Archives de catégorie : Textes

Aventure en Afrique (35)

temps de lecture : 5 minutes 

Puisage de l’eau

L’eau source de vie.
Le fleuve Niger traversé par le pays éponyme. De nombreux villages s’égrènent le long ses berges. Il est aussi une voie de communication fluviale avec ses ports et  lieux de pêche. Il alimente en eau potable la capitale et les villages riverains. A Niamey nous filtrions l’eau trouble du robinet pour la consommer. Le débit du fleuve est très irrégulier suivant les saisons et les années. Il peut varier de 5 m³ à la seconde (janvier 1985) à 2716 m3 à la seconde (aout 2020). Soit un écart d’environ 500 fois.

A Niamey il y a un secteur port et un autre blanchisserie.

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En un mot comme en cent : Les deux Alfred 

temps de lecture : une minute trente 

Les deux Alfred
Bruno Podalydes – 2020
Bruno et Denis Podalydes, Sandrine Kiberlain
sur Arte en replay

Pas toujours parfaitement accomplis, les films de Bruno Podalydes sont toujours plein de charme et c’est le cas de celui-ci, Les deux Alfred, qui passe actuellement en replay sur Arte jusqu’au 8 juin prochain.
Vous n’avez plus que quelques jours pour voir ce petit film drôle, optimiste et touchant.  Alexandre, petit homme timide au chômage, doit prouver à sa femme qu’il peut trouver du travail et s’occuper de ses enfants pendant son absence. C’est Denis Podalydes. Arcimboldo est un gentil débrouillard, poète et serviable dont l’activité uberisée consiste Continuer la lecture de En un mot comme en cent : Les deux Alfred 

Le capitaine Volkonogov s’est échappé – Critique aisée n°261

Temps de lecture : 3 minutes 

Critique aisée n°261

Le capitaine Volkonogov s’est échappé
Natalia Merkoulova et Alexeï Tchoupov – 2021
Youri Borissov

Leningrad-1938. Une partie de la ville est composée des palais de l’ancien régime transformés en bâtiments administratifs aux parquets poussiéreux et sonores, remplis de fonctionnaires résignés et de rayonnages surchargés de dossiers.

Dans l’autre partie, ce ne sont qu’immeubles d’habitation vétustes aux façades décrépies, aux fenêtres aléatoires, aux escaliers incertains et aux toitures fuyardes. Les rues y sont sans trottoir, sans chaussée, constellées de flaques de boue et de tas d’ordure. Ses habitants sont des zombies faméliques en guenilles, sans espoir. Paradis stalinien…

Parfois, dans une référence aux films de science-fiction, tel un vaisseau venu d’une autre planète, énorme et silencieux, un Zeppelin passe lentement au ras des toitures, annonçant le pacte germano-soviétique qui, un an plus tard, scellera la complicité de Staline et Hitler dans l’agression à venir de Continuer la lecture de Le capitaine Volkonogov s’est échappé – Critique aisée n°261

Réflexions à travers les âges

temps de lecture : 5 minutes 

« Le matin, je me lève en chantant

Et le soir, je me couche en dansant !

Entre temps je fais la sieste…« 

Voilà ce que chantait Guy Béart, Ingénieur Civil et Dévoyé des Ponts et des Chaussées. Je l’ai beaucoup chanté, moi aussi, cet hymne épicurien, du temps de ma jeunesse où rien, rien n’était jamais sérieux ni définitif. Plus tard, j’ai continué à le fredonner, mais plutôt par dérision de ma réalité. A présent, je ne me souviens plus que des trois premiers vers de cette ode à la paresse. Le reste est tombé dans l’oubli. Mais je suis quand même pratiquement sûr qu’avec le refrain revenait ce conseil de sagesse : « On ne se soigne jamais assez ».

Je dois reconnaitre que, depuis un certain temps, le matin, je ne fais plus du tout comme Guy Béart, plus du tout. Moi, le matin, je me lève en pensant : « Saperlipopette ! Continuer la lecture de Réflexions à travers les âges

Les corneilles du septième ciel (21&22)

temps de lecture : 6 minutes 

Chapitre XXI

L’Echo du Bas de l’Aisne

Mardi 2 novembre 1997.

Rebondissement heureux dans l’affaire de la disparition samedi soir d’une jeune femme qui se rendait chez des amis à Chants de Fées ! En réalité, celle-ci, d’un naturel fort distrait, avait raté la petite gare de Chants de Fées. Descendue à la station suivante, celle de Château-Thierry, elle n’avait pas trouvé de train pour la reconduire à sa destination initiale en raison de l’heure tardive. Elle fut donc contrainte de dormir à l’Hôtel des Voyageurs sans réussir à prévenir les Crandaret dont la ligne téléphonique était en dérangement suite aux travaux d’aménagement de l’autoroute A 89. Le lendemain à l’heure de l’apéritif, elle arriva chez ses hôtes mais la maison était close. La jeune femme ignorait qu’ils étaient retenus au commissariat de Police de Château-Thierry à cause de sa disparition. Fort dépitée, elle pensa s’être trompée de date ce qu’elle ne put vérifier auprès de leur voisin, monsieur Minette, toujours au courant de Continuer la lecture de Les corneilles du septième ciel (21&22)

7- En un mot comme en cent : State of the Union

temps de lecture : 1 minute

State of the Union
Stephen Frears
Première saison : Rosamund Pike, Chris O’Dowd
Série TV sur Arte

Un couple marié, deux enfants, la quarantaine, se retrouve chaque semaine dans le pub qui fait face au cabinet de son conseiller matrimonial où il tente de régler son problème conjugal.
Elle, superbe beauté nordique et sophistiquée, intelligente, sincère, femme médecin, adultère…
Lui, sympathique, spirituel, doux, original, sincère, journaliste critique musical sans emploi, blessé…
Avant chaque séance et devant un verre de chardonnay pour elle et une pinte de bière pour lui, ils discutent pendant une dizaine de minutes de leur vie passée, de ce qui les amené où ils en sont, de ce qu’ils pourraient devenir. Ils se disputent, ils se rappellent, ils rient, ils d’émeuvent, ils hésitent, ils se frôlent…

Des dialogues rapides et Continuer la lecture de 7- En un mot comme en cent : State of the Union

Socrate enfin clair !

temps de lecture : 4 minutes parce que c’est un peu ardu par moments.

