Archives par mot-clé : Cinema

The Fabelmans – Critique aisée n°255

temps de lecture : 5 minutes 

Critique aisée n°255

The Fabelmans
Steven Spielberg -2022
Gabriel LaBelle, Michelle Williams, Paul Dano

Avant de se lancer dans une critique aisée du dernier film de Spielberg, avant de faire la fine bouche sur The Fabelmans, il faut se rappeler ce que ce petit bonhomme de réalisateur, l’un des plus grands que le cinéma américain ait jamais porté, nous a donné depuis cinquante ans, dans l’ordre : Duel, Sugarland express, Les dents de la mer, Rencontres du troisième type, 1941, Les aventuriers de l’arche perdue, E.T., Indiana Jones et le Temple maudit, La Couleur pourpre, L’Empire du soleil, Indiana Jones et la Dernière Croisade, Always, Hook, Jurassic Park, La liste de Schindler, Le Monde perdu : Jurassic Park, Amistad, Il faut sauver le soldat Ryan, A.I., Minority report, Arrête-moi si tu peux, Le Terminal, La Guerre des Continuer la lecture de The Fabelmans – Critique aisée n°255

Les Vacances de Monsieur Hulot – Critique aisée n°252

temps de lecture : 4 minutes 

Critique aisée n°252

Les vacances de Monsieur Hulot
Jacques Tati – 1953

C’est notre mini débat autour de ma photo du Bar L’Océan du Guilvinec, publiée le 27 novembre dernier, qui m’a remis en mémoire Les Vacances de Monsieur Hulot. La première fois que j’ai vu ce film, je devais avoir 11 ou 12 ans, et la dernière, c’était il y a quatre ans, et s’il devait repasser demain à la télévision, je le reverrais à coup sûr.

L’œuvre cinématographique de Jacques Tati est peu abondante, six longs métrages en tout et pour tout, dont je n’ai manqué que le dernier, Parade.
Pourquoi si peu de films en 35 ans de carrière ? Je ne suis ni historien du cinéma ni biographe de Tati, mais je crois Continuer la lecture de Les Vacances de Monsieur Hulot – Critique aisée n°252

Babylon – Critique aisée n°251

temps de lecture : 5 minutes 

Critique aisée n°251

Babylon
Damien Chazelle – 2023 – 188 minutes
Brad Pitt, Margot Robbie

De retour au Pathé Montparnasse dans l’une de ces nouvelles salles équipées de fauteuils de classe « Affaire » dont je vous ai déjà parlé à l’occasion d’Avatar 2… Même salle, plus petite, certes, mais équipée de la même manière, mêmes fauteuils, même écran, même son… le confort.

A côté de moi viennent s’asseoir les « Trois grasses » de Botero qui, une fois débarrassées des pelures d’oignon qui les recouvrent — il fait froid dehors — ont à peine maigri et qui s’empressent de sortir de leurs sacs des sandwiches préparés avec amour à la maison et de mordre dedans avec allégresse, ceci sans jeu de mot désobligeant de ma part. Je remarque que, comme dans les wagons de troisième classe de mon enfance, la plupart des spectateurs arrivent dans la salle avec de quoi manger et de quoi boire. C’est tout juste s’il n’apportent pas aussi oreillers et couvertures, comme ceux que l’on louait sur les quais le long de ces mêmes wagons quand ils étaient de nuit.  De mes voisines, je crains le pire, le bruit des papiers, celui de Continuer la lecture de Babylon – Critique aisée n°251

Ciné-rébus (1)

Tirées comme d’habitude sans autorisation mais à titre de publicité gratuite pour petit bouquin sympathique, voici 6 dessins qui devraient vous faire deviner le titre d’un film.

Si vous le trouvez, n’hésitez pas à le faire savoir dans un commentaire auquel, si vous en êtes capable, vous pourrez ajouter le nom du réalisateur, celui des acteurs principaux, et même un petit souvenir personnel à son propos. 

