Archives de catégorie : Textes

6- En un mot comme en cent : The head

The head
Jorge Dorado
MyCanal

C’est une production internationale et cela se sent dans la distribution et l’hétérogénéité des comédiens, plutôt inégaux.
Ç’aurait pu être « The Thing« , ce superbe huis clos d’épouvante dans une station polaire de John Carpenter (1982), lui-même remake d’un film qui m’avait bien fait peur quand j’avais dix ans, « La Chose d’un autre monde« . Le début de la première saison est intéressant, mais rapidement, on s’aperçoit que ce n’est qu’un prévisible et grand-guignolesque « Dix petits nègres » à la sauce hémoglobine antarctique.
La seconde saison commence, elle, de façon tellement ridicule et tellement mal jouée que je n’ai pu avaler que son premier épisode.

En un mots comme en cent : mauvais (et même assez ridicule)

Aventure en Afrique (31)

temps de lecture : 2 minutes 

Au cinéma

   Il nous arrivait au  moins une fois par semaine d’aller au cinéma, quand nous n’allions pas au Centre Culturel Franco-Nigérien, voir un spectacle ou assister à une conférence. Il y avait sur la ville plusieurs “cinémas poussières” c’est-à-dire en plein air et une salle climatisée le Soni  Ali Ber aussi appelé le “cinéma frigo” par François Charpentier (Cf. : article du 30 juin 1973 dans le Temps du Niger). Nous garions la 2CV. devant le cinéma. Une troupe de jeunes garçons arrivait et se proposait de garder la voiture. Nous en désignons un qui assurait sa protection ; cela évitait, qu’elle soit partiellement décortiquées et que nous Continuer la lecture de Aventure en Afrique (31)

L’édifice immense des souvenirs minuscules

temps de lecture : 2 minutes 

Dans mon Journal de campagne du 2 avril 2020, en plein confinement, je dissertais sur l’intérêt très relatif pour les lecteurs du Journal des Coutheillas de remplir ses colonnes avec d’anodins souvenirs personnels. J’étais plutôt sceptique et j’écrivais :

« C’est alors que j’ai vraiment compris la sentence du petit Marcel que je citais l’autre jour :
« Certes, on peut prolonger les spectacles de la mémoire volontaire, qui n’engage pas plus de forces de nous-même que feuilleter un livre d’images. »
A moins de posséder le don littéraire de transformer un tel récit en un brillant exercice de description à la Flaubert, ou d’en faire un petit morceau d’humour à la Jerome K.Jerome, quel intérêt ces petites histoires pourraient-elles bien avoir pour vous ? À peu près le même qu’une séance de projection des photos de mes vacances à Continuer la lecture de L’édifice immense des souvenirs minuscules

Les corneilles du septième ciel (18)

temps de lecture : 2 minutes 

(…) Quand, pour la première fois, Françoise fit part de ses travaux à Philippe, ce dernier eut le tort de lui rire au nez en affirmant de façon péremptoire qu’elle était bien mal placée pour douter de l’efficacité de la psychanalyse. Cette assertion ne pouvait en aucun cas constituer une preuve et s’avéra en plus une erreur fatale : il n’avait pas perçu, alors que c’était pourtant son métier, que la personnalité de son ancienne patiente avait évolué. Elle le lui fit remarquer de la manière la plus cinglante qui soit :

– Philippe, vous n’êtes pas psychologue pour un sou mais psychanalyste pour beaucoup.

Chapitre XVIII

Annick avait rencontré sur un champ de fouilles entre le Tigre et l’Euphrate un drôle de spécimen que seule l’archéologie pouvait produire. Marié avec une femme qui l’ennuyait à mourir, ses enfants partis depuis longtemps, Pierre Lepovre n’avait pas longtemps résisté aux charmes d’Annick qui, il faut le reconnaître, ne sautaient pas aux yeux, surtout d’un myope. D’une naïveté qui en avait impressionné plus d’un, Continuer la lecture de Les corneilles du septième ciel (18)

N’importe quoi ! (3)

temps de lecture : 1 minute et demi, mais ça ne les vaut pas

Je ne sais pas pourquoi, mais personne n’est jamais d’accord avec moi. Quand je donne un avis, par exemple quand on parle du patron, et que je dis que c’est vraiment un brave type, les collègues pensent que si je dis ça, c’est parce que, le patron, c’est mon oncle. Ben non, je crois pas ; je suis même sûr : mon oncle, c’est vraiment un brave type. 

