Rendez-vous à cinq heures avec Arlette Davidson

La page de 16h47 est ouverte…

temps de lecture : 4 minutes

Hier matin, nous avons appris comment la célébrité était venue à Arlette Ratinet, épouse Davidson. Il aurait été dommage d’abandonner là un tel personnage, et Paddy a tenu à nous raconter son destin.

Le fabuleux destin d’Arlette Davidson
par Paddy

Il faut d’abord retourner à Shitbrook-in-the-Swamp où Arlette s’exila pour trouver la célébrité que lui refusait la Creuse. Faut dire qu’elle n’était pas aidée à Guéret avec un père qui lui disait chaque jour « creuse toujours et tu la trouveras ta célébrité ». Alors elle creusait ! Elle creusait sa technique pour attraper les écrevisses dans la marre au bout du champ et chaque fois qu’elle en rapportait à la ferme son père les lui prenait et lui disait « retourne creuser ». Il vendait les écrevisses au marché et c’est lui qui devenait célèbre et riche sans en toucher un mot à Arlette qui creusait toujours plus sa technique. C’est quand elle découvrit la supercherie de son père qui lui avait restitué que dalle pour ses écrevisses qu’elle prit le car jusqu’à Boulogne tout en pêchant des écrevisses au cours des étapes campagnardes qu’elle revendait au marché local ce qui lui permis de prendre le ferry boat jusqu’à Folkestone puis le car jusqu’à Shitcreek-in-the-Swamp où elle arriva sans argent et dans un état déplorable. Mais, Shitbrook, dans le Shitshire un comté reculé de la campagne anglaise, se trouvait au débouché d’un ruisseau alimentant le marais, the swamp, un marécage aussi infecte que celui décrit par Trump à propos du Congrès à Washington, dont le nom était évidemment Shit Creek. Il se trouve que le hasard fit bien les choses car le festival annuel de la pêche aux écrevisses de Shitbrook était célèbre dans tout le Shitshire. Arlette comprit qu’il y avait là une opportunité à creuser en exploitant son savoir faire unique: la pêche aux écrevisses à la main. Les Shitshiriens ne connaissaient pas cette technique creusoise qui consistait à plonger la main et le bras dans le ruisseau, en l’occurrence là-bas in the shit creek, pour y attraper en prenant garde de ne pas trop soulever la vase en remuant les rochers sous lesquels se cachaient les écrevisses qui s’attachaient alors à chaque doigt avec leurs pinces crochues, puis en retirant délicatement la main qui ressortait de l’eau avec une écrevisse à chaque doigt. Au concours annuel de Shitbrook qui se tint au printemps suivant Arlette obtint la médaille d’or de la meilleure pêcheuse d’écrevisse et devint une célébrité locale et même au-delà du Shitshire quand le Daily Mirror lui consacra sa première page. Le Prince Charles lui-même tint à la féliciter pour sa contribution écologique et peu coûteuse à la pêche à l’écrevisse et l’invita à venir faire la démonstration de son art dans sa région expérimentale des techniques écologiques. Arlette n’était plus seule car en arrivant à Shitbrook, pauvre et en guenilles, elle avait attiré l’attention d’un certain John Davidson, comme elle un peu marginal, idiot du village quoi, qui s’intéressa rapidement à elle et à sa technique de pêche simple et efficace. Arlette lui dit simplement « creuse toujours et tu deviendras célèbre ». Ils se marièrent et devint célèbres. C’est alors qu’Arlette décida de retourner dans la Creuse, pas la technique de la creuse mais le département de la Creuse, pour y retrouver son père. Leur arrivée ã Guéret-dans-la-Creuse fut un triomphe qui retentit jusque dans l’Illinois avec une photo en première page du Illinois Herald Tribune. L’écrevisse devint célèbre outre-Atlantique, et comes elles étaient grosses les américains en raffolèrent. Des conférences et des programmes de télé  from coast to coast furent organisés pour qu’Arlette et John présentent leur art. À chaque étape c’était une foule qui les accueillait, Trump en personne leur demanda de se joindre à lui to make America great again. Arlette n’y comprenait rien si ce n’est qu’elle était célèbre!

La morale de cette histoire shiteuse est que toute personne a un talent à creuser et la gloire arrivera.

4 réflexions sur « Rendez-vous à cinq heures avec Arlette Davidson »

  1. Bien que je ne souhaite pas que les commentaires du JdC deviennent un lieu de « tchat », je ne peux m’empêcher de commenter : « sans blague ? »

  2. Pourquoi « collabo » ? C’est vachement péjoratif.

  3. Collabo? ah mais non! Pourquoi pas milicien qui sert la soupe du JDC, ou homme de main, pendant qu’on y est? Allez! On vous aime bien Madame L’Archiriégeoise comme vous appelle parfois un autre collabo néofreudien, réjouissez-nous plus souvent de nos commentaires.

  4. On a peine à s’y retrouver: après «  j’te tarte la gueule à la récré », après «  j’ai la mémoire qui flanche , je me souviens plus très bien », après papa Freud pour les nuls(pardon Lorenzo)après les corneilles qui n’en finissent plus de voler, voilà que l’auteur , tout à sa tâche amazonienne, délégue le fabuleux destin de Ratinet femelle à un collaborateur…
    Pourtant la vie continue, malgré tout: L 6 ans et demi montre son zizi , hilare et sa petite sœur , hilare aussi 3 ans et demi rêve de baisers sur la bouche….
    Moi je ris, les parents comme d’hab interviennet offusqués et se planteront comme leurs parents avant eux…
    Ainsi va la vie…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *