Archives de catégorie : Critiques

Rendez-vous à cinq heures avec deux tigres

La page de 16h47 est ouverte…

Mémoire d’éléphant, Tigre du bengale et Tombeau Hindou


Quelqu’un m’a dit que Lorenzo ne croyait pas qu’hier, je n’avais pas fait le rapprochement entre sa parodie de critique de César et Rosalie au Bengale et Le Tigre du Bengale, le mélo à grand spectacle tourné par Fritz Lang en 1959. 

Non, comme je l’ai dit plus tôt, je ne l’avais pas fait,  ce rapprochement. En fait, je suis beaucoup moins intelligent (ou beaucoup plus bête) que je n’en ai l’air, Est-ce un inconvénient ou un avantage ? Ça dépend des circonstances. 

Par ailleurs, à quoi cela sert-il d’être cinéphile quand on perd la mémoire ? 

En tout cas, pour vous récompenser, je vous donne le lien ci-dessous qui vous permettra de voir une lascive Continuer la lecture de Rendez-vous à cinq heures avec deux tigres

Rendez-vous à cinq heures avec le cinéma indien

temps de lecture : 4 minutes 

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CESAR ET ROSALIE AU BENGALE
(Fritz Lang, 1959)

par Lorenzo dell’Acqua

Je ne regarde jamais la télévision et je vais encore moins souvent au cinéma. De rares exceptions cependant, imprévisibles, comme hier soir sur ARTE, la chaîne des intellectuels et des ingénieurs, qui proposait un chef d’œuvre, « César et Rosalie au Bengale », de Fritz Lang. L’intrigue ne vous surprendra pas car j’ai appris en vous lisant sur le blog que les situations scabreuses réunissant deux hommes et une femme, ou l’inverse, faisaient partie (ou avaient fait partie) de votre quotidien. Le scénario est exactement le même que dans le remake de Claude Sautet sorti en 1972 : les deux personnages principaux aiment la même femme. Ce film m’avait attiré, non pas à cause du résumé de Télérama, mais parce qu’il se déroulait en Inde où mon père Continuer la lecture de Rendez-vous à cinq heures avec le cinéma indien

Edmonde, l’envolée – Critique aisée n°245

temps de lecture : 3 minutes
Critique aisée n°245

Edmonde, l’envolée
Dominique de Saint Pern
Stock – 420 pages – 22€

« Edmonde Charles-Roux, née le 17 avril 1920 à Neuilly-sur-Seine et morte le 20 janvier 2014 à Marseille, est une femme de lettres et journaliste française. Elle reçoit le prix Goncourt en 1966 pour le roman Oublier Palerme. Elle est, de 1983 à 2016, membre de l’académie Goncourt qu’elle préside de 2002 à 2014. »

Telles sont les premières lignes de la page que Wikipédia consacre à E.C-R. Mais Edmonde ce n’est pas que ça. Allez ! Je vous raconte le pitch (c’est pas tous les jours)  :

Née dans une famille de la grande bourgeoisie, (père ambassadeur, membre de l’Institut, président du Canal de Suez, etc, etc…), Edmonde avait tout pour faire un beau mariage. Mais elle est fantasque, indépendante, courageuse. Pendant la 2ème guerre mondiale, elle est Continuer la lecture de Edmonde, l’envolée – Critique aisée n°245

Cher connard – Critique aisée n°244

temps de lecture : 5 minutes 

Critique aisée n°244

Cher connard
Virginie Despentes – 2002
Grasset – 344 pages – 22€

Avertissement : Cette critique a été écrite sur la seule lecture du premier tiers de ce roman. En cela, elle est sujette elle-même à critique. Mais bon, qui me jettera la pierre ? Qui n’a jamais critiqué que ce qu’il a lu ? 

 Je vous ai déjà fait le coup, vous vous souvenez ? C’était avec « La plus secrète mémoire des hommes« , incontournable événement littéraire, pavé chéri du Masque et de la Plume, gros succès de librairie. Lecteur de Panurge, j’achète bien sûr, et je commence à lire avec la ferme intention d’en faire une de ces Critiques aisées complètes, sincères et objectives dont vous avez l’habitude, histoire de rentabiliser mon investissement de 22 euros.  Seulement voilà, dans La Mémoire des hommes, je n’avance pas, ou plutôt j’avance avec cette sensation que l’on éprouve au bord de la mer quand on marche parallèlement à la plage avec de l’eau jusqu’à la ceinture : il parait que c’est bon pour la santé, mais c’est quand même très pénible. Alors, qu’est-ce que je fais ? Juste un petit mot pour déclarer dans quoi je me suis embarqué et annoncer que je ne suis pas certain d’aller au bout.

