C’était un jour qu’était pas fait comme les autres (extrait)

(…)

Ça doit être pour ça que j’ai pas vu qu’un autre abruti était en train de descendre de sa bagnole qu’était garée devant le numéro 11. Pétard ! Je me suis foutu la tranche de la portière juste dans le genou. C’est peut-être de la merde, les Peugeot, mais les portières, elles sont vachement costauds ! Un mal de chien, que ça m’a fait ! Tellement que je me suis appuyé contre le mur pour pas tomber. Je gueulais un truc genre
« sacrénodedieudebordeldefoutoirdemerdedebaniolalacon ! » ou quelque chose comme ça tout en me frottant le genou comme un malade. Le connard à la Peugeot était descendu de sa bagnole et me regardait me trémousser. Normalement, il aurait dû me dire quelque chose genre « T’avais qu’à regarder devant toi, Ducon ! » et on en serait resté là. Mais non ! Le voilà qui s’approche et qui me regarde sous le nez, l’air attendri, ouais, c’est ça, attendri ! Et je l’entends qui me dit :
« Ah, Monsieur ! Je suis désolé ! C’est entièrement de ma faute ! J’aurais dû mieux regarder avant d’ouvrir ma portière. Vous n’avez pas trop mal, j’espère ? »
Franchement anxieux, le mec. Je sais bien que j’aurais dû l’envoyer aux pelotes, mais là, j’arrivais pas à dire autre chose que  « oulaoulaoulaoulalalala » ou un truc comme ça. Alors, il insiste, le type :
« Comment dites-vous ? Vraiment, je suis confus ! Est-ce que je peux faire quelque chose pour vous ?  Allez, laissez-moi vous offrir un café au tabac d’en face ! Un petit alcool alors ? Un remontant ? Juste pour vous remettre… Non ? Vraiment ? »
J’essaie bien de lui répondre un truc genre : « Vatfervroufspessedetroundevrin » mais il a pas l’air de piger, vu qu’il s’éloigne d’un air tout triste en continuant à débiter ses salades : « Ah bon ! Encore une fois, Monsieur, je suis vraiment désolé. Ah ! Je m’en veux, je m’en veux ! Je vous présente toutes mes excuses et j’espère que vous ne m’en voudrez pas trop pour cette maladresse impardonnable… » et il disparaît dans une dernière courbette au coin de la rue. Bizarre quand même, le gonze, bizarre !

(…)

Ceci est un extrait de la nouvelle « C’était un jour qu’était pas fait comme les autres« , qui figure dans le recueil intitulé « LA MITRO » que vous pouvez acheter en cliquant sur l’image de la couverture : 

Une réflexion sur « C’était un jour qu’était pas fait comme les autres (extrait) »

  1. Pour 6 € vous investirez dans un recueil de nouvelles mitrobolantes, ni trop sérieuses ni trop délirantes, qui se lisent allegro tempo sans mitronome, dans le mitropolitain ou dans une chaise longue au soleil un mitron sur la tête, c’est le conseil d’un ami qui ne vous veut que du bien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *