Quelques aphorismes de saison et un peu plus.
Deux ennemis héréditaires, l’un mafieux, l’autre dictateur, s’unissent pour casser l’Union Européenne.
L’union fait la force, d’accord, mais pour qui ?
L’Amérique a renoncé à incarner le monde libre.
Désormais, ce n’est plus « America First » mais « America Alone » (François Bujon de l’Estang)
François Hollande juge Macron “trop discret sur Trump“. Il a sans doute oublié qu’un Président de la République ne peut s’exprimer comme un député de la Corrèze.
Il y a quatre jours, Elon Musk a re-Tweeté sur son réseau X un message affirmant que Staline, Hitler et Mao Tse Young n’avaient pas causé la mort de millions de personnes pendant leur exercice du pouvoir et que c’était les fonctionnaires qui l’avaient fait. Peu de temps après, il a effacé le tweet, tout comme il avait nié avoir fait le salut hitlérien.
Décidément, ce type est maladroit ! A moins qu’il ne soit compulsif, comme le Docteur Folamour de Stanley Kubrick.
Sous les applaudissements des dirigeants des industries pétrolières, le Secrétaire à l’Énergie US a promis (sic) “un virage à 180° de la politique climatique“. Les USA tiennent à garder leur place de premier pollueur mondial. America first !
Sur la politique de la France vis-à-vis de la Russie, Jordan Bardella et Marine Le Pen tiennent deux discours opposés.
Ça ne fait rien : de toute façon, c’est deux fois du double langage, ou du double-double langage, ou du double langage au carré, comme vous voudrez. En tout cas, ça permet de contenter tout le monde et son père.
Devant la Maison Blanche, pendant une demi-heure, le Président des États-Unis s’est fait bonimenteur pour les voitures Tesla. Il en a vanté la ligne, la qualité, les prix. Le problème, c’est qu’il en a écorché le nom : au lieu de Tesla, il les a baptisées “Tessler“. L’homme à la tronçonneuse était furieux. Il a menacé de ne pas verser les 100 millions $ promis au fond de propagande pro-Trump.
La moralité, l’honnêteté, la vérité, la parole donnée n’ont aucune valeur aux yeux de Trump. Il faut le reconnaitre et il faudra s’y habituer. Pour lui résister il faudra utiliser ses armes, le mensonge, la fausse promesse, la fausse nouvelle, mais saurons-nous le faire ? Mais surtout, aurons-nous la force qui va avec.
Il y a deux partis indépendantistes au Groenland. Le Groenland ? Indépendant ?
Pas un an, pas un mois, pas dix minutes ! L’aigle chauve américain est prêt à fondre.
On a vu que Musk pouvait couper l’usage de Starlink à qui il veut, quand il veut. On savait que Tesla peut à sa convenance stopper n’importe quelle voiture de sa fabrication, pour une mise à jour du logiciel par exemple. On se rend compte aujourd’hui que les avions de combat F35 peuvent être empêchés de voler par les USA. On doit pouvoir penser de même que toute arme un peu sophistiquée vendue par les États-Unis peut être neutralisée à tout instant.
Pourquoi ne peut-on en faire autant avec les AK47, toujours en vente libre, et qui sont si pratiques pour tirer sur la foule ?
Y aura-t-il un accord Trump Poutine sur un cessez le feu en Ukraine ?
L’histoire des trente dernières années nous montre que Poutine ne respecte jamais aucune promesse, aucune parole donnée, aucun accord signé.
Mais ce n’est pas grave, parce que l’histoire plus récente nous incline à penser la même chose de Trump.
Anti-élitisme, anti-wokisme, frustration, jalousie, ignorance ont fourni l’aliment des troupes qui ont élu Donald Trump. Bon, OK, d’accord : là-bas, les Gilets Jaunes ont gagné. Mais cela n’explique pas que le pays le plus puissant du monde se soumette à l’influence d’un pays en décomposition.
En la privant du Renseignement américain, Trump a aveuglé l’armée Ukrainienne le temps qu’il fallait pour assurer à l’Armée Rouge la reconquête de Koursk. A présent le dépeçage de l’Ukraine va pouvoir commencer sous de meilleurs auspices.
Efficace, non ? D’ailleurs, le Rouble monte. Pas de problème, il y a longtemps que Donald Trump en a acheté.
Eh ? Oh ? Y a-t-il un Démocrate dans la salle ?
A SUIVRE (malheureusement)
Transfert de la propriété des centrales électriques ukrainiennes aux USA à titre de super garantie ? Surtout pas ! Surtout pas ! Trump les revendrait à la Russie avec bénéfice. Il faut l’excuser, c’est un homme d’affaire, après tout. Ou plutôt, avant tout.