Le texte ci-dessous a été diffusé une première fois sous le titre « Scio me nihil scire » en août 2018. A la demande générale et pour l’éducation des jeunes qui à cette époque ne lisaient encore que Joël Dicker, je le rediffuse aujourd’hui sans rien y changer, car Socrate ne changera jamais, pas vrai ?

« Scio me nihilisme sire‘. Voilà ce que disait Socrate, du moins quand il acceptait de parler latin. C’est Platon qui nous le dit : « Je sais que je ne sais rien.« 

Adage sympathique, plein de modestie et parfois mal compris. Voyons cela :

Tout d’abord, il ne faut pas s’arrêter au caractère oxymorique — je ne suis pas certain que ce mot existe vraiment —  sinon, on tombe dans l’abyme : en effet, si je sais que je ne sais rien, c’est que je sais au moins une chose (à savoir : que je ne sais rien), donc je ne peux pas dire que je ne sais rien, car si je ne savais rien, je ne saurais même pas que je ne sais rien.

Une autre utilisation erronée, ou même frauduleuse, de cette sentence serait de s’en servir pour Continuer la lecture de Socrate enfin clair !

Rendez-vous à cinq heures au cinéma

La page de 16h47 est ouverte…

temps de lecture : 4 minutes 

LES CHOSES DE L’AVIS

ou

LES FILMS VIEILLISSENT-ILS MAL ?

par Lorenzo dell’Acqua

A propos d’une polémique d’une rare violence qui a déchiré il n’y a pas si longtemps les pages d’habitude bienveillantes du JdC, j’ai cherché quelles étaient les raisons de ma position non pour la justifier mais pour tenter de l’expliquer. Je rappelle que mon avis sur le film de Claude Sautet, César et Rosalie, m’avait valu une censure certes purement morale mais dont j’ai bien du mal à me remettre.

Dans les films, je vois trois cas de figure : Continuer la lecture de Rendez-vous à cinq heures au cinéma

Aventure en Afrique (34)

temps de lecture : 5 minutes 

Les hommes Peuls


L’homme Bororo est grand et svelte et a de longues jambes. Les traits de son visage sont fins, lui aussi a été  victime de la sélection naturelle, qui ne garde que les beaux sujets.
Il est sobrement vêtu, généralement d’une jupe faite de bandes verticales de cuir et surtout du célèbre chapeau peul.
L’anthropologue Olivier Kyburz décrit également la démarche et le regard des hommes Peul «   Les hommes l’inverse des femmes, les hommes Peul (nomades) marchent vite en effectuant de grands pas. La rythmicité de la démarche masculine se réalise grâce à un certain espacement des pieds et des jambes durant la marche, ce qui leur permet d’acquérir de la rapidité. Ce rythme rapide s’explique selon les Peuls par les distances parcourues par les hommes dans le cadre de leurs activi­tés. Ces dernières les conduisent la journée à l’extérieur du village, qu’ils regagnent seulement vers les 5 heures de l’après-midi. En marchant, les hommes conservent le dos droit et la tête redressée. Ils ne mettent en mouvement ni leurs hanches ni leur fessier. Les hommes opèrent en revanche un balancement d’avant en arrière de leurs bras. Le mouvement de leurs bras apparaît plus rapide que celui des femmes. Les bras demeurent également parallèles au corps, ils ne le frôlent pas comme pour les femmes. Dans la posture érigée, les hommes  ont la tête redressée, qui fait face à celle de leur interlocuteur. D’après nos observations, un homme regarde ainsi les autres personnes dans les yeux lorsqu’ils conversent. Si la manière de regarder des femmes induit une distance d’ordre proxémique, les hommes établissent une distance plus réduite en regardant leurs interlocuteurs dans les yeux ».
L’homme ne possède pas de case et Continuer la lecture de Aventure en Afrique (34)

Acharnés – Critique aisée n°260

temps de lecture : 3 minutes

critique aisée 260

Acharnés
Série tv NETFLIX
Première saison : dix épisodes de 30 minutes
Lee Sung Jin – 2022
Steven Yeun, Ali Wong

Bien étrange cette série US, plutôt communautaire asiatique. Ça commence par une scène banale entre automobilistes énervés sur un parking de supermarché. Ça continue un peu comme ce sketch des Nouveaux sauvages, film argentin de Damian Szifron de 2014 dans lequel deux automobilistes se portent mutuellement des coups de plus en plus violents pour une vétille initiale. Dans « Acharnés », on sent vite que ça pourrait tourner comme dans ce premier film de Spielberg dans lequel un chauffeur de camion invisible et un représentant de commerce dépassé se livrent à un combat à mort par véhicules interposés.

Au long d’une dizaine d’épisodes, Danny Cho, petit patron de petite entreprise, et Amy Lau, styliste en vogue et fortunée, vont tenter de se détruire mutuellement leur vie. Pourquoi ? Pour rien. Ils ne se connaissent Continuer la lecture de Acharnés – Critique aisée n°260