Pareil, l’autre jour, je parlais avec ma femme du match de dimanche dernier. Ma femme, elle n’y connaît rien en sport. Mais bon, il faut bien parler de quelque chose. Alors, je lui explique que si on a perdu, c’est à cause de l’arbitre qui avait été acheté par les autres. Mais elle, elle n’a jamais voulu me croire. Elle disait que c’était parce que c’était les autres qui avaient gagné que je pensais ça. Mais non, enfin ! Il était vraiment vendu, l’arbitre.  Continuer la lecture de N’importe quoi ! (3)

Rendez-vous à cinq heures avec Arlette Davidson

La page de 16h47 est ouverte…

temps de lecture : 4 minutes

Hier matin, nous avons appris comment la célébrité était venue à Arlette Ratinet, épouse Davidson. Il aurait été dommage d’abandonner là un tel personnage, et Paddy a tenu à nous raconter son destin.

Le fabuleux destin d’Arlette Davidson
par Paddy

Il faut d’abord retourner à Shitbrook-in-the-Swamp où Arlette s’exila pour trouver la célébrité que lui refusait la Creuse. Faut dire qu’elle n’était pas aidée à Guéret avec un père qui lui disait chaque jour « creuse toujours et tu la trouveras ta célébrité ». Alors elle creusait ! Elle creusait sa technique pour attraper les écrevisses dans la marre au bout du champ et chaque fois qu’elle en rapportait à la ferme son père les lui prenait et lui disait « retourne creuser ». Il vendait les écrevisses au marché et c’est lui qui devenait célèbre et riche sans en toucher un mot à Arlette qui creusait toujours plus sa technique. Continuer la lecture de Rendez-vous à cinq heures avec Arlette Davidson

Les corneilles du septième ciel (17)

temps de lecture : 4 minutes

(…) « Mieux vaut un bon scanner qu’une heure de bavardages ». Les conséquences de ces dérives ne se firent sentir que vingt ans plus tard lors d’une épidémie qu’aucun professeur n’avait prévue, ce qui était excusable, et qui submergea des hôpitaux devenus, par leur faute, incapables d’y faire face, ce qui était impardonnable.

Chapitre XVII

La nouvelle vie de Françoise l’enthousiasmait : elle découvrait les  neurosciences, un domaine dont l’origine ne remontait qu’aux années cinquante. Un nouvel examen, l’Imagerie par Résonance Magnétique, révolutionna l’exploration du cerveau. Les américains avaient entrepris la construction d’un appareil géant, grand comme une maison, qui allait permettre de suivre le cheminement des informations dans les neurones et dans les deux sens : leur stockage et leur retour à la conscience. Ainsi allait être démontrée la part Continuer la lecture de Les corneilles du septième ciel (17)

Comment la célébrité vint à Arlette Ratinet

temps de lecture : 2,33 minutes 

Arlette Ratinet rêvait de célébrité. Dès l’âge de dix ans, après qu’elle ait vu trois saisons d’affilée de The Voice, Top Chef et Des Chiffres et des Lettres, porter, comme Valérie Damidot ou Laurence Boccolini, un nom célèbre devint chez elle une obsession. Pour elle qui était née à Guéret-dans-la-Creuse, ou plus précisément dans une ferme à douze kilomètres de Guéret-dans-la-Creuse, elle qui avait passé son enfance à jouer avec les poules de la basse-cour et les crapauds de la mare, son adolescence à mener les vaches au taureau et les veaux à l’abattoir, ce n’était pas gagné d’avance. Continuer la lecture de Comment la célébrité vint à Arlette Ratinet