Archives de catégorie : Critiques

Rendez-vous à cinq heures à l’auberge espagnole

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temps de lecture : 2 minutes 

L’AUBERGE ESPAGNOLE
CEDRIC KLAPISCH 2002

par Lorenzo dell’Acqua

Voilà un film qui parle des jeunes âgés de vingt ans dans les années 2000. Ils viennent des quatre coins de l’Europe, vivent n’importe comment, fument du hasch ensemble vautrés pêle-mêle sur des canapés devant la télé (ce que je n’ai jamais fait), sortent ivres d’une boite de nuit (ce qui m’est arrivé parfois) et sont toujours gais. Leurs relations amoureuses tournent au fiasco, mais leurs amitiés, elles, sont solides. Eternels insatisfaits, ils sont les responsables de leurs errements Continuer la lecture de Rendez-vous à cinq heures à l’auberge espagnole

Zombies – Critique aisée n°258

temps de lecture : 4 minutes 

critique aisée n°258

Zombies
Bret Easton Ellis – 1994
10/18 – 276 pages – 2€ (d’occasion)

Ceci n’est pas une critique aisée, pas une vraie en tout cas, car je ne saurais pas dire grand-chose de ce recueil de nouvelles de Bret Easton Ellis que je viens de terminer, en sautant quelques pages, je dois l’avouer.

C’est toujours intéressant de savoir comment et pourquoi on s’est lancé dans la lecture de tel bouquin plutôt que tel autre, vous ne trouvez pas ? En tout cas, moi, ça m’intéresse. Alors voilà :

L’autre jour, j’ai rendez-vous chez le médecin. Continuer la lecture de Zombies – Critique aisée n°258

Rendez-vous à Samarra – Critique aisée n°257

 Temps de lecture : 5 minutes

 Critique aisée n°257

Rendez-vous à Samarra
John O’Hara – 1934
Editions de l’Olivier – 350 pages – 11,90€

Julian English, trente ans, marié avec une des plus jolies femmes de Gibbsville, cette ville moyenne de Pennsylvanie ; bonne éducation, issu de la bourgeoisie moyenne, membre de tous les bons clubs, invité à toutes les soirées de la bonne société, concessionnaire Cadillac pour toute la région, aimé par sa femme, il boit beaucoup et s’ennuie. Ou alors, Grands Dieux, pourquoi, s’il ne s’ennuie pas, pourquoi depuis quelques jours fait-il tout ce qu’il faut pour se faire exclure de son milieu, rejeter par ses amis, pour perdre sa femme, Caroline ?

Est-ce parce que, avec ses règles précises, mais non écrites, de bienséance, Gibbsville l’étouffe ?
Est-ce parce que, dans cette ville autrefois minière aujourd’hui en déclin du fait de la grande crise de 1929 et du passage progressif du charbon au pétrole, la bonne société ne peut maintenir sa façon de vivre qu’en mangeant son capital ?
Est-ce parce que Julian a Continuer la lecture de Rendez-vous à Samarra – Critique aisée n°257

Happy Valley – Critique aisée 256

temps de lecture : moins de 2 minutes

Critique aisée 256

 Happy Valley
Sally Wainwright
Sarah Lancashire…

 C’est une série télévisée britannique dont les saisons 1 et 2 de six épisodes chacune sont visibles sur myCanal. La saison 3 est en cours avec 3 épisodes diffusés.

Catherine Cawood, 47 ans, divorcée, deux enfants, exerce la fonction de sergent de police. Le sergent Cawood, est la chef du commissariat d’une petite ville du Yorkshire. En uniforme, elle gère avec efficacité, rigueur et humanité Continuer la lecture de Happy Valley – Critique aisée 256

¿ TAVUSSA ? (91) : La gym et BFM

temps de lecture : 4 minutes et  demi 

Moi, j’avais arrêté la gym avec le premier confinement ; ça fait des années maintenant ; et puis, à la fin des restrictions, je n’avais pas repris, et puis même, à un moment, j’ai réalisé qu’à l’âge que j’étais inéluctablement en train d’atteindre, l’appartenance à un club de gym, même situé boulevard St Germain, c’était démodé, sinon anachronique ; alors j’ai résilié mon abonnement et abandonné la gym et vice versa.

BFM, je l’avais arrêtée bien avant la gym, des années avant, un peu plus de deux pour être exact. Pourtant, avant ça, BFM, je la pratiquais notablement plus que la gym. En fait de télévision, je ne regardais plus que BFM et NETFLIX.
Mais un beau matin, j’ai perçu sur ma chaîne d’information habituelle une excitation particulière. On parlait de rond-points, de gilets jaunes, de blocages, de mouvement populaire et massif. Le présentateur vedette du matin, à l’époque Christophe Delay, que jusqu’alors on n’avait jamais vu que bien au chaud sur un plateau, portant cravate bleue sur costume assorti, avait revêtu sa plus belle parka de chez Armor-Lux, et tout excité sans doute par le grand air, parcourait les rond-points en Continuer la lecture de ¿ TAVUSSA ? (91) : La gym et BFM

The Fabelmans – Critique aisée n°255

temps de lecture : 5 minutes 

Critique aisée n°255

The Fabelmans
Steven Spielberg -2022
Gabriel LaBelle, Michelle Williams, Paul Dano

