Journal de Campagne (2) : Bardella masqué, PS disqualifié, Éléphants silencieux, Glucksman cocufié

La dernière fois que j’ai lancé un journal de campagne, c’était, en jouant sur le mot campagne, au début du Covid’s confinement. Sous la menace de cette grave crise sanitaire, je l’avais fait dans un esprit charitable dans le but de distraire et d’occuper mes légions de lecteurs et de les faire sourire sous leur masque chirurgical. L’initiative avait rencontré un certain succès, principalement d’estime, mais un succès quand même. 

Aujourd’hui, confronté à une nouvelle menace, politique cette fois mais tout aussi grave, du moins sur le plan hexagonal, je vais tenter encore une fois un Journal de Campagne, d’un autre genre il est vrai. 

Avec ce journal, mon intention n’est pas de vous distraire, mais de vous foutre une sacrée trouille, une frousse telle que vous ne puissiez pas vous en sortir autrement qu’en vous opposant par tous vos moyens au RN et au Front populaire. 

1-Jordan Bardella, le neveu idéal, habillé-coiffé comme Jacques Chirac, lâche déjà certaines des propositions qui lui ont permis d’atteindre 32 %.
Les journalistes commentent :  J. B. se démarque de Marine Le Pen …
Il se démarque ? Et alors ? Croyez-vous qu’il soit vraiment possible de se démarquer de MLP sans subir son fouet ? Non bien sûr. JB se démarque sur ordre, en plein accord. Je l’ai déjà dit : le RN ne change pas, il avance masqué. 

2-Que les Verts fassent n’importe quoi, on en a l’habitude. Et en plus, on s’en fout. Que le PS s’allie au PC, on ne s’en fout pas, mais on l’a déjà vu, sous Blum, sous Mitterrand. Ça n’a pas été rigolo mais ça n’a pas duré. Et puis, il faut bien l’admettre, même si ça m’écorche un peu : le PC, lui, a changé.
Mais que le PS s’associe à nouveau avec LFI et maintenant avec le NPA est un reniement honteux et disqualifiant. 

3-Plus grave encore : jusqu’ici, on a pas beaucoup entendu de baron socialiste s’élever contre cette alliance. ( Vous avez remarqué ? J’ai dit baron, pas éléphant).(Pour comprendre cette précision voir le numéro précédent.) Mais où sont donc passés les personnalités de la « Gauche de gouvernement », les anciens présidents, les grandes consciences socialistes, les artistes pétitionnaires convulsifs  ? Oui, d’accord, il y a Glucksman, le pauvre dindon de la sale farce concoctée par Olivier Faure, qui a un peu protesté. Mais il n’est encore qu’un tout petit éléphant. (Vous avez vu ? J’ai dit éléphant, pas baron.)  Il ne compte pas vraiment.  

4-Au moins, l’avantage de cette soudaine dissolution de l’Assemblée Nationale, c’est que la campagne électorale sera courte et que nous n’aurons pas longtemps à entendre les faux programmes et les vrais mensonges.

PS : J’ai été injuste avec François Hollande : à 20 heures hier soir,  il s’est exprimé : il approuve l’Alliance. Mais, j’ai toujours été injuste avec le Pingouin majuscule ; c’est plus fort que moi. 

5 réflexions sur « Journal de Campagne (2) : Bardella masqué, PS disqualifié, Éléphants silencieux, Glucksman cocufié »

  1. Manuel Valls, plus détesté encore que le Pingouin suprême par les Socialistes, est le seul, pour le moment, à garder sa colonne vertébrale.

  2. Petite blague empruntée à Facebook: Quand McKinsey a dit à Macron :  » nous avons dix solutions » à vous proposer, Macron a compris « dissolution »…

  3. Macron a toujours confondu intellectualisme et politique. C’est pas la peine d’en dire plus.

  4. Journal d’un cocu de campagne….
    Voilà comment tu devrais appeler ta chronique…
    Tu rappelles les jours presqu’heureux du Covid : nous étions certes inquiets ,mais confinés , puis vaccinés , nous avions surtout le sentiment d’être tous dans le même bateau;
    Là rien de tel: et même le sujet est explosif sur ce blog.
    Par exemple ce matin je lance ma bombe: je considère qu’avec sa belle gueule et ses envolées lyriques , Macron s’est comporté comme nous redoutons tous que Trump le fasse: de manière irréfléchie , egotique , solitaire…et lui n’a pas un bloc soudé derrière lui….

  5. Je reconnais bien malgré moi que celui qui a eu l’intelligence, ou la perspicacité, de trouver la bonne dénomination à ce bal des faux culs de la gauche hétéroclite c’est Mélanchon: : le « Front Populaire ». Ça ça parle aux français, 88 ans après ils n’en retiennent que le concept programmatique: les Congés Payés, deux mots, congé et payé, chacun déjà bigrement aspirationel pris séparément, mais une bombe atomique quand ils sont associés.

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