Archives de catégorie : Critiques

To be or not to be – Critique aisée n°262

temps de lecture : 3 minutes

Critique aisée n°262

 To be or not to be
Ernst Lubitsch – 1942
Jack Benny, Carole Lombard

Désœuvré comme souvent et libre comme parfois et comme l’air, je passai l’autre jour devant ce qui, pour des générations d’étudiants, restera pour toujours le lieu intime où ils ont découvert l’art du cinéma, Le Champollion. J’ai déjà écrit sur cette salle et je ne vais pas vous refaire aujourd’hui le coup de la nostalgie, mais vous pouvez toujours retrouver l’article que je lui avais consacré en cliquant sur ce lien

https://www.leblogdescoutheillas.com/?p=9313

Donc, je passai devant le Champo. Il devait être 11h40, ou 45 à la rigueur, et la vitrine annonçait pour 12h10 To be or not to be ! Ça devait bien faire quelques années, au moins cinq ou six, que je n’avais pas revu To be or not to be. Alors, un petit tour devant la vitrine de La Compagnie pour passer le temps et hop, au Champollion !

Dans la salle, Continuer la lecture de To be or not to be – Critique aisée n°262

Rendez-vous à cinq heures avec Agatha Christie

La page de 16h47 est ouverte…

temps de lecture : 90 secondes

Le flux et le reflux
Agatha Christie

par Lorenzo dell’Acqua

Dans Le Flux et le Reflux, un des innombrables polars d’Agatha Christie publiés aux Editions du Masque, entre les pages 41 et 47, il y a la plus belle déclaration d’amour que j’ai jamais lue. Et je ne m’y attendais pas.

J’ai un faible pour la saison I de la série télévisée Les Petits Meurtres d’A. C. avec Antoine Duléry et Marius Colucci, le fils Coluche. J’apprécie autant Continuer la lecture de Rendez-vous à cinq heures avec Agatha Christie

En un mot comme en cent : Les deux Alfred 

temps de lecture : une minute trente 

Les deux Alfred
Bruno Podalydes – 2020
Bruno et Denis Podalydes, Sandrine Kiberlain
sur Arte en replay

Pas toujours parfaitement accomplis, les films de Bruno Podalydes sont toujours plein de charme et c’est le cas de celui-ci, Les deux Alfred, qui passe actuellement en replay sur Arte jusqu’au 8 juin prochain.
Vous n’avez plus que quelques jours pour voir ce petit film drôle, optimiste et touchant.  Alexandre, petit homme timide au chômage, doit prouver à sa femme qu’il peut trouver du travail et s’occuper de ses enfants pendant son absence. C’est Denis Podalydes. Arcimboldo est un gentil débrouillard, poète et serviable dont l’activité uberisée consiste Continuer la lecture de En un mot comme en cent : Les deux Alfred 

Le capitaine Volkonogov s’est échappé – Critique aisée n°261

Temps de lecture : 3 minutes 

Critique aisée n°261

Le capitaine Volkonogov s’est échappé
Natalia Merkoulova et Alexeï Tchoupov – 2021
Youri Borissov

Leningrad-1938. Une partie de la ville est composée des palais de l’ancien régime transformés en bâtiments administratifs aux parquets poussiéreux et sonores, remplis de fonctionnaires résignés et de rayonnages surchargés de dossiers.

Dans l’autre partie, ce ne sont qu’immeubles d’habitation vétustes aux façades décrépies, aux fenêtres aléatoires, aux escaliers incertains et aux toitures fuyardes. Les rues y sont sans trottoir, sans chaussée, constellées de flaques de boue et de tas d’ordure. Ses habitants sont des zombies faméliques en guenilles, sans espoir. Paradis stalinien…

Parfois, dans une référence aux films de science-fiction, tel un vaisseau venu d’une autre planète, énorme et silencieux, un Zeppelin passe lentement au ras des toitures, annonçant le pacte germano-soviétique qui, un an plus tard, scellera la complicité de Staline et Hitler dans l’agression à venir de Continuer la lecture de Le capitaine Volkonogov s’est échappé – Critique aisée n°261

7- En un mot comme en cent : State of the Union

temps de lecture : 1 minute

State of the Union
Stephen Frears
Première saison : Rosamund Pike, Chris O’Dowd
Série TV sur Arte

Un couple marié, deux enfants, la quarantaine, se retrouve chaque semaine dans le pub qui fait face au cabinet de son conseiller matrimonial où il tente de régler son problème conjugal.
Elle, superbe beauté nordique et sophistiquée, intelligente, sincère, femme médecin, adultère…
Lui, sympathique, spirituel, doux, original, sincère, journaliste critique musical sans emploi, blessé…
Avant chaque séance et devant un verre de chardonnay pour elle et une pinte de bière pour lui, ils discutent pendant une dizaine de minutes de leur vie passée, de ce qui les amené où ils en sont, de ce qu’ils pourraient devenir. Ils se disputent, ils se rappellent, ils rient, ils d’émeuvent, ils hésitent, ils se frôlent…

Des dialogues rapides et Continuer la lecture de 7- En un mot comme en cent : State of the Union

Rendez-vous à cinq heures au cinéma

La page de 16h47 est ouverte…

temps de lecture : 4 minutes 

LES CHOSES DE L’AVIS

ou

LES FILMS VIEILLISSENT-ILS MAL ?

par Lorenzo dell’Acqua

A propos d’une polémique d’une rare violence qui a déchiré il n’y a pas si longtemps les pages d’habitude bienveillantes du JdC, j’ai cherché quelles étaient les raisons de ma position non pour la justifier mais pour tenter de l’expliquer. Je rappelle que mon avis sur le film de Claude Sautet, César et Rosalie, m’avait valu une censure certes purement morale mais dont j’ai bien du mal à me remettre.

