PRÉFACE (10) : LA FORCE DE L’HABITUDE

LA FORCE DE L’HABITUDE(1)

Un soir, j’étais dans les bureaux de l’un de nos concurrents et néanmoins confrère en train de travailler avec lui à la résolution d’une affaire qui nous opposait. Appelons-le Garrouste. Rien que de très normal là-dedans. Vers vingt-heures, nous avions terminé et, contents de nous, nous nous accordâmes un demi pression au zinc du café d’en bas. Nous discutâmes d’autres affaires en cours, de l’avenir de la profession et de nos voitures respectives. Là encore, rien que de très normal. Les demi achevés, Garrouste m’en proposa un autre pour accompagner une partie de flipper. Je refusai poliment mais sans regret car je n’éprouvais que peu de sympathie pour le bonhomme. De plus, mon épouse, mes enfants et mon chien devaient m’attendre avec inquiétude au foyer. Mon confrère se commanda un nouveau demi et, en se dirigeant vers le billard électrique, me dit :

« Je ne rentre jamais chez moi avant 9 heures, 9 heures et demi. C’est une habitude. A cette heure- là, mes enfants sont couchés ou tout au moins dans leur chambre. Ça m’évite d’avoir à les rencontrer et à trouver des trucs à leur dire. Bonsoir. »

C’est donc ainsi que j’ai imaginé « La force de l’habitude ».

*

Cette nouvelle fait partie du  recueil intitulé « La Mitro ». Cette préface est destinée à vous donner envie de la lire, d’acheter le livre, éventuellement de le lire en entier, et surtout, surtout, que vous l’ayez lu ou non, d’émettre un avis, un commentaire, une appréciation, deux lignes, trois mots sur le bouquin. 

Rappel(1) : Isaac Asimov (1920-1992) fait partie de mes écrivains préférés et, en matière de science fiction, il est mon écrivain préféré. Ceux qui ont lu les histoires de robots d’Asimov ou n’importe quel volume de sa saga Fondation comprendront pourquoi.
Dans les rééditions de ses innombrables nouvelles, Asimov aimait ajouter à chacune d’entre elles une brève introduction. En quelques lignes, il expliquait pourquoi il avait écrit celle-ci, ce qui avait inspiré celle-là, combien de fois elle avait été refusée par son éditeur et souvent combien de dollars elle lui avait été payée.
Eh bien, moi, pour faire comme Asimov et pour faciliter le travail de ceux qui prépareront dans quelques années une anthologie de mes œuvres, et pour amener le lecteur courant à une meilleure compréhension de chaque nouvelle du recueil « La Mitro »,  je fais la même chose, et j’appelle ça Préfaces.

Cliquez vers  —> LA MITRO 

À poursuivre…

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