(…) Les démocraties européennes sont confrontées à une situation d’une gravité inédite, caractérisée par l’hostilité convergente de deux puissances, et non plus d’une seule : la Fédération de Russie et les États-Unis d’Amérique. Face à ces deux menaces, qu’avons-nous fait ? Alors que nous avons un produit intérieur dix fois supérieur à celui des Russes, nous avons été incapables, en trois ans, de mettre simplement les Ukrainiens à parité d’armes et de munitions avec leur agresseur. Songez que sur exactement le même laps de temps, les Américains, dont l’armée était bien peu de chose en décembre 1941, ont bâti une force capable de gagner la guerre en Europe et dans le Pacifique. Il est inadmissible que nous n’ayons aujourd’hui ni la volonté ni les moyens d’assurer vis-à-vis de l’Ukraine la relève d’une Amérique défaillante.(…)
(Extrait du discours de remerciement de Jean-Louis Bourlanges prononcé le 5 septembre à l’occasion de la remise de ses insignes d’officier de la Légion d’Honneur.)
Inquiétant, le discours de cet homme si fin, si cultivé, si spirituel et, à présent, si désabusé. La seule existence Continuer la lecture de Bourlanges s’en va
Henry Kissinger, Prix Nobel de la Paix 1973, a été Secrétaire d’État sous les Présidents Richard Nixon et Gerald Ford.