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Shakespeare et ses amis (5)

William Shakespeare et Walrus Carpenter

La date exacte de la rencontre entre Walrus Carpenter et William Shakespeare reste imprécise. Selon le professeur Adderley Sleepsmouth, elle se situe à la fin de l’année 1599, probablement entre la Toussaint et la Saint-Damase. Ce dont ce bon vieil Adderley est certain, c’est que c’était un mercredi.

A cette époque, Shakespeare était en panne d’inspiration. Deux ans auparavant, il avait écrit dans la foulée Richard II et Richard III. L’histoire d’Angleterre ne lui fournissant plus de Richard, il décida d’entreprendre une nouvelle saga sur les Henri. En moins de soixante-douze semaines, il écrivit et produisit sur scène Henri IV, Henri V et Henri VI. Mais les Henri commençaient à lasser le public et l’audience de la série diminuait d’un épisode à l’autre. Et puis William lui-même en avait assez de ces héros récurrents : après Henri VI viendrait forcément Henri VII, puis Henri VIII et pourquoi pas Henri IX pendant qu’on y était ? Il se résolut donc à abandonner les Henri. Et c’est pour cette raison que, depuis au moins une semaine et demie, il n’avait rien écrit de valable, si ce n’est Continuer la lecture de Shakespeare et ses amis (5)

Les nouvelles aventures de William Shakespeare (8)

La date exacte de la rencontre entre Walrus Carpenter et William Shakespeare reste imprécise. Selon le professeur Adderley Sleepsmouth, elle se situe à la fin de l’année 1599, probablement entre la Toussaint et la Saint-Damase. Ce dont ce bon vieil Adderley est certain, c’est que c’était un mercredi.

A cette époque, Shakespeare était en panne d’inspiration. Deux ans auparavant, il avait écrit dans la foulée Richard II et Richard III. L’histoire d’Angleterre ne lui fournissant plus de Richard, il décida d’entreprendre une nouvelle saga sur les Henri. En moins de soixante-douze semaines, il écrivit et produisit sur scène Henri IV, Henri V et Henri VI. Mais les Henri commençaient à lasser le public et l’audience de la série diminuait d’un épisode à l’autre. Et puis William lui-même en avait assez de ces héros récurrents : après Henri VI viendrait forcément Henri VII, puis Henri VIII et pourquoi pas Henri IX pendant qu’on y était ? Il se résolut donc à abandonner les Henri. Et c’est pour cette raison que, depuis au moins une semaine et demie, il n’avait rien écrit de valable, si ce n’est deux alexandrins —et en français s’il vous plait — dont on sait ce qu’il advint (voir les Nouvelles Aventures de W.S. n°4). Bref, William n’écrivait plus. Le Cygne de Stratford-Upon-Avon rongeait sa plume de désespoir et ne buvait pratiquement plus que du thé tiède à peine infusé. Il ne se nourrissait que de fameuses grouses aux petits pois et ce n’était que d’une main molle qu’il continuait à lutiner Emma (Emma Gussip – 1561-1643), la servante de l’auberge du Cygne et de la Cheminée (voir la note n°1 des N.A.W.S. n°2). Bref, il dépérissait.

Walrus Carpenter, lui, était en pleine forme. Tout lui réussissait. Sa jeune épouse Continuer la lecture de Les nouvelles aventures de William Shakespeare (8)