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The English
Hugo Blick – Série TV
Emily Blunt

Le pitch annoncé sur le site de MyCanal est extrêmement classique, donc tentant, enfin… pour moi : « Déterminée à venger la mort de son fils, Cornelia, originaire d’Angleterre, s’installe dans l’Ouest des Etats-Unis, où elle espère retrouver le responsable du drame. Elle y rencontre Eli Whipp, un Amérindien et éclaireur de cavalerie à la retraite. Guidés par un objectif commun, le duo prend la route… » Tadaaa !
On y va !

Un grand écran, des prises de vue soignées, des décors et costumes peaufinés.  Un indien solitaire et civilisé, une femme énigmatique, une tragédie ancienne dont elle a été victime, une vengeance probable… Pourquoi pas ? 

Mais bientôt, une violence complaisante, un sadisme ambiant… Bon, laissons venir, on ne sait jamais…
Et puis, l’inévitable lenteur, l’Indien sentencieux, les longs silences, les dialogues abscons ; je m’ennuie déjà à la moitié du premier épisode.

Le second confirmera tout ça. 

Les westerns, pendant des décennies, avaient fabriqué de naïfs clichés que nous avions fini par accepter comme conventions du genre. Ils ont depuis vingt ans réussi, avec la complicité roublarde des italiens et la duplicité du dandy esthète Tarentino, à créer des clichés absolument inverses, conventions de cruauté, de tromperie, de pourriture et de cynisme desquelles bien peu de réalisateurs osent désormais s’affranchir. 

Le troisième épisode de The English devrait paraître dans quelques jours. Tant pis !

En un mot (ou presque) comme en cent: sans moi !