Cette Nuit d’Amsterdam fait suite à la Nuit des Roggenfelder que vous avez pu lire ici il y a quelques temps. Ces deux nouvelles, pratiquement indépendantes, font partie de la série LES TROIS PREMIÈRES FOIS. Encore du déjà lu ! Je sais, mais c’est pour vous remettre dans l’ambiance.
La troisième nouvelle, La matinée de Sainte Firmine d’Amelia, paraitra à partir d’après-demain.
À mesure qu’avançait le récit de cette nuit agitée en montagne, je n’avais pas été sans remarquer que des clients de l’auberge, de plus en plus nombreux, s’étaient approchés de notre table, certains allant même jusqu’à tirer des tabourets et des fauteuils jusqu’à nous pour mieux entendre les aventures du jeune Franz et tandis qu’il racontait, tous se taisaient en fumant la pipe ou le cigare et en buvant des bocks. Quand on en arriva au refus du conteur de révéler la réalité de ses relations avec la jeune fille, il y eut dans l’assistance un brouhaha général de déception. J’entendis même un homme lancer avec un fort accent wallon :
— Ah ben merci brâmint ! Ça valait pas de rawarder si longtemps, une fois !
L’assemblée se dispersa, et comme la nuit avait bien avancé, les badauds commencèrent à quitter l’établissement pour le brouillard du quai.
Bauer prit alors la parole.
— Messieurs, malgré votre air dépité, je pense que vous voudrez bien considérer que j’ai largement tenu Continuer la lecture de LES TROIS PREMIÈRES FOIS : 2 – La nuit d’Amsterdam (texte intégral) →