Le moral n’est pas au plus haut, c’est la saison des soldes, mais à la campagne, y’en n’a pas, le temps tourne à l’orage et la flemme règne en maitre. Alors voici un texte, auquel je ne mettrai qu’un 10/20, mais qui vous rappellera un peu Paris.
Il est cinq heures.
Le jour se lève.
Au Bomby’s café de la Place d’Italie, un homme noir en bleu de travail est accoudé au comptoir devant une tasse de café. Son corps est entièrement relâché et sa silhouette forme une sorte de S. Son regard est ailleurs.
Un chien remonte en trottinant le boulevard Auguste Blanqui. Il connaît les jours et les heures du marché Corvisart. Un camion s’arrête pour le laisser passer.
Il est huit heures.
Rue Gay-Lussac, une femme cherche désespérément la rue d’Uhélème. Elle entre au café pour demander son chemin. Ici, on ne connaît que la rue d’Ulm. C’est déjà ça.
Rue Saint-Jacques, il y a cette jeune femme qui pleure dans son iPhone. Devant l’église Saint Jacques du Haut Pas, elle croise sans le voir un enfant qui rit parce que les pavés Continuer la lecture de Une autre traversée de Paris