n’y fait car nous n’avons ni mémoire ni vision.

Rien n’y fait. Pas davantage l’analyse, aussi rationnelle, aussi dépassionnée soit-elle, du programme, aussi flouté soit-il, de Marine Le Pen, rien n’y fait car la rationalité est une « arme injuste utilisée par les élites depuis trop longtemps  pour oppresser le peuple et maintenir leurs privilèges ». 

Rien n’y fait, car ce qui motive le RN, c’est, comme le dit Einthoven dans Franc-Tireur : »la haine de l’Europe, la haine du « système » et de ses dirigeants, le goût de nuire aux puissants, la peur des vaccins, la phobie des étrangers, … {des} sentiments imperméables à toute argumentation. »

Rien n’y a fait et rien n’y fera plus d’ici le 9 juin. 

Alors, ne perdez pas Continuer la lecture de Rien n’y fait

Dernière heure : Fluctuat nec mergitur

2 minutes

Fluctuat nec mergitur
C’est la devise de Paris que je vous sers ici, hors de son contexte, mais pas hors de propos quand on se rappelle ce qu’elle signifie : « Je flotte mais ne sombre pas »

Je le disais il y quelques jours, le 8 juin, juste avant le premier tour des élections législatives : « Attention, il n’y a pas de campagne… Marine Le Pen reste silencieuse et Jean-Luc Mélenchon ne dit presque rien. Alors, on ne parle plus des vraies choses qui fâchent… Faites gaffe, les gars ! Faites bien gaffe !»

Et, aujourd’hui, en direct de la demie-finale ENSEMBLE – NUPES sur le court central :   égalité, 40 partout, service NUPES  ! 

Égalité, et toujours pas de campagne. Sauf celle de J-L.M. qui, avec son talent habituel, persiste à réclamer le poste de Premier Ministre auquel il jure avoir droit, demande un déferlement du peuple Continuer la lecture de Dernière heure : Fluctuat nec mergitur

¿ TAVUSSA ? (22) Jours critiques

Aujourd’hui, critiquer François Fillon, c’est compréhensible, c’est même normal. Fillon, vous vous souvenez ? Celui qui nous a mis dans cette situation où nous allons devoir choisir non pas entre la peste et le choléra —on a bien failli— mais entre la typhoïde et le rhume des foins ? Tout à fait entre nous, nous aurions bien dû nous douter que, malgré son intime et ancienne conviction d’être un jour président, il ne pourrait pas arriver jusqu’au bout. Souvenez-vous de notre surprise dans l’affaire des élections pour la présidence de l’UMP quand nous avons réalisé qu’il n’avait pas prévu que Copé allait bourrer les urnes. Ne pas concevoir que Copé puisse tricher pour la seule raison qu’il avait promis de ne pas le faire, c’était un peu comme la tortue africaine qui accepte de faire traverser la rivière au scorpion —si par extraordinaire vous ne connaissez pas cette histoire, voyez la note * en bas de page. On frémissait déjà à la pensée de Fillon faisant preuve d’une telle imprévoyance, d’un tel manque de psychologie, d’une telle naïveté face à de bonnes paroles de Poutine ou à des promesses de Trump ! Après cet épisode, le doute commençait à nous habiter, mais on lui en laissait encore le bénéfice. Pourtant, sa réaction à l’entourloupe meldoise (de Meaux) toute Continuer la lecture de ¿ TAVUSSA ? (22) Jours critiques

¿ TAVUSSA ? (21) Apostrophe aux Sondés

Après mille deux cent trente-neuf jours d’apolitisme engagé, après plus de quatre cents textes d’une neutralité remarquable quoique souvent frustrante, après trois années et demi de centrisme-droitier réfréné, la rédaction du Journal des Coutheillas n’en peut plus.

Certes, le JdC s’était permis récemment quelques libertés : dans des textes d’une bienséance légèrement écœurante, la rédaction avait probablement laissé deviner ses opinions sur quelques sujets véniels de politique mineure, tels que le saut dans le vide du Royaume-Uni, la prise de la Maison Blanche par Achille Zavatta ou l’étrange langage du télévangéliste favori des médias.

Ces textes-soupapes étaient devenus indispensables à la santé mentale du Rédacteur en Chef, mais ils ne prétendaient nullement exercer quelque pression que ce soit sur le lecteur du JdC. Ils ne faisaient que constater un état des choses de ce monde à un instant donné.

Mais la saison n’est plus à ces observations pleines d’ironie subtile : nous sommes en danger, en danger imminent, en danger immédiat, et il est temps de s’exprimer plus clairement. Et c’est pourquoi je m’adresse ce matin à cette partie mystérieuse de la population, celle que personne n’a jamais rencontrée, cette catégorie de citoyens et de citoyennes soigneusement sélectionnés, et parfois même chichement rémunérés, bref cet échantillon humain dont on affecte de croire qu’il pense comme nous, et, à cet échantillon, je lui dis :

—Dites ! Les Sondés ! Vous avez vu ce qui se passe ? Vous avez vu Continuer la lecture de ¿ TAVUSSA ? (21) Apostrophe aux Sondés