par Lorenzo dell’Acqua
Cette journée avait été si particulière que j’envisageais de la raconter à mes amis. Malheureusement, quarante-huit heures plus tard, je ne me souvenais déjà plus pourquoi et ce n’était pas les 6,4 kilomètres parcourus à pied, une distance respectable à mon âge sans être pour autant un réel exploit, qui en étaient la raison. La disparition récente d’un ami confirma le bien-fondé de ma décision : mon Journal Illustré m’avait été fort utile pour retrouver tous les bons moments passés avec lui et tombés dans l’oubli.
C’était donc un 11 novembre qui n’avait rien de plus original que les soixante-quatorze précédents. Je quittai mon domicile assez tôt le matin, mais pas trop quand même, pour rejoindre à la Brasserie Mollard un ex-ami redevenu mon ami. Les horaires de nos levers me fournirent un sujet de réflexion pendant le trajet en bus. Quand on se lève tard, la journée ne commence que deux heures plus tard après le dérouillage matinal obligatoire à notre âge et c’est alors le moment de se mettre à table pour le déjeuner. Autrement dit, quand on se lève tard, Continuer la lecture de Une journée particulière