Archives de catégorie : Textes

Rendez-vous à cinq heures à l’auberge espagnole

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temps de lecture : 2 minutes 

L’AUBERGE ESPAGNOLE
CEDRIC KLAPISCH 2002

par Lorenzo dell’Acqua

Voilà un film qui parle des jeunes âgés de vingt ans dans les années 2000. Ils viennent des quatre coins de l’Europe, vivent n’importe comment, fument du hasch ensemble vautrés pêle-mêle sur des canapés devant la télé (ce que je n’ai jamais fait), sortent ivres d’une boite de nuit (ce qui m’est arrivé parfois) et sont toujours gais. Leurs relations amoureuses tournent au fiasco, mais leurs amitiés, elles, sont solides. Eternels insatisfaits, ils sont les responsables de leurs errements Continuer la lecture de Rendez-vous à cinq heures à l’auberge espagnole

Les corneilles du septième ciel (12)

(...) elle le crucifia avec cette sentence devenue célèbre : « Si les Coutelas étaient de fines âmes, ça se saurait dans les étables ». La messe était dite. Edward comprit que ses manoeuvres de séduction n’auraient désormais plus aucune chance de succès, ce que Louis-Charles, en fin diplomate ravi de la tournure des événements, lui confirma.

Chapitre XII

Penser que cet épisode malheureux de sa jeunesse lui soit revenu en mémoire au moment d’établir une stratégie efficace pour faire la connaissance de la jolie jeune fille assise avec sa copine au Flore serait faux. S’il avait en général une bonne mémoire, Edward Crandaret n’en eut jamais pour les épisodes déplaisants de sa longue carrière. Ses études d’ingénieur lui avaient appris le pragmatisme cruel et ses années en brousse le flair du chasseur. Ces deux qualités le sauvèrent maintes fois de situations critiques mais jamais Continuer la lecture de Les corneilles du septième ciel (12)

Zombies – Critique aisée n°258

temps de lecture : 4 minutes 

critique aisée n°258

Zombies
Bret Easton Ellis – 1994
10/18 – 276 pages – 2€ (d’occasion)

Ceci n’est pas une critique aisée, pas une vraie en tout cas, car je ne saurais pas dire grand-chose de ce recueil de nouvelles de Bret Easton Ellis que je viens de terminer, en sautant quelques pages, je dois l’avouer.

C’est toujours intéressant de savoir comment et pourquoi on s’est lancé dans la lecture de tel bouquin plutôt que tel autre, vous ne trouvez pas ? En tout cas, moi, ça m’intéresse. Alors voilà :

L’autre jour, j’ai rendez-vous chez le médecin. Continuer la lecture de Zombies – Critique aisée n°258

¿ TAVUSSA ? (92) : La votation des trottinettes

temps de lecture : 7 minutes

Dimanche dernier, j’ai voté. Eh oui ! Je fais partie des 7 ou 8000 parisiens qui, bravant le côté ridicule de la consultation, sont allés voter dans leur Mairie. Après avoir parcouru 670 kilomètres sous une pluie battante, après avoir déployé mille ruses pour franchir l’infranchissable Porte d’Orléans, après avoir suivi un Waze en délire et en zigzag à travers la moitié du XIIIème arrondissement, après avoir déchargé mes valises, colis, sacs plastiques, glacières et vêtements en vrac, entassé tout cela dans trois fournées d’ascenseur, monté le chauffage de l’appartement, je suis ressorti et j’ai voté. À propos de trottinettes. Comme un Suisse à propos d’un changement de sens unique. Comme un con.

Je suis donc allé jusqu’à la mairie, et une fois là-bas, il ne Continuer la lecture de ¿ TAVUSSA ? (92) : La votation des trottinettes

Aventure en Afrique (30)

temps de lecture : 4 minutes 

Le chantier de Saadia (suite 2)

      Quelque temps après, un jour à midi, une Mercédès noire était garée devant le bureau. Le chauffeur nous dit que monsieur le Ministre souhait nous voir. Nous indiquons que notre état ne nous permettait  pas de se présenter devant le Ministre. Nous étions transpirants, couverts de poussière. Que nous voulait donc le Ministre ?
Nous voilà parti en direction du ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, pas très tranquilles. Pourquoi voulait-il nous voir si rapidement ? À l’arrivée nous sommes accueillis par une française, d’un certain âge avec un accent alsacien « les gars qu’avait vous fait, quelle est cette histoire de prière ? Le Ministre est furieux » C’était donc pour cela. Le Ministre arrivait passablement énervé. Il a été un peu surpris de nous voir dans notre tenue de travail sur les tapis de son bureau. Il nous dit : Continuer la lecture de Aventure en Afrique (30)

Aventure en Afrique (29)

temps de lecture : 4 minutes 

Ce texte fait suite au 5ème épisode d’Aventure en Afrique : Le Chantier de Saadia, dont le lien est :  https://www.leblogdescoutheillas.com/?p=33002

Le chantier de Saadia (suite 1)

Le chantier avançait, mais lentement et cela commençait, Michel Granges et moi à nous inquiéter.
La grande difficulté, s’agissant de la réalisation de rizières sur des terrains presque plats (lit majeur du fleuve), résidait dans les différences des niveaux, pour que l’eau coule dans les canaux.
Mon prédécesseur avait quadrillé le chantier de grosses bornes en béton, parfaitement nivelées, sur lesquels nous nous rattachions en permanence. Pour avoir une homogénéité de précision sur l’altimétrie de ces repères : Il avait adopté dans les calculs une méthode de compensation dite par “les moindres carrés“. Méthode mathématique complexe à mettre en œuvre mais qui se justifiait Continuer la lecture de Aventure en Afrique (29)

Les corneilles du septième ciel (11)

temps de lecture : 4 minutes bien tassées

(…) Mais comment ne pas passer pour un vieux gigolo alors que ses sentiments envers la jeune fille étaient purs bien qu’intéressés ? Il n’était motivé que par une seule chose : faire sa connaissance pour donner corps à l’héroïne de son prochain roman. Rien de sexuel là dedans, comme il le répéta au commissaire chargé de l’interroger après la disparition de Françoise.

Chapitre XI

L’écrivain surnommé le faux Blonde par Françoise était né Edward Crandaret. Pourquoi cette juxtaposition étrange ? A sa naissance, son prénom avait été imposé par sa maman, professeur d’anglais (mais pas d’histoire), elle-même prénommée Victoria, ce dont elle était très fière. Ses parents avaient   voulu rendre hommage au fair-play de cette Reine qui avait ensemencé toutes Continuer la lecture de Les corneilles du septième ciel (11)

Une longue allée de cyprès

temps de lecture : 3 minutes

Ce texte a déjà été publié il y a exactement 7 ans. 

Je suis parti.
Ça y est, je suis parti.

J’ai dit non, ça suffit, ce n’est pas pour moi, ce n’est pas moi.
Cet argent, tout cet argent, facile, trop facile, pourtant, je l’avais cherché, j’allais l’avoir, je l’avais.

Cette vie de luxe, Park avenue, East Hampton, Gstaad, ce n’est pas moi. Bien sûr, j’aimais ça, mais ce n’était pas moi.
Ces maisons sur l’océan, ces bateaux, ces voitures, ce n’était pas moi.

Au début, je ne le savais pas ; au début, je croyais que c’était ce que je voulais.
Ces gens, leurs clubs, leurs chevaux, leurs femmes, leurs amis, leur insouciance, leur légèreté, ce n’était pas moi.

Au début, Continuer la lecture de Une longue allée de cyprès