C’est l’époque qui veut ça

Ce matin, au café de la rue de Vaugirard à l’heure du petit déjeuner, il y a treize consommateurs, douze femmes et un homme. On dirait le palmarès d’un festival de cinéma.
Anonyme

No snowflake in an avalanche ever feels responsible.
Anonymous 

Je pourrais tirer sur quelqu’un en pleine 5eme avenue, et je ne perdrais aucun électeur.
Donald Trump

L’Intelligence Artificielle ne parviendra jamais à éradiquer la Connerie Naturelle.
Anonyme 

L’instinct dicte le devoir et l’intelligence fournit les prétextes pour l’éluder.
Marcel Proust 

 

10 réflexions sur « C’est l’époque qui veut ça »

  1. Toute cette agitation d’hier n’aura pas été totalement inutile. Je suppose que c’est à elle que je dois l’achat d’un exemplaire supplémentaire des « Trois premières fois ». Ça fait quand même 0,14euros de rentrés, et ça porte le chiffre des ventes à 4.

  2. Je suis le premier à reconnaître que c’est ton blog et que tu as le droit de faire ce que tu veux. Sauf que, sur un plan médico-légal, tu as dévoyé des hommes et des femmes honnêtes qui ont porté ton projet et l’ont aidé à vivre en alimentant quotidiennement les commentaires. Aujourd’hui, ces malheureux dont je fais partie comme Lariégeoise n’ont d’autres recours que la psychanalyse pour remédier à leur épouvantable frustration. Pour eux, le dilemme est le suivant : ou bien il achète tes œuvres complètes sur Amazon, ou bien ils règlent les honoraires de leur psychanalyste. Tu vois bien, mon cher Philippe, que les maigres revenus de tous tes retraités de lecteurs ne peuvent pas répondre en même temps à ces deux exigences. En tant que médecin, je comprends qu’ils aient choisi de payer leur psychanalyste.

  3. Je me permets d’utiliser une méthode très en vogue ces derniers temps qui consiste à vous proposer des textes anciens que vous auriez pu méconnaître jadis. Donc, ce poème (si, c’en est un) publié dans le JdC avant le dernier confinement, vous est à nouveau proposé en espérant que, cette fois-ci, vous saurez en féliciter l’auteur. Ce dernier, interviewé ce matin, a précisé que s’il devait réécrire ce texte aujourd’hui, il serait encore plus flatteur pour l’intéressée.

    AVIS DE RECHERCHE

    Orages, ode aux Espoirs !
    Mais où est donc passée Lariègeoise ?

    L’oracle m’ayant assuré qu’un sort funeste l’avait épargnée,
    Je vous implore de me donner de ses nouvelles apaisées

    Pourquoi s’est-elle réfugiée dans la mutité
    Comme d’autres dans la chasteté ?
    Pourquoi ce silence chafouin
    Quand d’autres se répandent sans fin ?

    Où sont passées ses remarques offusquées
    Et ses plaintes de première communiante ?
    Où sont passées ses remarques déplacées
    Et ses enthousiasmes d’un autre temps ?
    Où sont passées ses remarques scandalisées
    Et ses convictions sans-culottes ?

    Je vous le dis, Madame, je vous regrette d’autant plus
    Que vous étiez la seule à faire des commentaires,
    Certes flatteurs, mais toujours objectifs,
    Sur mes trop rares apparitions
    Dans le journal de Philippe Injuste
    quand sa censure l’autorisait parfois.

  4. Quel bonheur que de lire à nouveau Lariègeoise dans le JdC, même si elle a émigré dans un Émirat ensoleillé où les fraises des bois poussent dans le désert. Merci.

  5. Fini le JdC ?
    Non, il continue, mais à voilure réduite comme annoncé le jour de son dixième anniversaire et, comme annoncé le jour de son dixième anniversaire, le JdC est maintenu essentiellement comme support de la promotion des romans et recueils de nouvelles de son créateur, éditeur, auteur, correcteur, sponsor et propriétaire.
    La réduction de voilure ne s’est pas sentie immédiatement car, du fait de l’inertie de cette énorme machine, elle a continué sur son erre, telle le porte-containers qui a fracassé le pont de Baltimore. Mais, l’erre s’épuise.
    (J’ai cherché à filer la métaphore avec le pont, mais je n’ai pas réussi à le rapprocher du domaine de l’écriture, et comme c’est bientôt l’heure de déjeuner j’abandonne. N’attendez pas non plus de plaisants mais trop faciles rapprochements avec des homonymes de l’erre. )
    Revenons à mes éditions limitées : rappels à l’ordre, publicités aguichantes, reproches, incitations, engueulades, rien n’y fait et le lectorat se défausse et se débine.
    Baisse de la qualité, coût de la vie, lassitude, fréquence des publications, amazonophobie, rienàfoutisme ? Je ne sais pas.
    Ou alors est-ce le fait que tous les textes ont déjà été publiés sur le JdC ? Alors pourquoi payer ce qu’on a déjà eu gratuitement ?
    Du coup, j’envisage très sérieusement d’arrêter la publication de Go West !, cette tentative d’écriture à l’avancement qui laisse le lectorat insensible. Cet arrêt m’enlèverait pas mal de pression, car à ce jour, l’auteur n’a plus qu’un seul épisode d’avance sur le lecteur.
    C’est tentant.
    Dans ce cas, le calendrier du JdC sera plein de trous, et entre les trous, on ne trouvera probablement plus que des publicités, des rééditions, des morceaux choisis et des citations misogynes.

  6. Alors je vous ai manqué?
    Mais faut savoir ausssi ce qu’on veut: on nous dit JDC , fini , vous avez assez joué les coucous littéraires;
    Soit.
    Puis on se fait rappeler à l’ordre régulièrement : pas assez de commandes sur Amazon, pas assez de commentaires ;
    Soit
    Et puis sans doute , le printemps revenu , on squatte à nouveau les terrasses, on repense à l’époque bénie où chaque jours , les lecteurs avides allaient saturer le JDC de commentaires tous aussi fins et stimulants.
    Alors de nouveau un petit coup de bile: salauds de lecteurs, et mes éditions à tirage illimité ?
    Mais un matin , parut «  jour de pluie à la flotte »
    Miracle Lorenzo souleva les lecteurs assoupis , et comme on se jette sur du sucre après une diete prolongee, chacun y alla de sa tirade enflammée:comme un barrage qui lâche , trop longtemps retenu..
    Tous étaient là, on eût même espéré un petit coup de fiel canadien…
    Moi échaudée, j’attends un peu avant de replonger dans le JDC addiction…
    Surtout , je sors de là lecture des deux derniers tomes du Journal de Philippe Muray.
    Ultima Necat 1996- 1997
    Il avait tout vu , tout compris de ce qui nous attendait: et toute la folie des JO est anticipée ,annoncée…
    Alors le bonheur?
    Être là où je suis ce matin , dans une niche méditerranéenne où la plage s’appelle des «  pins penchés »…
    Voir un ciel indigo alors que j’entends «  gelées matinales » là haut…
    Être loin du Trocadéro qui va bientô être une frontière infranchissable entre le 16 eme et Paris…
    Aller bientôt acheter des garriguettes goûteuse, pas au prix du caviar..
    Voilà , une journée de bonheur….

  7. Tous les moyens sont bons pour réveiller les Belles au bois dormant.

  8. Ah ben ! En voilà un, de truc, qui devrait déclencher des réactions …

  9. Il est très étonnant que la citation de cet anonyme du café de Vaugirard n’ait pas provoqué le moindre commentaire. N’y a-t-il plus de femmes qui lisent le Journal des Coutheillas ?

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