Trump vient de déclarer que la meilleure protection pour les centrales électriques ukrainiennes seraient qu’elles deviennent propriété des USA.
Cet argument de « parapluie américain », il l’a utilisé pour promouvoir son idée de « prise de contrôle » (sic) du Canada avant d’en faire le 51 état.
Et s’il faisait de l’Ukraine le 52ème ? C’est ça qui serait chouette comme garantie.
Mais est-ce que les Ukrainiens accepteraient ?
Mais auraient-ils seulement leur mot à dire ?
Trump et Bayrou…
Ces deux-là ont un seul point en commun : ils sont tous les deux dans le brouillard.
Trump, d’abord. Il conduit à toute vitesse dans le brouillard une Tesla surpuissante, sans permis de conduire, sans même avoir appris, sans instrument de navigation ni tableau de bord, sans voir ce qu’il y a devant lui.
Bayrou, ensuite. Bayrou a son permis de conduire. Mais il est périmé. Il conduit une Renault 16 à moteur diesel. Il est à l’arrêt parce qu’il est en plein brouillard. Mais le brouillard, c’est lui qui l’a créé.
Il en faudra plus pour moi pour que Raphaël Glucksmans se rachète de sa honteuse participation au NFP, alors que sa bonne campagne européenne aurait probablement pu lui permettre de prendre le P.S. et nous débarrasser enfin d’Olivier Faure.
En dehors de cette rancune que je traînerai sans doute longtemps, je dois dire que j’ai trouvé tout à fait médiocre son intervention devant les militants de « Place Publique ». (A propos, qu’est-ce que c’est que ce truc ?)
D’abord, il est apparu que R.G. n’est pas un tribun : sa voix est faible, souvent hésitante, sa phrase manque de rythme et de structure, son style n’est pas soutenu. Vous me trouvez sévère ? Sans doute, mais il faut dire que dans le genre percutant, Mélenchon, auprès duquel il aurait pu prendre quelques leçons puisqu’ils sont voisins, et Malhuret nous ont habitués à mieux.
Ensuite, et même si elle était faite sur le ton de la plaisanterie — mais dans de telles circonstances la plaisanterie m’a parue de mauvais goût — j’ai trouvé cette demande de restitution de la statue de la Liberté minable de puérilité, davantage digne d’une dispute de cour d’école que d’un responsable politique français visant à terme de hautes fonctions.
Et pour terminer, je dirai que cette maladroite sortie de R.G. a déroulé le tapis rouge à la porte parole de la Maison Blanche, par ailleurs jolie fille, lui permettant de faire une cinglante réponse, ironique et souriante, à ce qu’elle a défini comme un obscur politicien français, réponse sans aucun doute fort réjouissante pour tout l’électorat trumpiste et bien au delà.
Je ne sais plus quel mot employer pour qualifier Trump tant il me dégoûte. Chaque jour apporte un dégoût supplémentaire. Cet animal n’est pas fou, c’est un pervers épouvantable qui ne contrôle plus son hubrisme. Oui, mais, comme je l’ai écrit hier, Trump passera et l’Amérique retournera à son business as usual. Le problème du moment est Trump mais plus globalement, vu de la lune, le problème est l’Amérique elle-même. Le nouveau premier ministre canadien, Mark Carney, à utilisé le bon mot pour qualifier l’Amérique: elle n’est pas « fiable ». Tout est dit!
PS 1: le Canada se verrait bien rejoindre l’Union Européenne. Pourquoi pas, la France elle-même pourrait être le trait d’union avec Saint Pierre et Miquelon qui se situent dans les eaux territoriales du Canada. On l’oublie ce détail.
PS2: une fois de plus une vulgaire Trumpiste porte-parole de la Maison Blanche a cru bon d’insulter la France à la suite d’un commentaire de Glucksmann sur la statue de la liberté. Elle n’a fait que prouver son incompétence, son manque de culture et l’absence de sens de l’humour. Moi je lui rappellerai, comme quelqu’un l’a fait avant moi, que la France avec Lafayette et surtout Rochambeau et son armée, totalement aux frais du budget de l’état français, en gagnant la bataille de Yorktown sur l’armée anglaise du général Cornwallis, en 1781 a permis la capitulation de l’Angleterre et l’indépendance de la colonie. Sans cette victoire, l’Amérique aurait pour roi aujourd’hui Charles III et elle serait la onzième province d’un pays qui serait la Canada. (Je suppose qu’au Congrès de Vienne, la France, par la voix de Talleyrand aurait cédé la Louisianne au Royaune Uni.)