États unis : un nouveau remède contre la rougeole !

En 1990, les USA avaient enregistré près de 28.000 cas de rougeole. Grâce à une vigoureuse campagne incitant à la vaccination et des obligations de vaccinations pour les enfants des écoles publiques, en 2000, le nombre de cas était tombé à 85.

Plus récemment, en 2024, on a détecté au total 385 cas de rougeole. Parmi ces cas, le taux de non-vaccination était de 89%.

Depuis le début de l’année 2025, en trois mois, il y a eu 321 cas de rougeole déclarés, principalement au Texas et au New Mexico. Le taux de non-vaccination était de 95%.

Pendant ce temps, Robert F. Kennedy Jr, Ministre de la Santé, attribue cette épidémie à la mal-bouffe pratiquée par Continuer la lecture de États unis : un nouveau remède contre la rougeole !

Aussi con qu’un Woke

Après l’interdiction des pailles en papier, un autre sujet urgent et primordial a été traité par le Grand Inquisiteur Trump. Désormais, certains mots ou certaines locutions devront être évités ou, pour certains, bannis des documents fédéraux. Une démarche symétrique inverse à celle pratiquée par le Wokisme.  En voici une première liste ( vous remarquerez que le mot ‘ridicule’ n’est pas interdit ; alors, ne vous gênez pas.)

    • accessible
    • activism
    • activists
    • advocacy
    • advocate
    • advocates
    • affirming care
    • all-inclusive
    • allyship
    • anti-racism

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Que faut-il penser d’Histoire de Dashiell Stiller ?

Des écrivains vous répondent…

27 juin 2023 (probablement). Quelque part, mais où… ?

C’était en novembre, peut-être à Paris, peut-être ailleurs… Vichy, Vienne, Valparaiso… je ne sais plus. Comme tous les jours à cette saison imprécise, il y avait du brouillard, partout du brouillard, du brouillard dans la rue, du brouillard dans l’escalier, du brouillard dans ma tête. Je l’ai cherchée longtemps dans la bibliothèque de mon père, cette Histoire de Dashiell Stiller dont je crois me souvenir qu’il m’avait dit le plus grand bien. Mais était-ce mon père ? Était-ce bien mon père qui m’avait dit cela ou bien était-ce ce marchand de cravates de la rue des boutiques occultes ? Ou bien encore cet ami de jeunesse perdue, Francis ? Francis… que j’aurais pu connaitre, mais qui est mort avant… enfin, je crois…
Je ne sais pas, je ne sais plus…
De toute façon, je ne l’ai pas trouvé, le bouquin ! Alors arrêtez de m’emmerder avec cette Histoire de Dashiell Stiller ! Compris ?

Patrick Medrano, amnésique Continuer la lecture de Que faut-il penser d’Histoire de Dashiell Stiller ?

Go West ! (79)

(…) Une autre fois, je plane ; littéralement, je plane ; comme un vautour ; je suis un vautour ; je vole lentement en larges cercles au-dessus de la table basse ; ma vision de vautour est perçante et je distingue parfaitement les détails de la pièce, la table, les chaises, les tapis, le poste de télévision et, dispersés au milieu du désordre, des corps à moitié nus, enchevêtrés, emmêlés sur le canapé, sur la table, sur le sol, des corps qui remuent lentement comme un nœud de serpents et parmi lesquels, je le reconnais au peignoir jaune qui l’embarrasse, il y a le mien.

Et puis, j’ai eu une vision. Insérée quelque part au milieu des images incohérentes et irrationnelles qui me sont restées en mémoire et de celles qui n’ont pas laissé de trace, j’ai eu une vision très précise. Une vision… je n’aime pas cette idée. Je n’avais pas cru un instant à la vision de Mansi. J’avais mis son récit sur le compte d’une idéalisation ou plutôt d’une rationalisation de son coup de foudre pour Bo. Que l’on puisse avoir une prémonition aussi précise, une vision aussi nette d’un instant à venir était en pleine contradiction avec mes certitudes rationnelles. S’il était possible à qui que ce soit d’avoir une vision de l’avenir, le sien ou celui d’un autre, cela voudrait dire que le futur existe déjà quelque part et qu’il est possible d’y avoir accès, et cela, je me refuse à y croire.

