Dans le monde de l’édition, depuis le début du mois de septembre, on s’interroge sur l’identité du mystérieux acheteur de plusieurs exemplaires des livres de Philippe Coutheillas. Cet achat de 25 exemplaires a été effectué d’un seul coup le 1er septembre dernier, soit 4 exemplaires de Blind dinner, 4 exemplaires des Disparus de la rue de Rennes, 3 exemplaires de La Mitro, 1 exemplaire de Bonjour, Philippines, 1 exemplaire d’Histoire de Dashiell Stiller et 1 exemplaire d’Histoire de Noël.
Le même monde s’était Continuer la lecture de Dans le monde de l’édition (27)
The Gen Z stare
Connaissez-vous le « Gen Z stare » ?
L’avez-vous rencontré ?
En avez-vous été victime ?
Est-ce que ça vous a fait mal ?
Et d’abord, savez-vous seulement ce que c’est ?
Et même avant, avez-vous une idée de ce que c’est que la Gen Z ?
Eh bien, voilà : il y a eu la génération silencieuse (1930-1945), les baby boomers (1945-1965), la génération X (1965-1980), les milléniaux (1980-1996), la génération Z (1996-2012) et la génération Alpha (2012- … )
La génération Z ou, plus familièrement la Gen Z, est donc la dénomination collective des gens nés entre 1996 et 2012.
Pourquoi Z ? Pourquoi ces dates ? Aucune idée ! Toujours est-il que ces gens là ont aujourd’hui entre 13 et 29 ans et il faut bien reconnaître que, globalement, ils sont assez nombreux, souvent exigeants, plutôt geignards et parfois rancuniers. Avec ces qualités, ils constituent un marché facile et colossal pour tous les revendeurs de complots, de paranoïas, de fake news et de mauvais goût.
Voilà pour la « Gen Z » !
Au « Stare » maintenant. Continuer la lecture de The Gen Z stare
Nostalgie n°19
Go West ! (97)
(…) Vance n’a pas d’enfant, il n’a jamais été marié. Vance est un homme merveilleux. Vance est bon, doux, original ; il la fait rire, il lui offre des fleurs sans raison, il l’emmène au cinéma et dans ses voyages d’affaires, il lui raconte les livres qu’elle n’a pas lus. Avec Troy, Vance est naturel, calme, rassurant, il est une sorte d’oncle et Troy aime ça. Tout de suite, Bette tombe amoureuse de Vance et, le 1er juin 1933, Vance demande à Bette si elle veut bien être sa femme. Elle veut bien.
Ils se sont mariés la semaine suivante à La Havane, une ville merveilleuse dit-elle, du moins à cette époque, celle d’avant les insupportables barbus. Et puis Estelle est née. Bette avait près de quarante ans, mais ça s’est bien passé, grâce à un médecin épatant de D.C., celui-là même qui soigne la famille Roosevelt. Vance était fou d’Estelle, il l’emmenait toujours et partout avec eux, au théâtre, au restaurant, dans les musées, en voyage, partout ! Mais là où il ne l’a pas emmenée, ni elle, ni Bette, c’est à Mexico pour l’inauguration du nouvel Hôtel des Postes qu’il avait construit pour le gouvernement mexicain. C’est là qu’il avait rencontré Consuelo, 27 ans. La jeune Mexicaine — entre nous une sacrée garce, avait dit Bette — lui avait retourné les sens. Huit mois plus tard, Bette obtenait le divorce, la garde complète d’Estelle et la moitié de la fortune de Vance.
A 54 ans, Ms Sherman-Vance se retrouvait libre, Continuer la lecture de Go West ! (97)
Omnibus completis
Voici les 7 livres indispensables autour desquels vous pourrez bâtir la véritable bibliothèque de l’homme élégant ou de la femme avertie.
Blind dinner
Un « Blind dinner », c’est un dîner un peu particulier dans lequel les invités ne se connaissent pas. Dans les beaux quartiers, c’est très à la mode. Renée, la maitresse de maison, trouve cela très chic et parfois follement drôle. Mais ce soir là, quand on a commencé à parler d’un mystérieux virus venant de Chine, le diner a vite tourné au vinaigre.
LA MITRO et autres drôles d’histoires
C’est un recueil de nouvelles qui porte le titre de la première d’entre elles. Assez inspirée par Marcel Pagnol, il faut la lire avec l’accent. Les autres nouvelles revisitent aussi bien l’assassinat de Jules César que les jeux télévisés, les petits meurtres sans importance, l’effet papillon ou la manière d’accéder auParadis.