Dans les films, je vois trois cas de figure : Continuer la lecture de Rendez-vous à cinq heures au cinéma

Acharnés – Critique aisée n°260

temps de lecture : 3 minutes

critique aisée 260

Acharnés
Série tv NETFLIX
Première saison : dix épisodes de 30 minutes
Lee Sung Jin – 2022
Steven Yeun, Ali Wong

Bien étrange cette série US, plutôt communautaire asiatique. Ça commence par une scène banale entre automobilistes énervés sur un parking de supermarché. Ça continue un peu comme ce sketch des Nouveaux sauvages, film argentin de Damian Szifron de 2014 dans lequel deux automobilistes se portent mutuellement des coups de plus en plus violents pour une vétille initiale. Dans « Acharnés », on sent vite que ça pourrait tourner comme dans ce premier film de Spielberg dans lequel un chauffeur de camion invisible et un représentant de commerce dépassé se livrent à un combat à mort par véhicules interposés.

Au long d’une dizaine d’épisodes, Danny Cho, petit patron de petite entreprise, et Amy Lau, styliste en vogue et fortunée, vont tenter de se détruire mutuellement leur vie. Pourquoi ? Pour rien. Ils ne se connaissent Continuer la lecture de Acharnés – Critique aisée n°260

NOUVELLES DU FRONT (32) : 15/05/2023

temps de lecture : 3 minutes 

LA BÊTISE AU FRONT DE TAUREAU

Nous avons, pour plaire à la brute,
Digne vassale des Démons,
Insulté ce que nous aimons
Et flatté ce qui nous rebute ;
Contristé, servile bourreau,
Le faible qu’à tort on méprise ;
Salué l’énorme bêtise,
La Bêtise au front de taureau.

Le silence des agneaux

Richard Dreyfus est un acteur américain né en 1947. Au début de sa carrière, il était aussi prometteur que Dustin Hoffman l’avait été dix ans avant lui. Il faut se souvenir d’American Graffiti, de l’Apprentissage de Duddy Kravitz, des Dents de la mer, des Rencontres du 3ème type, d’Adieu, je reste (Oscar 78 du meilleur acteur). Vous ne l’avez probablement pas vu, mais je me souviens aussi d’un très bon « Les filous », passé inaperçu. Il n’a cependant pas eu la meme réussite que Dustin. Mais la question n’est pas là. Voici l’extrait d’un article de CNN paru le 9/05/2023 :

Les responsables (de l’Académie des Oscars) ont annoncé en 2020 qu’à partir de 2024, les films devront répondre à certains critères de représentation (des diversités) pour être éligibles à l’Oscar du meilleur film.
Les films doivent satisfaire à au moins deux Continuer la lecture de NOUVELLES DU FRONT (32) : 15/05/2023

Pierre qui roule – Critique aisée n°259

temps de lecture : 4 minutes 

Critique aisée n°259

 Pierre qui roule
Donald Westlake -1970
Rivages/noir – 301 pages – 9,15€

Il n’y a pas si longtemps, pendant quelques jours, je me suis intéressé à la dernière livraison de Despentes, Cher connard. (1)

(1) note de milieu de page : Il parait que, dans le monde de l’édition, quand un nouveau livre sort, on parle de livraison ; à mon grand regret, je ne fais pas partie de ce monde, alors je ne suis pas certain de ce que je viens de dire ; pourtant, il me semble avoir entendu cette expression dans la bouche de Pivot ; ça fait loin maintenant, alors l’expression est probablement tombée en désuétude. Mais je ne déteste pas la désuétude, alors allons-y pour la dernière livraison de Despentes ! Continuer la lecture de Pierre qui roule – Critique aisée n°259

6- En un mot comme en cent : The head

The head
Jorge Dorado
MyCanal

C’est une production internationale et cela se sent dans la distribution et l’hétérogénéité des comédiens, plutôt inégaux.
Ç’aurait pu être « The Thing« , ce superbe huis clos d’épouvante dans une station polaire de John Carpenter (1982), lui-même remake d’un film qui m’avait bien fait peur quand j’avais dix ans, « La Chose d’un autre monde« . Le début de la première saison est intéressant, mais rapidement, on s’aperçoit que ce n’est qu’un prévisible et grand-guignolesque « Dix petits nègres » à la sauce hémoglobine antarctique.
La seconde saison commence, elle, de façon tellement ridicule et tellement mal jouée que je n’ai pu avaler que son premier épisode.

En un mots comme en cent : mauvais (et même assez ridicule)