Malgré tout, malgré Continuer la lecture de Go West ! (79)

Automne indien

par MarieClaire

Il fait très chaud. Après un mois de septembre pluvieux, l’automne s’est fait radieux.
Dehors, sur la terrasse, deux chaises longues attendent leurs occupants. Le tourniquet diffuse une fine pluie sur la pelouse et elle aimerait profiter de sa fraicheur, mais il a décidé de monter la bibliothèque. Les cartons la contenant encombrent le garage depuis des semaines !
– Déballe les montants pendant que je prends les mesures, dit-il.
Elle s’exécute avec mollesse et maudit cette maison qui depuis des mois lui gâche tous ses dimanches.
– On aurait dû choisir un jour de pluie pour faire ça. Il fait si beau…Ne fais pas les trous avant d’être sûr des mesures.
Elle frémit à l’idée de voir percer Continuer la lecture de Automne indien

Descartes, Socrate, Coluche, le Bon Sens et moi (1/2)

Beaucoup de gens pensent que le bon sens est suffisant pour bien mener sa barque. Ces gens-là disent « A quoi bon l’histoire, la littérature, les maths, la philosophie, la culture en général, à quoi bon l’intelligence même du moment qu’on a du bon sens ? Et le bon sens tout le monde en a ! » Pour le prouver, inévitablement, ils vous ressortent cette antienne “Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée“.
Et avec ça, ils sont contents, les gens ; ils disent « Alors ! Vous voyez bien ! Le peuple a du bon sens, même qu’il est très bien partagé, le bon sens, et même que c’est Descartes qui l’a dit, et Descartes, c’est pas la moitié d’un imbécile. » (Eh oui, c’est comme ça qu’ils s’expriment, les gens !)

Et moi, je dis d’accord : Descartes (1596-1650) n’était pas la moitié d’un imbécile. Et j’ajoute : mais ce qui est totalement idiot, c’est de ne pas citer Descartes complètement. Voyons voir : dans le Discours de la Méthode, perché qu’il était sur son poêle, le bon vieux René avait dit : « Le bon sens est Continuer la lecture de Descartes, Socrate, Coluche, le Bon Sens et moi (1/2)

Sous le soleil de Trump

Quelques aphorismes de saison et un peu plus.

Deux ennemis héréditaires, l’un mafieux, l’autre dictateur, s’unissent pour casser l’Union Européenne.
L’union fait la force, d’accord, mais pour qui ?

L’Amérique a renoncé à incarner le monde libre.

Désormais, ce n’est plus « America First » mais « America Alone » (François Bujon de l’Estang)

François Hollande juge Macron “trop discret sur Trump“. Il a sans doute oublié qu’un Président de la République ne peut s’exprimer comme un député de la Corrèze.

Il y a quatre jours, Elon Musk a re-Tweeté sur son réseau X un message affirmant que Staline, Hitler et Mao Tse Young n’avaient pas causé la mort de millions de personnes pendant leur exercice du pouvoir et que c’était les fonctionnaires qui l’avaient fait. Peu de temps après, Continuer la lecture de Sous le soleil de Trump

Les mots de Sartre

Je n’ai jamais aimé Jean-Paul Sartre. Le laid petit magot sûr de lui, adulé par la Paroisse de Saint Germain des Prés et au-delà, me déplaisait énormément, et pas seulement pour ses opinions politiques. Bien sûr, à dix-sept ans, j’avais aimé Le Mur. Ah ! L’Enfance d’un chef ! Un peu plus tard, Huis clos. Ah ! Magnifique Michel Auclair dans Huis Clos ! Ah ! C’était donc ça “L’enfer, c’est les autres“, et puis Les Mains sales… Ah ! Pierre Brasseur dans les Mains Sales !

Mais aussi, l’Union Soviétique déguisée, Billancourt à ne pas désespérer, les Intellectuels à terroriser, ça ne me plaisait pas, ça ne collait pas avec mon anticommunisme secondaire. Donc, je n’ai plus Continuer la lecture de Les mots de Sartre

French wishful thinking

Aux Etats Unis, un peu moins de deux mois après sa prise de fonction, le taux d’approbation global de la politique de Trump est de 45% (Source CNN, sondage du 6 au 9 mars). Ce taux est exactement le même que celui de 2017, deux mois après sa précédente prise de fonction, bien que, dans tous les domaines,  les mesures prises récemment soient beaucoup plus drastiques que celles de la période précédente. Avec un taux de 45% d’approbation, on peut se dire qu’on est encore loin de la dictature, mais aussi qu’il ferait rêver bien des chefs d’États européens. 

Le détail de cette approbation ? Le voici :  Continuer la lecture de French wishful thinking