Avant de se lancer dans une critique aisée du dernier film de Spielberg, avant de faire la fine bouche sur The Fabelmans, il faut se rappeler ce que ce petit bonhomme de réalisateur, l’un des plus grands que le cinéma américain ait jamais porté, nous a donné depuis cinquante ans, dans l’ordre : Duel, Sugarland express, Les dents de la mer, Rencontres du troisième type, 1941, Les aventuriers de l’arche perdue, E.T., Indiana Jones et le Temple maudit, La Couleur pourpre, L’Empire du soleil, Indiana Jones et la Dernière Croisade, Always, Hook, Jurassic Park, La liste de Schindler, Le Monde perdu : Jurassic Park, Amistad, Il faut sauver le soldat Ryan, A.I., Minority report, Arrête-moi si tu peux, Le Terminal, La Guerre des Continuer la lecture de The Fabelmans – Critique aisée n°255

2-En un mot comme en cent : Le mage du Kremlin

temps de lecture : 1 minute

critique express (2)

Ce n’est vraiment pas la peine que je fasse une Critique aisée de ce bouquin. Dans la presse, les critiques sont unanimes et regrettent même pour la plupart qu’il n’ait pas obtenu le Goncourt à la place de cette nouvelle auto-fiction, ce nouveau non-roman, Vivre vite. Tout le monde a déjà lu « Le Mage… » et tout le monde l’a aimé. Même vous, j’en suis sûr. Alors, juste un mot pour confirmer que, même s’il n’y avait pas la guerre en Ukraine en ce moment, même si ce livre, dont l’écriture a été achevée un an avant qu’elle ne commence, n’éclairait pas de façon éclatante les raisons de cette guerre, vous devriez lire ce roman historique : la fantastique Continuer la lecture de 2-En un mot comme en cent : Le mage du Kremlin

Nouvelles complètes de Joseph Conrad – Critique aisée n°254

temps de lecture : 4 minutes

critique aisée n°254

Nouvelles complètes
Joseph Conrad
Quarto Gallimard – 1504 pages

La langue maternelle de Joseph Conrad (1857-1924) était le polonais. Pourtant, toutes ses oeuvres ont été écrites en anglais. Un sujet lettré de Sa Majesté, et donc admirateur de Conrad, vous dira peut-être que son anglais était entaché de certaines tournures qui, si elles n’étaient pas parfaitement britanniques, donnait à ses écrits une puissance indéniable dans les descriptions des paysages et de l’action. Je ne suis pas assez anglophone pour vous le confirmer, mais on dit que la langue anglaise présente une certaine souplesse qui lui permet de se prêter aux influences étrangères, tant qu’elles demeurent raisonnables et décentes. C’est pourquoi Conrad avait choisi pour écrire l’anglais et non Continuer la lecture de Nouvelles complètes de Joseph Conrad – Critique aisée n°254

1-En un mot comme en cent : Django

temps de lecture : 1 minute

Critique express (1)

Avertissement : Les critiques aisées que vous connaissez depuis longtemps — j’en ai à ce jour publié plus de 250 — me prennent trop de temps. Dans certains cas, et plus particulièrement les cas d’urgence, ceux où il est indispensable que vous connaissiez très vite mon avis, qu’il soit positif ou négatif, afin que vous puissiez vous faire le vôtre, je vais donc me permettre d’émettre des critiques express, jugeant en une centaine de mots seulement un film, un roman ou une pièce de théâtre. Voici donc ma première critique de ce genre : celle de Django. 

Malgré le titre racoleur, malgré le sale goût que m’avait laissé dans la bouche le film de Tarantino, Django unchained, j’ai tenté l’expérience de Django (tout court), la dernière série vedette de Canal+, dix épisodes annoncés pour la première saison. Eh bien, j’ai été surpris, eh oui ! Surpris de trouver le premier épisode encore plus désagréable à regarder que la totalité de l’autre Continuer la lecture de 1-En un mot comme en cent : Django

Le roi Lear – Critique aisée n°253

temps de lecture : 4 minutes

Critique aisée n°253

Le roi Lear
(d’après) William Shakespeare
Nouvelle traduction de Olivier Cadiot
Mise en scène de Thomas Ostermeier
Rôle-titre : Denis Podalydès
Comédie Française – Salle Richelieu
Pathé Cinéma – Les Fauvettes — 25€

Ô vous mes lecteurs dont les visites au JdC sont aussi fréquentes que les averses sur la noble ville de Londres, vous qui scrutez mes amicaux avis avant de vous risquer dans l’aventure théâtrale comme le Concarnois scrute la couleur du soleil couchant avant de larguer les amarres pour les bancs poissonneux des mers septentrionales, vous qui ne faites pas plus confiance aux avis de Télérama que le paysan aux conseils de la Chambre Syndicale, vous le savez maintenant, vous le savez que je hais le théâtre et que j’adore Shakespeare ! Oui, je l’adore, le Barde, au point de lui avoir inventé la meilleure partie de sa vie dans une série mémorable et oubliée (Les Nouvelles Aventures de William Shakespeare) et je hais le théâtre au point d’aller voir Le Roi Lear au cinéma ; parce qu’au cinéma, c’est confortable, enfin… plus qu’au théâtre, qu’au cinéma, c’est moins cher, beaucoup moins cher, et qu’on y voit et qu’on y entend mieux, vachement mieux.

L’autre soir, la première salle du cinéma Les Fauvettes de l’avenue Continuer la lecture de Le roi Lear – Critique aisée n°253