Archives mensuelles : mai 2017

29 mai, 11h30, il fait beau et chaud

Ce matin-là, pas plus tard qu’il y a deux jours, vers 11h22 du matin, je passais sur le pont Notre-Dame. Il faisait beau et déjà un peu chaud. Pour vous, mes lecteurs, qui n’avez pas la chance inouïe  de vivre à Paris, du haut du pont, j’ai pris cette photo de la voie sur berge. Sur la gauche, vous pourrez admirer les magnifiques aménagements, dans le style « herbes folles », apportés par notre Mairie pour l’agrément des promeneurs et, sur la droite, la foule qu’ils ont attirée. Par pur souci d’esthétique, je n’ai pas souhaité que figurent sur la même photo les encombrements concomitants du quai de Gesvres.

Les Fantômes d’Ismaël (Critique aisée n° 95)

Critique aisée n° 95

 Les Fantômes d’Ismaël 
Arnaud Desplechin – mai 2017
Charlotte Gainsbourg-Mathieu Amalric-Marion Cotillard

 Après avoir lu la critique incompréhensible, comme souvent, de Télérama parue sous la plume de Louis Guichard, j’étais plutôt hésitant, comme toujours, mais comme l’article était accompagné, comme il se doit, d’un petit émoticône, comme la lune, et que cet idéogramme pour débiles mentaux était au beau fixe, j’ai tenté le coup.

Eh bien, si je n’ai rien compris à la critique, je n’ai pas compris grand-chose au film. Par acquis de conscience, je suis retourné voir Télérama et j’ai consulté le synopsis qui m’avait échappé en première lecture. Alors, voilà : Synopsis : Ismaël Vuillard réalise le portrait d’Ivan, un diplomate atypique inspiré de son frère. Avec Bloom, son maître et beau-père, Ismaël ne se remet pas de la mort de Carlotta, disparue il y a vingt ans. Aux côtés de Sylvia, Ismaël est heureux. Mais un jour, Carlotta, déclarée officiellement morte, revient. Sylvia s’enfuit. Ismaël refuse que Carlotta revienne dans sa vie. Il a peur de devenir fou et quitte le tournage pour retrouver sa maison familiale à Roubaix. Là, il s’enferme, assailli par ses fantômes…

Je suis sorti rassuré de ma lecture : cette intrigue était à peu de choses près effectivement celle que j’avais pu reconstituer au cours de la projection. Mais ce n’était que de justesse et grâce à quelques efforts de concentration et à une lutte, d’ailleurs pas toujours victorieuse, contre le sommeil.

Le découpage de l’histoire et le montage du film entretiennent chez le spectateur que j’étais une confusion sur la progression de l’histoire. Elle n’est probablement pas voulue par l’auteur, qui l’a d’ailleurs pressentie puisqu’il parsème les images du film de surimpressions qui annoncent par exemple : « Deux ans plus tôt.. ». En ce qui me concerne, ces précisions n’ont fait qu’épaissir le brouillard.

Tout comme l’histoire, les dialogues sont loin d’être fluides, peut-être un effet du montage. Les répliques sont rarement naturelles. Elles tombent souvent dans le cliché :

Carlotta-Marion
Je voulais déchirer ma vie …

Ismaël-Mathieu
C’est ma vie que tu as déchirée !

ou dans le ridicule :

Ismaël ( à Carlotta)
A travers toi, c’est lui (ton père) que j’aimais !

Quant aux images, elles ne sont ni belles ni laides, en dépit d’extérieurs tournés sur les dunes de Noirmoutier. Pourtant, malgré le sommeil venant, un  effet m’a tenu éveillé tout en me faisant fermer les yeux pour y échapper : le tressaillement des séquences tournées en camera portée. L’instabilité de l’image obtenue par cette technique est en général censée provoquer chez le spectateur un sentiment de malaise ; mission accomplie en ce qui me concerne : ce maniérisme horripilant m’a mis vraiment mal à l’aise et mené au bord de la nausée.