Histoire de Dashiell Stiller
Paris 1935. Dashiell, jeune touriste Américain, prend une photographie de la terrasse d’un café du Boulevard St-Michel, le Cujas. Treize années plus tard, il est de retour à Paris pour rencontrer les huit personnages qui se trouvaient sur la photo. Il les fait parler sur leur vie, sur la façon dont ils ont vécu cette période troublée de la guerre, l’Occupation, la Résistance, la Collaboration, les Camps, la Libération… Mais pourquoi fait-il cela ? Pour écrire un roman ? Pour retrouver quelqu’un ? Pour expier un crime ? Pour retrouver sa propre histoire, l’histoire de Dashiell Stiller ?
Bonjour, Philippines ! et autres rencontres.
Petit livre sans importance, recueil de récits de rencontres et d’aventures, graves ou anodines, que j’ai vécues un peu partout à travers le monde, à Manille et à Cagayan de Oro, à Téhéran et à Athènes, à Ouagadougou et Bobo-Diouasso, à Douala et à Bamako, au Brésil et en Ukraine, à Sumatra et dans la Vallée de la Mort. La plupart du temps, leur narration est véridique, mais parfois, j’avoue que je me suis laissé aller à les romancer un peu. Après tout, je ne serai pas le premier.
Histoire de Noël et autres contes cruels
Ce petit bouquin n’est pas destiné à être mis entre toutes les mains. En effet, et contrairement à ce que pourrait laisser croire une interprétation trop rapide de son titre, il ne s’agit pas du tout, mais alors pas du tout, d’un recueil de belles histoires de Noël, dégoulinantes de bonté, de morale et de confiture.
Connaissez-vous la légende de la Mort à Samarcande ? Non ? C’est un beau et terrible poème persan du XIIème siècle dans lequel un Vizir qui vient de croiser la Mort dans une rue de Bagdad croit lui échapper en s’enfuyant à Samarcande alors que c’est justement là que, sans le savoir, il a rendez-vous ce soir avec elle. Eh bien, pour la plupart, les nouvelles qui composent Histoire de Noël s’inspirent de cette fatalité ironique : c’est en croyant fuir son destin que l’homme s’y précipite.
Les disparus de la rue de Rennes
C’est la panique à la Mairie de Paris : alors qu’il procédait à un contrôle de routine, Roger Ratinet, agent municipal affecté à la vérification de la conformité des plaques de rue à la parité homme/femme a découvert que toute une section de la rue de Rennes avait disparu. Eh oui ! Disparu ! Comme ça, en plein Paris, sans qu’on puisse savoir ni quand, ni pourquoi, ni comment. Trois cents mètres de rue, une quarantaine d’immeubles ! Rien que ça ! Introuvables ! Ça fait désordre, non ? Bien sûr, il a fallu en informer Madame Hidalgo. « Comment ! Comment ! a explosé la Maire en furie. Plus de trois cents mètres de rue disparaissent en plein milieu de Saint Germain des Prés et personne n’est fichu de me dire où ils sont passés ! »
L’affaire est encore secrète, mais le scandale couve et, bientôt, la presse s’en mêle, et aussi Cottard, le chef de bureau jaloux de Roger Ratinet, et puis Yvonne, l’épouse de Roger Ratinet. Comme d’habitude, le Dir.Cab de la Maire, Hubert Lubherlu est dépassé.
Heureusement, Anne Hidalgo est solide ; en matière de scandale, elle en a vu d’autres. Mais survivra-t-elle à celui-ci ? Rien n’est moins sûr.
Les trois premières fois et autres nouvelles optimistes
Un soir dans un port, trois hommes attendent le départ de leur bateau. Pour passer le temps, ils racontent chacun une « première fois ». Un autre jour, un autre homme explique comment il faut se tenir dans la rue quand on porte un bouquet de fleurs. Un autre soir, un incident à la frontière syrienne va-t-il transformer en drame un beau week-end de tourisme. En fin d’après-midi, un homme écrit à côté de son chien qui dort. Un beau matin, un groupe d’enfants qui se rend au jardin du Luxembourg passe devant la terrasse d’un café ; des clients attablés les regardent passer ; leurs points de vue diffèrent. La peur de l’avion, ça se soigne.
