Archives de catégorie : News

Il va falloir passer aux choses sérieuses

Bon, le 14 juillet, c’est passé. Finis les lampions, finis les flonflons, finis les pétards et les belles bleues, il va falloir passer aux choses sérieuses. 

Vous avez peut-être dégusté en fin gourmet les acidités mondaines d’un Blind dinner parisien. Avec La Mitro, vous avez probablement souri à la journée la plus extraordinaire d’une petite ville de Provence, vous avez été charmés par l’innocence de Sassi Manoon et de ses Texas Rangers , surpris par le cours d’une journée vraiment pas faite comme les autres, étonnés par les véritables circonstances de la mort de Jules César… Mais ça aussi, c’est fini. Il va falloir passer aux choses sérieuses.

Et l’“Histoire de Dashiell Stiller“ , ça c’est chose une sérieuse :

Paris, mai 1935. Dashiell, jeune touriste américain, prend une photographie de la terrasse d’un café du Boulevard St-Michel, le Cujas. Treize années plus tard, il est de retour à Paris pour rencontrer les huit Continuer la lecture de Il va falloir passer aux choses sérieuses

PRÉFACES (15)

C’ÉTAIT UN JOUR QU’ÉTAIT PAS FAIT COMME LES AUTRES(1)

Un soir, avec des amis, nous parlions des tics de langage, de ces formules toutes faites, de ces syntagmes figés dont les gens, tous, émaillent presque involontairement leurs discours. Certains ne peuvent prononcer une phrase sans la commencer par « Du coup… » ou par « C’est pour ça… ». Il y a aussi le très classique « Tu vois » ou sa déclinaison plurielle « Vous voyez » avec l’insupportable « Vous voyez ce que je veux dire…», les agaçants « Écoute » et « Écoutez », le menteur « Je te raconte pas… » Il y a le faussement modeste « Je ne sais pas, moi, mais… » et le faux cul « Je ne suis pas (raciste, croyant, très intelligent…),mais… ». Pour cette préface, on en passera, et des meilleures. Mais je ne peux passer sur celle-ci, la meilleure à mon sens : l’un d’entre nous jura qu’il connaissait quelqu’un qui commençait toujours le récit de la drôle d’aventure qui venait de lui arriver, et il lui en arrivait chaque jour, en disant « Eh ben ! on peut dire que c’était un jour qu’était pas fait comme les autres ! »

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Communiqué

Le Journal des Coutheillas interrompt provisoirement la publication de ses préfaces et piqures de rappel de La Mitro pour mettre en exergue un récent commentaire passé apparemment inaperçu. 

Il y a deux jours, le 14 juillet, le Journal des Coutheillas a publié à 16h47 une préface à la nouvelle « Circonstances atténuantes » qui fait partie du recueil LA MITRO que j’ai publié il y a presque 3 mois sur Amazon.fr

À 23h42, Paddy a émis un commentaire à propos de ce recueil, de ses ventes et du Journal des Coutheillas en général. Il devait juste rentrer du feux d’artifice, Paddy, parce qu’il était plutôt remonté.
S’adressant aux abonnés du JdC, Continuer la lecture de Communiqué

PRÉFACES (14)

CIRCONSTANCES ATTÉNUANTES(1)

Il y a une dizaine d’années, j’ai fréquenté assidument plusieurs ateliers d’écriture, en fait trois ateliers. Non pas qu’à mon avis, un atelier puisse vraiment vous apprendre comment écrire, mais avec les contraintes de temps, de sujet, éventuellement de style, de point de vue qu’il vous impose, il vous amène à quitter de temps en temps votre zone de confort, à tenter de sortir de votre piste bleue habituelle pour aller skier un peu sur une piste rouge ou, pourquoi pas, hors piste.

Le premier atelier que je fréquentai fut le plus formateur, le plus agréable aussi. Un ambiance calme et bienveillante, et modeste aussi, c’est important, et utile parfois. Au détour d’une remarque de l’animatrice ou de l’un des membres, vous saisissez brusquement que dans ce texte, vous avez abusé des adjectifs, ou des incises, ou des clins d’œil au lecteur. Avec le second, on changeait de niveau littéraire avec des membres dont les études universitaires sortaient par les pores de leur peau. Sans doute à cause de cela et aussi de l’insuffisance Continuer la lecture de PRÉFACES (14)

PRÉFACES (13)

L’EFFET PAPILLON(1)

On pourrait croire un instant que cette nouvelle appartient à la catégorie des notices biographiques ou à celle des N’importe quoi, ou aux deux comme cette Vie de dingue présentée plus tôt. Eh bien, non. Elle relate avec précision la véritable histoire qui a donné naissance au fameux concept de l’effet papillon, plagié deux siècles plus tard par l’escroc Edward Lorenz. Il était temps de rétablir la vérité.

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Cette nouvelle fait partie du  recueil intitulé « La Mitro ». Cette préface Continuer la lecture de PRÉFACES (13)

PRÉFACE (12) : UN GARÇON DE LABORATOIRE

UN GARÇON DE LABORATOIRE(1)

Certaines personnes adorent se déguiser. Moi, non ; mais pour raconter certaines de mes petites histoires, j’aime me mettre dans la peau d’un imbécile, ou d’un méchant, ou d’un voyou, ou mieux, d’un voyou bête et méchant. J’ai pratiqué cet exercice de nombreuses fois. Je l’ai fait notamment avec « Blind dinner » et je vais le refaire un peu plus loin dans ce recueil avec « C’était un jour qu’était pas fait comme les autres ». Il est donc craindre que ça ne devienne une seconde nature.

