Aventure en Afrique (31)

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Au cinéma

   Il nous arrivait au  moins une fois par semaine d’aller au cinéma, quand nous n’allions pas au Centre Culturel Franco-Nigérien, voir un spectacle ou assister à une conférence. Il y avait sur la ville plusieurs “cinémas poussières” c’est-à-dire en plein air et une salle climatisée le Soni  Ali Ber aussi appelé le “cinéma frigo” par François Charpentier (Cf. : article du 30 juin 1973 dans le Temps du Niger). Nous garions la 2CV. devant le cinéma. Une troupe de jeunes garçons arrivait et se proposait de garder la voiture. Nous en désignons un qui assurait sa protection ; cela évitait, qu’elle soit partiellement décortiquées et que nous soyons  obligés d’aller, le lendemain, récupérer les pièces manquantes sur “le marché des voleurs”.
Les films sortaient presque en même temps à Paris qu’à Niamey ! Il y en avait toujours deux. En seconde partie il était projeté soit un western spaghetti soit un kung-fu.
Avant de s’asseoir il fallait essuyer son siège, pour enlever la poussière accumulée le long de la journée, surtout s’il avait eu du vent de sable. Le spectacle était autant dans la salle que sur l’écran. Les réflexions à haute voix des spectateurs, les rires, les mises en garde d’acteurs du type : « fais attention il est derrière toi ». Un soir lors d’une scène dans la pénombre un spectateur  pour mieux y voir avait éclairé l’écran avec une  lampe torche ! Le public a tout de suite réagi.

Un soir nous sommes allés voir “L’affaire Dominici”, avec Jean Gabin, film fraichement sortie (1973). Le projectionniste n’a rien trouvé de mieux pour corser un peu plus l’histoire, que d’inverser les bobines.
A la sortie les spectateurs se regardaient interrogatifs : personne n’avait compris. Le lendemain le “Quoi de Neuf ?“ expliquait l’incident, tout en félicitant le technicien !
Je ne suis jamais autant allé au cinéma !

A SUIVRE 

Une réflexion sur « Aventure en Afrique (31) »

  1. A peu près à la même époque, j’ai eu le privilège de voir un film à Bobo-Dioulasso, en Haute Volta, depuis ma chambre d’hôtel. Comme elle donnait sur l’arrière d’un cinema de plein air, j’ai vu le film en transparence derrière l’écran. C’était un Tarzan. Une ambiance de folie…

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