Ce texte, vous l’avez déjà lu. Il date de mai 2014. Mais il a perdu si peu de son actualité que, pour le mettre à jour, je n’aurais eu qu’à remplacer mes références au Scooter du Pingouin ( que personne n’oubliera) et au Dictaphone de Monsieur Buisson (que tout le monde a oublié) par le transfert d’un footballeur hispano-brésilien dans un club quatari et les pistes cyclables de la rue de Rivoli. Mais, par respect pour Catherine T. à qui il avait été dédié, j’ai préféré laisser intact ce texte désormais historique. Le voici :
à Catherine T.
L’autre soir à diner, ma charmante voisine de table me disait qu’elle aimait bien lire de temps en temps les petites histoires que je publie dans le Journal de Coutheillas. Laissant les autres dîneurs discuter de problèmes ardus de mécanique présidentielle, à savoir du scooter de Monsieur Hollande et du dictaphone de Monsieur Buisson, nous avons parlé longtemps de la forme et du contenu du JdC. C’est dire si, pour moi, ce fut une bonne soirée.
Mon enthousiaste convive émit cependant une interrogation sur le sens, et peut-être même un doute sur l’opportunité de l’exergue permanent qui figure sous le titre du Journal: « L’éléphant est irréfutable« .
Dans l’instant et les brumes du Haut-Médoc, je n’ai pas su lui donner de réponse satisfaisante, ou plutôt de réponse qui me satisfasse.
Mais à présent, muni de mon meilleur esprit d’escalier, je vais lui en donner, moi, des explications.
L’éléphant est irréfutable
Ces quelques mots constituent le plus bel aphorisme que je connaisse. Mais ce n’est pas que cela : ils forment à eux quatre toute une philosophie, une ligne Continuer la lecture de Le Vialatte est-il inné ou acquis ? →