Si vous ne le trouvez pas, la réponse vous sera donnée demain dans notre édition de l’après-midi.  Continuer la lecture de Ciné-rébus (1)

Sans filtre – Critique aisée n°250

temps de lecture : 2 minutes

critique aisée n°250

Sans filtre
(Triangle of sadness)
Ruben Ostlund- 2022 – 149 minutes
Palme d’or du Festival de Cannes 

Ce n’est pas parce que j’en suis à ma 250ème critique aisée que je suis devenu critique professionnel ; la preuve, c’est que je me refuse encore à juger un film sur ses intentions et que je persiste à le critiquer subjectivement – comment faire autrement ? – d’après le résultat perçu.

Ouais, Sans filtre est une critique acide de la société ultra-riche, de ses ultra-serviteurs et de ses parasites.
Ouais, Sans filtre est une étude sarcastique des quelques caractères, qu’autrefois vous et moi aurions considérés comme exagérément caricaturaux, mais qui, à en croire les magazines spécialisés, les réseaux sociaux et les émissions de télévision de M6, existent véritablement et mènent effectivement le monde : les oligarques russes et milliardaires, jouisseurs sans vergogne, les très vieux, très distingués et probablement un peu anoblis qui jouissent d’une douce et méritée retraite après avoir fait fortune dans les bombes, mines et grenades, les mannequins et mannequines, mesquins Continuer la lecture de Sans filtre – Critique aisée n°250

Les banshees d’Inisherin -Critique aisée n°249

temps de lecture : 2 minutes et demi

Critique aisée n°249

Les banshees d’Inisherin
Martin McDonagh – 2022 – 109 minutes
Colin Farrell, Brendan Gleeson, Kerry Condon, Barry Keoghan

Les banshees sont des fées irlandaises dont le cri annonce la mort de quelqu’un et Inisherin, c’est là :

Ce qui frappe tout d’abord, c’est la lumière, la qualité de la lumière : l’air ne pourrait pas être plus pur, plus transparent, la profondeur de champ plus grande, la clarté des images plus nette. Les matinées ensoleillées sont glorieuses, les crépuscules interminables et les nuits pluvieuses.

Ensuite, c’est la beauté des paysages, avec ces maisons basses aux murs épais, ces minuscules pâtures entourées de murets de pierres sèches et grises  entre lesquels serpentent de rares chemins de terre qui mènent à ces formidables falaises rocheuses escarpées en surplomb d’un océan immense.

Enfin, ce sont les habitants, avec leurs Continuer la lecture de Les banshees d’Inisherin -Critique aisée n°249

Avatar, la voie de l’eau- Critique aisée n°248

temps de lecture : 8 minutes (oui, c’est long, mais le film fait 3 heures)

Critique aisée n°248

Avatar, la voie de l’eau
James Cameron – 2022

Le nouveau cinéma

Le nouveau cinéma est arrivé. Ce n’est pas une nouvelle Nouvelle Vague, ce n’est pas une nouvelle façon de faire du cinéma. C’est une nouvelle façon de voir un film, une nouvelle façon de le choisir, de payer, d’accéder, de s’asseoir, de regarder.
Ce nouveau cinéma, c’est le cinéma Pathé de la rue d’Odessa à Paris qui vient de rouvrir ses portes après des mois de travaux. D’abord, mais ce n’est pas l’essentiel, un hall d’entrée vaste, bleu sombre et froid, sans guichet. Si vous n’avez pas réservé en ligne, il va falloir vous colleter avec un robot convivial pour choisir votre film, votre heure, votre siège, votre réduction, votre coca-pop-corn, votre abonnement, votre moyen de paiement, et c’est fait ! Vous n’avez plus qu’à scanner votre téléphone à l’entrée d’un portillon de verre, prendre l’escalier mécanique et pousser la porte de la salle. Et là, le paradis Continuer la lecture de Avatar, la voie de l’eau- Critique aisée n°248

C’est le mois de Jambier

Pour célébrer dignement ce début d’année, laissez-moi vous offrir une des meilleures scènes de comédie du cinéma français, qui est également une des plus connues avec celle de la cuisine des Tontons Flingueurs. Voici la scène de la charcuterie de Monsieur Jambier, 45 rue Poliveau, Paris 5°. Tourné en 1956 par Claude Autant-Lara, cette scène mémorable de La Traversée de Paris, tirée du roman de Marcel Aymé, réunit trois des plus grands acteurs français dans une performance absolument parfaite. Encore un chef d’œuvre tiré d’un autre chef d’œuvre.

Mais où sont les neiges d’antan ?