Archives de catégorie : Thème imposé

Offres d’emploi

C’est le programme minimum de l’été.

Alors, on rediffuse :

Le Ministère de l’Administration des Ministères et de la Procrastination de la Réforme de l’Administration recherche plus ou moins activement à pourvoir les postes suivants:

revendeur de trous – vérifieur de certification – certifieur de vérifications – videur intersidéral – remplisseur de boîtes de nuit – entraineur de chaises de jardin – calculateur de π – démonteur d’océans – remonteur de moral – couvreur d’opprobre – corneur de pages – purificateur de cieux – décolleur d’avions – baratineur de beurre – débordeur de vases – avaleur de sable – accompagnateur de téléphérique – écraseur de champignon – intégrateur de zéro à l’infini et au-delà – additionneur de zéros – censeur des aiguilles d’une montre Continuer la lecture de Offres d’emploi

Je

C’est le programme minimum de l’été.

Alors, on rediffuse : 

Avertissement
Le titre que vous venez de lire, « Je », annonce un article auto satisfait, égocentrique, suffisant et pas nécessaire. De plus, il ne va probablement pas vous intéresser. Pourtant, je vais quand même vous dire ce que je n’aime pas, enfin pas tout, mais une partie. Si, ensuite, vous acceptez d’aller un peu plus loin dans votre lecture, je vous dirai aussi quelques unes des choses que j’aime.
Maintenant, vous êtes avertis.

Second avertissement

Ce texte a été publié pour la première fois le 31/08/2014. Vous pensez bien qu’en 11 ans, la liste des choses et des gens que je n’aime pas s’est allongée sensiblement, mais pour cette rediffusion, j’ai préféré la version première, juste pour montrer combien mes désamours étaient futiles à l’époque quand on les compare à mes détestations  d’aujourd’hui.

Donc, il y a 11 ans, je n’aimais pas :
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Le temps, demain…

C’est le programme minimum de l’été.

Alors, on rediffuse :

Voici maintenant nos prévisions pour la semaine prochaine ou presque.

Pour la région de Romorantin, le temps sera identique à ce qu’il a été le 22 février 1952 sur une zone située au nord d’une ligne allant de Dunkerque à Tamanrasset.
Pour ce qui est du reste du territoire, on notera un fort risque de calme plat, sauf pour la Corse et la Bretagne-Est qui ont obtenu une dérogation. Les températures pourraient rester de saison, ça et là, ou bien ailleurs, mais c’est pas sûr.
Compte tenu de la forte probabilité de chutes locales de popularité et d’élévations brutales à des grades supérieurs, six départements et deux arrondissements de Paris ont été mis en examen. Les départements concernés sont la Corrèze inférieure, la Corrèze maritime, et la Corrèze. Les trois autres Continuer la lecture de Le temps, demain…

Allumer le feu

C’est le programme minimum de l’été.

Alors, on rediffuse :

Il serait peut-être exagéré de vous dire que je suis un pur esprit, mais ce qui est certain, c’est que je ne suis pas un manuel. En général, mes confrontations avec la matière ne se terminent pas à mon avantage et laissent un désordre souvent remarquable dans l’espace environnant. Encore heureux quand il n’y a pas de blessé.
Il serait certainement inexact de vous dire que je méprise l’exécution des tâches matérielles, mais j’avoue que je les évite, et quand je suis contraint d’en accomplir une, je n’y prête pas vraiment attention, je l’oublie instantanément et serais bien incapable de vous la raconter.
Pourtant, puisque c’est votre question, il en est une que je pourrais vous décrire assez précisément pour l’avoir accomplie un nombre considérable de fois. C’est celle qui consiste à allumer un feu.
Avant de me lancer dans cette vaste fresque, j’ai hésité entre deux modèles : le premier était celui de la courte nouvelle de Jack London, « Construire un Feu« , qui, dans un style à la fois sobre, humoristique et tragique, expose la nécessité vitale pour le héros d’arriver à allumer un feu. Le deuxième était « L’oncle Podger accroche un tableau« , chapitre délirant du roman d’humour britannique et désuet de Jerome K.Jerome « Trois hommes dans un bateau (sans parler du chien)« .
Si vous avez lus ces deux courts chefs d’œuvre, vous pourrez juger par vous-même de quel côté je suis tombé. Si vous ne les avez pas lus, tant pis pour vous.

