1-En un mot comme en cent : Django

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Critique express (1)

Avertissement : Les critiques aisées que vous connaissez depuis longtemps — j’en ai à ce jour publié plus de 250 — me prennent trop de temps. Dans certains cas, et plus particulièrement les cas d’urgence, ceux où il est indispensable que vous connaissiez très vite mon avis, qu’il soit positif ou négatif, afin que vous puissiez vous faire le vôtre, je vais donc me permettre d’émettre des critiques express, jugeant en une centaine de mots seulement un film, un roman ou une pièce de théâtre. Voici donc ma première critique de ce genre : celle de Django. 

Malgré le titre racoleur, malgré le sale goût que m’avait laissé dans la bouche le film de Tarantino, Django unchained, j’ai tenté l’expérience de Django (tout court), la dernière série vedette de Canal+, dix épisodes annoncés pour la première saison. Eh bien, j’ai été surpris, eh oui ! Surpris de trouver le premier épisode encore plus désagréable à regarder que la totalité de l’autre Django, celui de Tarantino, le déchainé.
Aussi lent, aussi maniéré, aussi complaisant, aussi cliché qu’un film de Tarantino copiant un film de Sergio Leone copiant un film de John Sturges
C’est regardant le générique de fin que j’ai compris la raison de toutes ces qualités : c’est une série italienne. 

En un mot comme en cent : NUL !

13 réflexions sur « 1-En un mot comme en cent : Django »

  1. Moi, (je ne vois que par mes yeux et ce que je vois était déjà à 90 pour 100 dans mon cœur et mon esprit, ma ‘weltaschauung,’ mon système de décryptage ou encore ma carte écran radar), l’amour que je projette sur Alamo en plus de se fixer sur les grandes mises en scène que des miroirs doublent (m’a-t-on dit) provient de mon adoration des chevaux et de ceux qui les montent sans bouger d’un poil au galop. Et dans Alamo, je me souviens d’une estafette de Santa Anna qui se rapproche du fort et en repart plus rapidement après le coup de semonce superbement tiré par Trévis dans un élégance équestre typique des cavaliers latins qui s’oppose magnifiquement au ridicule trot assis de Lee Van Cliff dans le générique de ‘High Noon’ ( ‘Le train soufflera trois fois’ pour ceux qui ne savent pas ce que veut dire High Noon) avec Gary Cooper en noir et blanc. Les Cow Boys qui ignorent le trop enlevé feraient bien d’aller prendre des cours d’équitation au Méxique ou encore s’engager comme légionnaires dans la Garde Républicaine dont la superbe tenue en tout temps conclue magnifiquement les aventures de Rabbi Jacob!

  2. « Un film qui a enthousiasmé un enfant est forcément un grand film, même si ce n’est qu’à ses yeux à lui. C’est tonton Freud qui l’a dit. »
    Oui, mais dans le contexte de ton commentaire, tu paraissais bien l’endosser. Enfin bon…

    Sur la sentence elle-même, il y a deux façons (au moins) de la prendre :

    La première, c’est de considérer que c’est une évidence. La précision « un enfant » est d’ailleurs superfétatoire, car quiconque, enfant, adulte ou vieillard, ayant été « enthousiasmé » par un film le considèrera nécessairement comme « grand ». Une évidence n’apporte rien au sujet.

    La seconde, c’est de constater qu’elle ne veut rien dire, car quand on parle de « grand film », on parle de film reconnu par la postérité, par les connaisseurs, par l’ensemble des spectateurs. Qu’un film soit « grand » aux seuls yeux d’un enfant n’est ni la preuve qu’il est grand ni celle qu’il ne l’est pas.

    Je serais curieux de connaitre le contexte de ce jugement de Freud.

  3. Un film qui a enthousiasmé un enfant est forcément un grand film, même si ce n’est qu’à ses yeux à lui. C’est tonton Freud qui l’a dit.

  4. « L’objectivité existe-t-elle en art ? »
    « quand je donne un avis sur un film (ou sur quoi que ce soit d’ailleurs), c’est le mien »

    « C’est pas moi qui le dis, c’est Freud. »
    qui dit quoi ?

  5. C’est pas moi qui le dis, c’est Freud.
    Et, comme tu le sais, je ne crois pas un mot de ce qu’a dit Freud.

  6. Et j’ajoute :
    Je ne peux pas laisser dire que « le seul intérêt, la seule qualité et le seul but de la fiction : plaire à ceux qui ont envie que ça leur plaise » sans réagir. Le cinema est un art comme la littérature. Et comme la littérature, c’est aussi un commerce. L’affirmation péremptoire citée ci-dessus est à la fois vraie et fausse : elle est vraie pour la partie mercantile du cinema, pas pour la partie artistique.