Quatorze nouvelles, drôles ou émouvantes, quatorze textes ironiques ou sensibles, quatorze façons, réalistes ou poétiques, d’être optimiste.
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L’Énéïde
C'est le programme minimum de l'été. Alors, on rediffuse :
À Hubert
Cet énorme poème peut être tout aussi connu que l’Odyssée, mais il est certainement moins lu. (En matière de littérature, la renommée et la quantité de lecteurs sont deux choses très différentes) Quand j’ai lu l’Iliade puis l’Odyssée un peu avant trente ans, ce fut un grand choc et un grand plaisir, renouvelé depuis à différents âges.
Aborder Virgile me faisait peur, probablement à cause du qualificatif de poète qui s’attache à lui, et ce n’est que quarante ans après l’Iliade que, grâce à un ami, Hubert, j’ai ouvert l’Enéide. Nouveau choc, nouveau plaisir, à renouveler. L’Enéide est un magnifique et violent roman d’aventures, un tragique roman d’amour, un conte où se mêlent histoire antique et mythologie. Passionnant.
Evidemment, il faut se faire au style. On n’est pas chez Marc Lévy ou Guillaume Musso. A titre d’exemple, voici un court extrait du Chant VI dans lequel Enée, vivant, et son père, mort, se rencontrent aux Enfers.
Enée échappe à la mort et au sac de Troie en fuyant la ville en flammes. Il finira par s’installer dans le Latium, non loin de la future Rome, après sept années d’aventures en Méditerranée. Le père d’Enée, Anchise, meurt en Sicile au cours du voyage. Quelques temps plus tard, Enée doit descendre aux enfers. Son père l’aperçoit : Continuer la lecture de L’Énéïde
Souvenirs confus
Ah les belles boutiques ! – 52
13 rue Victor Hugo – Rennes
Un hommage à Franquin, créateur de Spirou, Fantasio, Zorglub, du Comte et du Maire de Champignac, de Spip, du Marsupilami , de Monsieur de Messmaeker et de Gaston Lagaffe, également inventeur de la Turbotraction, du Métomol et de la Zorglangue.
La série « Ah ! les belles boutiques »
L’objectif : rendre hommage aux commerçants qui réussissent à conserver l’aspect traditionnel de leur façade de magasin, et les encourager à persévérer.
Le contenu : une photo de la devanture d’un magasin, avec si possible l’adresse et, très éventuellement, un commentaire sur la boutique, ou son histoire, ou son contenu, ou sur l’idée que s’en fait le JdC.
Go West ! (96)
(…) Pour autant qu’elle m’ait dit la vérité, sa vie avait été peu banale, souvent drôle, dramatique en quelques occasions, toujours brillante. Elle pratiquait avec aisance l’humour et l’autodérision pour raconter les périodes les plus heureuses de sa vie et passait à l’understatement britannique quand elle abordait une période moins rose.
Bette était arrivée à Paris au milieu de l’année 1920. Elle était née à Boston, elle avait vingt et un ans venait de se marier avec George Smythe. Elle l’avait fait contre l’avis de toute sa famille qui l’avait pour ainsi dire bannie. George était beau comme un dieu grec, il avait vingt-cinq ans, il était sans fortune et il voulait écrire. Il avait entrainé la jeune mariée à Paris où ils s’étaient installés parce que la ville était à l’époque le centre artistique du monde. Pour George, c’était le seul endroit où vivre pour un jeune écrivain américain en puissance.
D’ailleurs, il avait tout de suite trouvé le titre de son roman : The Winter of our Discountent. Cette trouvaille avait impressionné Bette. The Winter of our Discountent… ça sonnait bien, ça avait de la tenue, de l’ampleur et même une certaine majesté. Ça présageait bien d’une œuvre magistrale à venir.
Ils habitaient rue de la Clef, sortaient tous les soirs, fréquentaient le Dingo Bar, la Closerie et le Bœuf sur le Toit ; ils prenaient régulièrement des verres chez Gertrude Stein ; ils connaissaient tout un tas de peintres, d’écrivains et de musiciens, tous prometteurs. Bette était éblouie par le tourbillon dans lequel George l’entrainait. Totalement candide Continuer la lecture de Go West ! (96)
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Heures supplémentaires
Grace aux heures supp. Go West ! (96), c’est pour demain.