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Démolir la Bastille ?

Avec la BNF, l’Opera Bastille fait partie des monuments les plus détestés de Paris. (J’y ajouterais bien le centre de recherche Imagine du Boulevard du Montparnasse, mais il semble que malgré mes articles répétés, il demeure inconnu du public). Revenons à l’Opera Bastille, fruit de la volonté de François Mitterrand, qui déclara pourtant qu’il ne l’aimait pas (enfin un point d’accord entre lui et moi). D’après la Cour des Comptes, ce bâtiment nécessiterait de très, très importants travaux de rénovation (on parle de 400 millions). En particulier, la scène menacerait de s’effondrer ! Évidemment, la garantie décennale est passée, mais on ne peut pas ne pas remarquer que cette construction n’a que 35 ans, ce qui est peu quand on le compare à la pyramide (de Khéops, pas du Louvre, de Khéops) 

Moi, je dis :

« Et si on profitait de l’occasion pour le démolir ? »

Ce serait chouette, non ? En plus, on pourrait faire ça dans quelques jours, le 14 par exemple, histoire de célébrer un anniversaire. A part son état de vétusté, les raisons de débarrasser Paris de l’Opera Bastille ne manquent pas. Mais pour  moi, la première c’est l’esthétique. Vous n’avez qu’à lire la suite :  Continuer la lecture de Démolir la Bastille ?

A la Bastille… ( Critique aisée 31)

A la Bastille, on ne l’aime pas l’grand Opéra

De la terrasse du café Le Bastille où je viens de m’installer, on peut voir les premiers numéros de la rue de la Roquette, l’entrée de la rue du Faubourg Saint Antoine, le socle de la colonne de Juillet, la bouche du métro et le kiosque à journaux. Si on enlevait la couleur et les deux ou trois filles qui passent en minijupe, ça pourrait être le décor d’un film de Marcel Carné. On y verrait Jules Berry en chapeau mou discuter avec Bernard Blier en casquette devant la bouche de métro en fumant une Gauloise.
Mais, aujourd’hui, de la terrasse du café Bastille, on voit aussi l’escalier monumental de l’Opéra.
Construit à la demande de François Mitterrand, inauguré en 1989, cet énorme machin gris m’a toujours fait penser à un gigantesque Monoprix ou, mieux, à une énorme Beryezka qui aurait été dessinée en 1957 par un architecte soviétique.
bastille 1
L’escalier monumental que, de ma table, je ne vois que de profil, n’est certainement pas le pire de ce monument de pesanteur. Le pire, on pourrait le chercher dans ce triste arrondi qui fait face à la place, ignoble cylindre grisâtre aux molles proportions, ou peut-être dans Continuer la lecture de A la Bastille… ( Critique aisée 31)