Charlotte Gainsbourg et Mathieu Amalric sont pour moi parmi les meilleurs acteurs français du moment et ils ont ensemble deux ou trois bonnes scènes au début du film. Pourtant, on peut regretter qu’ils ne sortent que rarement des registres dans lesquels on sait qu’ils sont les meilleurs : fragilité pour Charlotte et névrose pour Mathieu. Mais comment se fait-il que pratiquement toutes les scènes de Marion Cotillard soient mauvaises ? Mauvaise actrice ? Mauvaise direction ? Je ne sais pas.

Bon, tout ça n’est pas très motivant, mais aujourd’hui, quand je me rappelle que j’avais lu dans Télérama : « Les Fantômes d’Ismaël est, bizarrement, présenté (à Cannes)  hors compétition, alors qu’il s’annonce déjà comme l’un des meilleurs films de l’édition 2017… » je me dis que, c’est sûr, j’aurais dû me  méfier.

Ah ! Les belles boutiques – 4


Jacques Gabay
151 bis rue Saint Jacques
Paris 5°

Si vous passez par là, arrêtez vous un instant : voici la liste quasi exhaustive des livres exposés ce jour-là, tous dans de belles éditions :
Introduction à la théorie des ensembles – Paul R Halmos
Mémoire sur la dérivation et son calcul inverse – Arnaud Denjoy
Les fondements mathématiques de la mécanique quantique – John von Neumann
Leçons sur la théorie générale des surfaces – Gaston Darboux
Le problème de Cauchy et les équations aux dérivées partielles linéaires hyperboliques – Jacques Hadamard
Introduction à la logique – Alfred Tarski
Traité élémentaire de géométrie à 4 dimensions – E.Jouffret
Recherches sur la probabilté des jugements en matière criminelle et en matière civile – Siméon-Denis Poisson
Les mathématiques et le raisonnement plausible – George Polya
Théorie analytique des probabilités – Pierre-Simon Laplace
Les fondements de la théorie de la relativité générale – Albert Einstein
La mécanique nouvelle – Henri Poincaré
Espace, temps et gravitation – Arthur Stanley Eddington
Lettres à Maurice Solovine – Albert Einstein
Sur l’électromécanique des corps en mouvement – Albert Einstein
Théorie des électrons – Richard Becker
Ecrits et mémoires mathématiques – Evariste Galois
Traité élémentaire des nombres de Bernoulli – Niels Nielsen
Si vous en voulez d’autres, il va falloir passer en magasin.

La série  « Ah ! les belles boutiques »
L’objectif : rendre hommage aux commerçants qui réussissent à conserver l’aspect traditionnel de leur façade de magasin, et les encourager à persévérer.
Le contenu : une photo de la devanture d’un magasin, avec si possible l’adresse et, très éventuellement, un commentaire sur la boutique, ou son histoire, ou son contenu, ou sur l’idée que s’en fait le JdC.
L’organisation : vraisemblablement par quartier de Paris, mais rien n’est certain et on verra bien
Le programme : comme disait Macron : on verra bien.

Coerséduction / Communication

Mise en ligne du blog COERSÉDUCTION/COMMUNICATION
par René-Jean Ravault                                                  

Ça y est, mon blog ‘Coerséduction/Communication’ est accessible sur la toile !

En bon camarade d’enfance et d’adolescence, Philippe, après m’avoir incité à inscrire mes propos dans les réseaux sociaux, m’a autorisé à en faire la promo dans son célèbre JdC.

Vue l’originalité de ma démarche, communiquant du communicologue, j’ai opté pour une tactique de ‘démarketing’ !

Si vous êtes parfaitement heureux et que vous pensez que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, oubliez cette annonce et continuez à nager dans le bonheur.

« If You Can’t Get No Satisfaction » et que vous êtes convaincus qu’il n’y a rien à faire, que tout n’est que tragédie shakespearienne (écrite une fois pour toutes) et qu’il faut attendre le jugement dernier pour connaître l’Harmonie et l’Équité, procurez-vous une burka et mettez là à l’envers, comme les rappeurs le font avec leur casquette de base ball !

Par contre, si vous trouvez que le monde apparent, dont il faut reconnaître qu’il s’est sensiblement amélioré, surtout Continuer la lecture de Coerséduction / Communication