*

Quand nous arrivons de Paris dans notre maison de campagne, quand nous avons Continuer la lecture de Allumer le feu

Sortir du labyrinthe

C’est le programme minimum de l’été.

Alors, on rediffuse :

 

Ante-scriptum : attention, il y a une erreur dans le texte que vous allez lire. Si vous la trouvez, bravo. Sinon, allez voir le post-scriptum.

Mon cher fils,
Quand, pour me punir,  Minos nous a enfermé tous les deux au centre même du labyrinthe que j’avais construit, je t’ai rassuré aussitôt en te disant que, bien sûr, en architecte consciencieux, j’avais gardé en tête le plan détaillé du labyrinthe et qu’il nous serait donc facile de prendre la fuite. Lorsque nous sommes arrivés à la sortie de cette magistrale construction et que nous avons compris  qu’il nous serait impossible d’en franchir le seuil à cause des deux géants placés là par le roi pour nous barrer la route, alors, je l’avoue, j’ai  perdu mon sang froid. Je me suis laissé aller à mon désespoir et, tout en me couvrant la tête de cendres, j’ai dit, je le sais, que jamais Continuer la lecture de Sortir du labyrinthe

C’est du Shakespeare, du Jarry ou du Brecht ?

Quel Shakespeare moderne, quel Jarry contemporain, quel Brecht actuel nous donnera un jour un MacTrump, un Donald III, un Ubu Président, un Arturo Trump ?

Quel courageux biographe racontera la résistible ascension de ce vrai fils-à-papa, ce faux milliardaire, ce businessman véreux, cet agent russe, cette brute épaisse, cet égotiste forcené, ce menteur invétéré ?

Quel auteur audacieux écrira le drame de ce pays malade de la peste populiste ?

Quel dramaturge héroïque montrera la tragédie de cette démocratie mourant de s’être donnée deux fois à un autocrate amoral et stupide ?

Quel Cicéron impatient dressera la liste des mensonges, Continuer la lecture de C’est du Shakespeare, du Jarry ou du Brecht ?

Trois en un

Tibère : Un tyran renfermé, vindicatif et rancunier. Il encourage la dénonciation et récompense les délateurs avec des faveurs de toutes sortes. Les dernières années du gouvernement de Tibère sont des années noires où on pouvait être jugé pour avoir simplement parlé en mauvais termes de l’empereur.

Caligula: Un empereur fou, délaissant et assassinant tous ceux qui ont soutenu son ascension. Il hait le Sénat.  Pour l’humilier, il lui fait adorer son cheval(1). Il a un comportement instable, et un goût pour la démesure. Il promit qu’il traverserait la baie de Naples à cheval(2), mais en fait il traversa une toute petite baie au Nord-Ouest de Naples sur un pont de bateaux.

Néron : Un empereur paranoïaque, mégalomane, cruel et extravagant qui vise au pouvoir absolu. Il est persuadé qu’il est un génie de la poésie (3) . Il organise des J.O. où il remporte toutes les médailles. Il tue sa mère (entre autres membres de la famille) et met le feu à Rome. Il se suicide pour ne pas subir un coup d’état. Agonisant, il prononce Continuer la lecture de Trois en un

La photographie selon Calvin

Cet article du Journal de Lorenzo (suite) qu’il nous a proposé hier aborde en trois parties deux sujets distincts, tous deux relatifs à l’art. Le premier concerne la photographie et le second la littérature, deux domaines de l’art dans lesquels Lorenzo exerce ses talents, parfois ici même.

Aujourd’hui, mon commentaire ne traitera que de la première partie de l’article, celle qui abordait la question de la photographie en « noir et blanc » et en couleur et, qu’après une première lecture, j’avais trouvée passionnante. Historique et paradoxale, elle avait de quoi attirer l’esprit ignorant mais curieux qui est le mien.

Ainsi donc, selon Lorenzo, ce que personne ne soupçonne c’est le fait que le noir et blanc des photographies de l’ancien temps résulte d’une part, et c’est logique,  des limites de la technique de l’époque, mais aussi, et c’est là que ça devient intéressant, d’un « choix arbitraire entre plusieurs possibilités, une infinité même, de transformer les couleurs en noir et blanc »

Et là, comme le faisait si bien Desproges, je me dis « Étonnant, non ? » Et puis, soudain, comme aurait dit le même, « le doute m’habite ». L’auteur (Lorenzo) a-t-il voulu dire Continuer la lecture de La photographie selon Calvin