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(…) En l’écoutant, Françoise réalisa que son enfance à elle, qu’elle avait toujours jugée sinistre, ne l’était peut-être pas autant que d’autres comme celle de ce photographe. Annick, de son côté, considéra que cet ahuri en rajoutait un peu pour se mettre en valeur. Comme elles en discutèrent plus tard ensemble, il n’y avait pas de réponses à leurs interprétations divergentes : aucune preuve ne pouvait démontrer la validité de l’une ou de l’autre. Telles sont les vies des gens : elles n’expriment pas toujours leurs propres différences mais les différences entre ceux qui les voient et les jugent.
Chapitre XVI
Françoise avait désormais pris de l’assurance. Elle en attribuait le mérite en partie à son analyse et en partie à son changement d’orientation professionnelle où elle s’épanouissait. Chaque jour, elle découvrait autre chose que l’horizon désolé de la campagne poitevine et le regard vide d’un poilu couleur kaki délavée. Sa récente rupture avec Annick ne l’avait pas perturbée et elles étaient restées les meilleures amies du monde. Reconnaissons que la vie de province favorisait son investissement dans des études qui, par ailleurs, la passionnaient. Elle fut nommée Continuer la lecture de Les corneilles du septième ciel (16)
Beaucoup de gens me disent « Tiens ! Toi qui écris, tu devrais lire ceci, ou cela, cet inédit de Virginie, ces brouillons de Louis Ferdinand, ce témoignage de François, le dernier testament de Michel… » Parmi ces « beaucoup de gens », quelques-uns ne se contentent pas de recommander, ils offrent : « Tiens ! Je t’ai apporté le dernier Machin. Toi qui aimes Truque, tu aimeras sûrement… »
Berlin, Berlin
Une vielle histoire vraie, déjà parue en 2015
The English