Happy Valley – Critique aisée 256

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Critique aisée 256

 Happy Valley
Sally Wainwright
Sarah Lancashire…

 C’est une série télévisée britannique dont les saisons 1 et 2 de six épisodes chacune sont visibles sur myCanal. La saison 3 est en cours avec 3 épisodes diffusés.

Catherine Cawood, 47 ans, divorcée, deux enfants, exerce la fonction de sergent de police. Le sergent Cawood, est la chef du commissariat d’une petite ville du Yorkshire. En uniforme, elle gère avec efficacité, rigueur et humanité les problèmes d’incivilités, d’accident de la circulation et de chasse aux petits dealers de drogue, sans oublier les problèmes de personnel du commissariat. En privé, elle gère sa sœur cadette, ex-addict, son petit-fils, agité, orphelin de la fille de Catherine, suicidée après un viol, et son ex-mari avec ses pulsions sentimentales et ses problèmes d’emploi.

Il y a beaucoup de points communs entre cette série et Fargo, le film des frères Cohen : une petite ville isolée, une femme flic qui fait bien son métier jusque dans la routine, et puis un enlèvement et des tas de complications pour tout le monde, y compris pour les kidnappeurs, et puis, et puis… je ne peux pas préciser car je n’ai vu que la première saison.

Des point communs certes, mais un style et un point de vue très différents. Tandis que Fargo dessinait, avec un humour noir dévastateur, des personnages plutôt exacerbés, stupides ou cinglés, Happy Valley donne dans le réalisme à l’anglaise, avec les cités dortoirs, les corons, le chômage ambiant, la drogue et l’alcool présents partout. Mais ici, rien de démonstratif car on n’est pas chez Ken Loach, heureusement. On donne plutôt dans l’humanisme : le sergent Catwood fait son boulot, et du mieux qu’elle peut, et ce n’est pas toujours facile. Mais quand survient l’enlèvement, tout est bouleversé. On entre alors dans un système où chaque personnage, qui qu’il fasse, s’enfonce davantage vers l’impasse, vers la tragédie.

C’est extrêmement bien interprété, c’est réaliste, c’est touchant, et pendant de brefs instants, extrêmement violent.

Très réussi et très prenant.

P.S.  Depuis que j’ai écrit cette critique, j’ai vu les saisons 2 et 3. Si le rythme ralentit parfois un peu trop à mon goût, la série reste de très bonne qualité. 

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