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Rendez-vous à cinq heures au Temple du Soleil

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L’ÉTRANGE AFFAIRE DU TEMPLE DU SOLEIL
par Jim,  envoyé spécial à Moulinsart

Cette affaire du Temple du Soleil, détruit par un tremblement de terre, puis ses ruines livrées à un pillage infâme, maintenant l’objet d’un projet de reconstruction sous l’égide d’une association aux intentions plus ou moins louches qui se domicilie au Château de Moulinsart, cette affaire, donc, mérite que nous nous intéressions à ses dessous et à leur propreté. Tout d’abord, existe-t-il un lien entre Moulinsart d’une part, ses acolytes Tintin, Hadock, Tournesol, le JDC d’autre part, et ce temple du soleil d’origine inca ? A l’évidence il y en a un, nous verrons plus loin lequel. Mais avant cela, que pouvait bien faire un temple inca à proximité de Champ-de-Faye, un paisible hameau de l’Aisne ? Cette improbabilité iconoclaste a été levée par le célèbre écrivain investigateur Laurent Binet (HHhH ; La septième fonction du langage) dans son dernier livre Civilisations. Binet nous apporte une explication uchronique mais irréfutable : l’inca Atahualpa, en guerre avec son frère, trop à l’étroit sur un territoire trop petit pour y avoir deux chefs, fatigué de porter sa misère hautaine, il décida avec quelques fidèles, ivres d’un rêve héroïque et brutal, de partir comme un vol de gerfauts hors du charnier natal sur l’océan vers l’est à la conquête d’un nouveau royaume. C’est ainsi qu’ils débarquèrent à Lisbonne en 1531, ville qui venait de subir un tremblement de terre dévastateur. Atahualpa ne se découragea pas et Continuer la lecture de Rendez-vous à cinq heures au Temple du Soleil

Rendez-vous à cinq heures : L’éclat de la baudruche

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L’excipit :  créer un texte se terminant par les phrases ci-dessous qui sont celles qui achèvent Victoireroman de Joseph Conrad. 

Davidson sortit son mouchoir pour essuyer la sueur de son front.
« Et alors, Excellence, je suis parti. Il n’y avait rien à faire là-bas.
– Manifestement », acquiesça l’Excellence.
Davidson, pensif, sembla peser l’affaire dans son esprit puis murmura, avec une tristesse placide :
« Rien ! »

L’éclat de la baudruche
par Jim

Les historiens s’accordent à penser qu’il existait autrefois un petit état, disparu aujourd’hui dans les circonstances que nous allons voir, situé quelque part au centre du continent sud-américain et dont l’origine remontait à la fin du quinzième siècle quand quelques conquistadors égarés y prirent racine. Son nom supposé était le Guadalatecas. Cet état avait une apparence : une gouvernance héréditaire depuis l’origine sur le modèle Kim nord-coréen ; et une réalité : une solitude imposée par Continuer la lecture de Rendez-vous à cinq heures : L’éclat de la baudruche

Rendez-vous à cinq heures avec l’Entre-deux selon Jim

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Comme vous l’avez compris, je l’espère, les textes en gras sont l’incipit et l’excipit d’ À la recherche du temps perdu, et ce qui est entre les deux est de Jim.

Mais il y a une différence notable avec les deux tentatives précédentes. Celle de Jim est faite avec le véritable excipit de la Recherche et non avec celui de l’avant dernier volume, vessie que la Rédaction vous a fait prendre pour une lanterne. Donc, voici avec la véritable fin du Temps retrouvé : 

Longtemps, je me suis couché de bonne heure,
non par envie, mais motivé par la nécessité de me lever de bonne heure le lendemain matin afin d’arriver suffisamment tôt au bureau pour y achever, non une œuvre, mais les responsabilités qui étaient les miennes, dans les diverses sociétés dispersées en France ou ailleurs, cependant la plupart du Temps sous l’égide Continuer la lecture de Rendez-vous à cinq heures avec l’Entre-deux selon Jim

Rendez-vous à cinq heures avec Jim

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« Voir ! Voir ! c’est là l’aspiration du marin comme celle du reste d’une humanité aveugle. Que son chemin lui soit clairement tracé est ce que souhaite tout être humain dans notre existence obscurcie de nuages et traversée de tempêtes. »

Cette citation, n’est-elle pas en phase avec la situation du monde aujourd’hui ? Et pourtant, elle est issue d’un livre de Joseph Conrad paru en 1906. Je viens de terminer ce livre, c’est Le Miroir de la Mer. J’ai lu tous les principaux romans de Conrad et pour cause, j’aime la mer et la navigation, ma bibliothèque est remplie de livres maritimes en tous genres, romans et récits, pour la plupart Continuer la lecture de Rendez-vous à cinq heures avec Jim

Retour de Campagne (33) – Bouvard et Pécuchet -SUITE&FIN par Jim

Retour de Campagne (33)
Bouvard et Pécuchet -SUITE&FIN par Jim

Comme il faisait une chaleur de 33 degrés, le boulevard Bourdon se trouvait absolument désert.

Plus bas le canal Saint-Martin, fermé par les deux écluses étalait en ligne droite son eau couleur d’encre. Il y avait au milieu, un bateau plein de bois, et sur la berge deux rangs de barriques.

Au-delà du canal, entre les maisons que séparent des chantiers le grand ciel pur se découpait en plaques d’outremer, et sous la réverbération du soleil, les façades blanches, les toits d’ardoises, les quais de granit éblouissaient. Une rumeur confuse montait du loin dans l’atmosphère tiède ; et tout semblait engourdi par le désœuvrement du dimanche et la tristesse des jours d’été.

Deux hommes parurent :

Retour de Campagne (12) – La dame de Chez Lipp – Suite &Fin par Jim

Retour de Campagne (12)
10 novembre 20

Le jeu « Suite & Fin » récemment proposé ici-même consistait à produire un texte en continuation d’un texte proposé par le JdC et dont le titre était « La dame de Chez Lipp »
Voici la contribution de Jim. Le texte de départ est imprimé en bleu et le texte de Jim en noir, tout simplement.

La dame de Chez LIPP

Chez Lipp, dans l’angle Nord-Est de la première salle, juste sous le petit panneau cartonné suspendu à une patère qui « pour la tranquillité de la clientèle, demande aux utilisateurs de téléphones portables de renoncer à s’en servir à table », il y a une femme qui n’y a pas renoncé.

Elle est entrée, seule, brune et pâle, l’oreille collée au petit écran.  Au maitre d’hôtel qui l’a reçue comme une habituée, elle n’a pas adressé un regard. Par un imperceptible mouvement de la tête, elle a refusé les services de la demoiselle du vestiaire et, sans interrompre sa conversation, dans un mouvement compliqué accompli avec la dextérité que seule donne une grande habitude, elle s’est débarrassée de son imperméable. Elle l’a posé sur la banquette, noir, noir comme son sac, comme son tailleur, comme ses chaussures et s’est assise à côté tout en continuant à parler. Continuer la lecture de Retour de Campagne (12) – La dame de Chez Lipp – Suite &Fin par Jim