C’est le programme minimum de l’été.
Alors, on rediffuse :
Il serait peut-être exagéré de vous dire que je suis un pur esprit, mais ce qui est certain, c’est que je ne suis pas un manuel. En général, mes confrontations avec la matière ne se terminent pas à mon avantage et laissent un désordre souvent remarquable dans l’espace environnant. Encore heureux quand il n’y a pas de blessé.
Il serait certainement inexact de vous dire que je méprise l’exécution des tâches matérielles, mais j’avoue que je les évite, et quand je suis contraint d’en accomplir une, je n’y prête pas vraiment attention, je l’oublie instantanément et serais bien incapable de vous la raconter.
Pourtant, puisque c’est votre question, il en est une que je pourrais vous décrire assez précisément pour l’avoir accomplie un nombre considérable de fois. C’est celle qui consiste à allumer un feu.
Avant de me lancer dans cette vaste fresque, j’ai hésité entre deux modèles : le premier était celui de la courte nouvelle de Jack London, « Construire un Feu« , qui, dans un style à la fois sobre, humoristique et tragique, expose la nécessité vitale pour le héros d’arriver à allumer un feu. Le deuxième était « L’oncle Podger accroche un tableau« , chapitre délirant du roman d’humour britannique et désuet de Jerome K.Jerome « Trois hommes dans un bateau (sans parler du chien)« .
Si vous avez lus ces deux courts chefs d’œuvre, vous pourrez juger par vous-même de quel côté je suis tombé. Si vous ne les avez pas lus, tant pis pour vous.
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Quand nous arrivons de Paris dans notre maison de campagne, quand nous avons Continuer la lecture de Allumer le feu