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Couleur café n°33
Breakfast in Paris
Quand je suis arrivé, ils étaient installés à ma place habituelle. J’ai jeté un coup d’œil interrogatif à Kevin, le garçon, mais il a haussé les épaules avec une moue d’impuissance et il est parti en cuisine pour éviter la discussion. Je suis resté un instant planté là, devant eux, devant ma table. Ils n’ont pas dû me voir, ou alors ils ont fait semblant, ou alors ils n’ont pas compris, car ils n’ont pas bougé d’un cil. Alors, j’ai pris la table juste en face et depuis ma banquette, en attendant mon café allongé, tartines et beurre demi-sel, je les observe.
Elle… vingt-cinq ans, blonde, coiffée en queue de cheval, peu maquillée ; en guise de boucles d’oreille deux fins cercles d’or ; pas de bijou, à part une montre de sport, dont le bracelet dissimule à moitié un discret tatouage de poignet ; pantalon et blouson en tissu léger rose, T-shirt blanc sans marque ni déclaration d’intention. Elle porte des chaussures de tennis blanches et, bien qu’assise, je la devine grande et sportive, charpentée.
Il doit avoir deux ou trois ans de plus qu’elle. Il est chauve, mais de ces chauves volontaires, affirmés, dont le crâne luit impeccablement sous les appliques du café encore allumées. Il est plus grand qu’elle, quinze centimètres au moins, plus Continuer la lecture de Breakfast in Paris

Ils étaient visités régulièrement par un responsable de l’association. A l’époque, il nous a été raconté qu’un VP, dans un oasis dans la région de Bilma, avait été
Je demandais ce qu’était un charo : « tu verras » ! Je demandais aux autres, ils ne connaissaient pas. Après l’aventure des zébus, je commençais tout de même à me méfier avec les Peuls mais « Bon, allé !, ce n’est pas trop loin, allons-y »
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La Rose de France
Café le Sully