Eh bien, c’est à peu de choses près ce qui m’arrive avec ce Cher connard, le dernier événement littéraire incontournable, le chéri Continuer la lecture de Cher connard – Critique aisée n°244

Rendez-vous à cinq heures avec César, Rosalie, Lorenzo et les autres

temps de lecture : deux minutes vingt secondes

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César et Rosalie
Claude Sautet – 1972

Sur les conseils avisés de mon ami Cyrano de Couteillac, un écrivain gascon au physique scandinave, j’ai revu cinquante ans après sa sortie le film de Claude Sautet, César et Rosalie, sous-titré La Belle et les Bêtas, dont il a fait récemment l’éloge. Et il avait raison ce bougre qui ne passe pas pour un romantique d’après son hagiographe ariégeoise ! Couteillac est en effet un matérialiste froid, imperturbable et parfois cruel comme tous les scientifiques issus d’une Grand Ecole d’Ingénieurs qui n’ont pas pour habitude de se laisser aller à la gaudriole. Imaginez une seconde les conséquences d’une négligence infime dans l’exercice de leur fonction : un nid de poule sous les œufs d’une remontée mécanique, un SDF fixé dans le jambage d’un pont ou un marais sans Continuer la lecture de Rendez-vous à cinq heures avec César, Rosalie, Lorenzo et les autres

Novembre – Critique aisée n°243

temps de lecture : 2 minutes papillon

critique aisée n°243

Novembre
Cédric Jimenez – 2022 – 100 minutes
Jean Dujardin, Sandrine Kiberlain, Anaïs Demoustier

Un film parfaitement maîtrisé, sobre, nerveux, sans effet racoleur, interprété de la même manière, maîtrisée, sobre, nerveuse et sans effet racoleur et, dans cette manière, remarquablement par Jean Dujardin.

Les attentats du 13 novembre 2015 à Paris… Le sujet est énorme, mais à aucun moment ils ne nous sont montrés : pas une rafale, pas une victime, rien. Rien qu’une grande salle de la Direction de la Police Antiterroriste, remplis de bureaux inoccupés et sur lesquels les téléphones de mettent à sonner les uns après les autres. Rien que les regards incrédules et effarés des policiers et des membres de la cellule de crise. Rien que Continuer la lecture de Novembre – Critique aisée n°243

Workingirls – Critique aisée n°242

temps de lecture : 1 minute et demie
Critique aisée n°242
 

Workingirls
Série TV Canal+

C’est une assez idée assez bonne, ma foi, déjà traitée par les anglais (The Office, The IT crowd) et les américains (The Office), celle de la vie quotidienne de bureau, mais assez bonne quand même, arrangée selon la tendance du jour qui est de tout mettre au féminin, c’est donc une bonne idée de créer une série TV sur la vie quotidienne au bureau d’une bande  de femmes de niveaux hiérarchiques différents,  de créer quelques archétypes, celui de la patronne autoritaire, Continuer la lecture de Workingirls – Critique aisée n°242

Le Serpent majuscule – Critique aisée n°241

temps de lecture : 5 minutes grand maximum !

Critique aisée n° 241

Le Serpent majuscule
Pierre Lemaitre – 1985
Le Livre de Poche – 305 pages – 7,90€

On ne sait jamais, ça pourrait vous intéresser de savoir comment j’en suis venu à acheter ce bouquin. Alors voici : je trainais l’autre jour à la FNAC de la rue de Rennes à la recherche des présentoirs de ces petites collections (Librio, par exemple, mais il en existe d’autres dont les noms ne me reviennent pas à cet instant) qui pour 2 euros vous offrent de courts mais grands classiques. Ne les trouvant pas — je ne trouve jamais rien à la FNAC — je demandai de l’aide à l’un de ces intellectuels neurasthéniques qui tiennent en principe les guichets d’information mais que l’on ne trouve qu’ailleurs et tout à fait par hasard.

— Bonjour, Monsieur, les petits livres pas chers qui donnent les grands classiques, vous savez, du genre de Librio par exemple, où sont-ils ?

— Vous cherchez quel livre ? Continuer la lecture de Le Serpent majuscule – Critique aisée n°241

Fantasia chez les ploucs – Critique aisée n°240

temps de lecture : 2 minutes

Critique aisée n°240

Fantasia chez les ploucs
ou
Le bikini de diamants
Charles Williams – 1956
Poche – 9€

Je vous l’ai dit l’autre jour, je n’avais pas lu Fantasia chez les ploucs depuis des années et des années. Comme j’en avais parlé avec des larmes dans les yeux à des amis qui ne connaissaient pas ce bouquin des années 50, j’ai foncé chez mon meilleur libraire, où je ne l’ai pas trouvé en stock, pour foncer ensuite chez mon moins bon libraire, où je l’ai trouvé en nombre, en neuf et en occasion, mais je n’en ai pris que deux, et encore, pas sous le titre original. Sans concertation aucune, le nouvel éditeur avait profité de la nouvelle traduction pour changer le titre en « Le bikini de diamants ». Si l’éditeur prétend que ce changement a été adopté pour être fidèle au titre original, The diamond bikini, je doute fortement de cette explication, bien trop Continuer la lecture de Fantasia chez les ploucs – Critique aisée n°240

Rendez-vous à cinq heures avec Pierre Adrian

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Que reviennent ceux qui sont loin
Roman de Pierre Adrian – Gallimard – 20€

Ce roman m’avait été conseillé par la rubrique littéraire du Figaro Magazine ou bien celle de Télérama, deux mondes que tout oppose sauf le même amour de la belle écriture. Cela n’est pas nouveau ; tous les deux m’ont fait découvrir quantité d’écrits formidables. Que reviennent ceux qui sont loin, de Pierre Adrian, m’a ému pour au moins trois raisons ;
1) le thème : après dix ans de vagabondages, le narrateur revient passer Continuer la lecture de Rendez-vous à cinq heures avec Pierre Adrian