En attendant, mon candidat au poste de garçon de laboratoire, est bien un triste individu, ignare, égoïste et sans scrupules. Dans cette histoire, il apprendra Continuer la lecture de PRÉFACE (12) : UN GARÇON DE LABORATOIRE

PRÉFACE (11) : UNE VIE DE DINGUE

UNE VIE DE DINGUE(1)

C’est une chose étrange que ces courtes biographies que l’on trouve la plupart du temps en quatrième de couverture des romans ou dans les notices nécrologiques de ceux qui, un temps, ont connu un peu de célébrité. Ce qui m’a toujours paru remarquable, ce qui apporte selon moi une forte dose d’humour à ces aventures humaines qui se terminent inévitablement mal (car le sujet finit par mourir, c’est humain) c’est le style plat et concis que leurs auteurs se croient obligés d’adopter pour raconter, sans porter de jugement et en moins de douze lignes, une vie de quatre-vingt ans, pleines d’aventures, d’amours, de découvertes et de drames. On y trouve ce genre de phrase qui me réjouit particulièrement : «(…) ruiné en quelques mois par la chute des cours du guano, Jean-Sigmund Chamavert s’enfuit à Sumatra. Quelques semaines plus tard,  il achète par adjudication quatre porte-containers et fondé la Compagnie Ébéka, spécialisée dans le transport des stock-options. Il meurt à Montalivet-les-bains dans un accident de téléphérique en 1961. » J’ai donc écrit moi aussi quelques Continuer la lecture de PRÉFACE (11) : UNE VIE DE DINGUE

PRÉFACE (10) : LA FORCE DE L’HABITUDE

LA FORCE DE L’HABITUDE(1)

Un soir, j’étais dans les bureaux de l’un de nos concurrents et néanmoins confrère en train de travailler avec lui à la résolution d’une affaire qui nous opposait. Appelons-le Garrouste. Rien que de très normal là-dedans. Vers vingt-heures, nous avions terminé et, contents de nous, nous nous accordâmes un demi pression au zinc du café d’en bas. Nous discutâmes d’autres affaires en cours, de l’avenir de la profession et de nos voitures respectives. Là encore, rien que de très normal. Les demi achevés, Garrouste m’en proposa un autre pour accompagner une partie de flipper. Je refusai poliment mais sans regret car je n’éprouvais que peu de sympathie pour le bonhomme. De plus, mon épouse, mes enfants et mon chien devaient m’attendre avec inquiétude au foyer. Mon confrère se commanda un nouveau demi et, en se dirigeant vers le billard électrique, me dit : Continuer la lecture de PRÉFACE (10) : LA FORCE DE L’HABITUDE

PRÉFACE (9) : REINE D’UN SOIR

REINE D’UN SOIR(1)

Quand j’étais petit, j’écoutais beaucoup Radio Luxembourg. C’était l’époque des feuilletons radiophoniques, la Famille Duraton (avec Jean Carmet dans le rôle de Gaston Duvet), de Sur le Banc (Jeanne Souza et Raymond Souplex, futur inspecteur Bourrel), des jeux en public comme Quitte ou Double (avec Zappy Max), des émissions culturelles comme Les Incollables (l’ancêtre à barbichette des Grosses Têtes). J’écoutais tout cela religieusement , essayant de comprendre les plaisanteries qui n’étaient pas toujours de mon âge, vibrant aux questions pièges de Zappy Max, admirant la culture des Incollés. Mais ce que longtemps j’ai préféré, ce qui a souvent étreint mon cœur d’enfant, c’était Reine d’un Jour. Cette émission avait lieu une fois par semaine, le soir à partir de 8 heures. Présentée par le dégoulinant de gentillesse et de compassion Jean Nohain, cette émission-jeu consistait à choisir dans un échantillon de pauvresses celle qui était la plus malheureuse, la plus malchanceuse, la plus maltraitée, la plus malaimée et à la couvrir de cadeaux, souvent inadaptés. Je compatissais avec Jean Nohain, j’étais ému avec le public, et je votais avec mon cœur pour la reine des pommes. Et puis, malheureusement, j’ai grandi. Radio Luxembourg est devenu RTL, Franck Ténot et Daniel Filipachi sont nés avec Continuer la lecture de PRÉFACE (9) : REINE D’UN SOIR

Dans le monde de l’édition (17) 

Pour des raisons non encore tout à fait déterminées, mais qui pourraient bien résider dans l’absence de blâme de Lorenzaccio de Baumarché et d’éloge flatteur de Myriam des Cornouailles, les ventes du célèbre écrivain méconnu Philippe C ont récemment fait un bon bond, passant brusquement de 50 en début juin à 54 exemplaires vendus, soit 40 pour Blind dinner et 14 pour La Mitro.
Ces chiffres encourageants nous conduisent à ne pas retarder davantage Continuer la lecture de Dans le monde de l’édition (17)