  7. Je pourrais d’abord répliquer que chacun a son cochon de gout, même moi, et que, quand je donne un avis sur un film (ou sur quoi que ce soit d’ailleurs), c’est le mien. Je ne vais quand même pas surcharger mes critiques, déjà encombrées d’un tas de considérations personnelles, avec des précautions oratoires et généralement hypocrites, du genre de « mais ce n’est que mon avis et les gens peuvent bien entendu penser différemment ». (Comme s’ils avaient besoin de mon autorisation pour le faire ! Je ne suis pas Fabienne Pascaud, moi !) D’ailleurs , je ne vois pas où j’aurais exprimé l’avis que l’on me prête selon lequel « les westerns sont faits pour les adultes et que seuls leurs avis sont valables. »

    Je pourrais aussi pousser un peu l’analyse et prétendre découvrir cette évidence : un film (ou un livre) n’est pas reçu ni donc jugé par un enfant de la même manière que par un adulte. Si j’avais vu Alamo enfant, j’aurais sans doute été sensible à l’héroïsme des résistants américains, dont le légendaire Davy Crockett, incarnés par des acteurs puissants et je n’aurais surement pas manqué d’être impressionné par l’énorme mise en scène, la musique et toute cette sorte de choses.
    Mais j’ai vu ce film à 18 ou 19 ans ; j’étais alors en prépa boulevard Saint-Michel, je conduisais une 2CV, j’avais une petite amie étrangère et j’avais vu des centaines de films dont des dizaines de Westerns. J’ai donc reçu Alamo avec un esprit critique (qu’on le veuille ou non, c’est ce que donne la culture, et par là je veux dire simplement l’accumulation des expériences) qu’un enfant de dix ans ne peut avoir encore acquis. C’est donc surtout la simplicité, la naïveté, le manque de nuance de ce film patriotique réalisé par John Wayne, grand acteur mythique mais dont la subtilité n’était pas la qualité première, qui m’avait conduit à juger ce film comme mauvais ou très moyen.

    La troisième façon de répondre serait de confirmer qu’Alamo est intrinsèquement un mauvais film. Mais pour cela, pour pouvoir le faire honnêtement, il faudrait que je détaille les raisons de mon jugement comme je le fais dans mes critiques aisées. Il faudrait donc que je le revoie, ce qui m’est arrivé et m’arrive encore pour de nombreux films. Mais pour Alamo, je n’en ai pas le courage.

    Pour en terminer, je ne crois pas que Freud aie jamais été un grand critique de cinéma, et qu’il n’y a donc pas lieu de faire appel à lui pour justifier cette affirmation, au demeurant sans fondement, selon laquelle un film qui a enthousiasmé un enfant est forcément un grand film.
    Je me souviens par exemple, étant enfant, d’avoir été très impressionné par un magnifique tableau représentant une biche et son faon en train de se désaltérer dans un étang au creux d’une sombre forêt profonde, judicieusement éclairés par les rayons du soleil se frayant un chemin à travers la canopée des grands chênes …tout simplement superbe !

  8. Moi, j’avais bien aimé ce western quand je l’avais vu à l’âge de dix ou onze ans. J’en ai conservé un souvenir merveilleux de mon âge. Et toi, si j’ai bien compris, tu dis que les westerns sont faits pour les adultes et que seuls leurs avis sont valables. Ben non. Un film qui a enthousiasmé un enfant est forcément un grand film, même si ce n’est qu’à ses yeux à lui. C’est tonton Freud qui l’a dit.
    Et c’est d’ailleurs le seul intérêt, la seule qualité et le seul but de la fiction : plaire à ceux qui ont envie que ça leur plaise. (cf : César et Rosalie)
    Na !

  9. Assez, oui. Mémorablement même ! Les Américains disent encore et toujours : « Remember the Alamo ! »

  10. Non, l’équation n’est pas « Cinema italien = cinéma nul », grands dieux non !
    L’équation, c’est « Western italien = western espagnol = western français = western allemand ou coréen ou cosmopolite et apatride (tous ces westerns existent) = western nul.
    C’est comme ça.

  11. En effet c’est lapidaire, assassin et expéditif…
    Italien donc nul… c’est pas un peu dur ça? Ne serait ce qu’en souvenir des lolos de Gina?

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