Chapitre 45
Mais pourquoi interrompre déjà le vol des Corneilles ? Cette supplique de son éditeur n’attrista pas Lorenzo, elle l’anéantit. Avant même que Lariégeoise ait évoqué avec une intuition remarquable la similitude entre les Corneilles et Ulysse, Lorenzo pensait déjà que cette histoire pourtant imposée ne pouvait en aucun cas s’arrêter de sitôt. D’abord, l’expérience le passionnait et la vie de ses personnages ne faisait que commencer ; certains avaient à peine dépassé la trentaine alors qu’aujourd’hui, grâce aux progrès de la médecine, on pouvait envisager de les faire durer jusqu’à quatre-vingts, voire quatre-vingt-dix ans. Et puis, sur un plan pratique, il s’agissait du meilleur anti-dépresseur possible. Quand son éditeur lui demanda avec une grande délicatesse de mettre un terme à ses Corneilles, Lorenzo Continuer la lecture de Les corneilles du septième ciel (45, 45bis et 45ter)
