Dans le monde de l’édition (9)

temps de lecture : who cares ?
Mes récentes injonctions d’avoir à acheter, lire et commenter mon dîner de la Place des Vosges, et plus vite que ça s’il vous plaît, m’ont valu une volée de bois d’érable vert, deux plaisanteries de Lorenzo, quelques messages de soutien des autres avec promesse d’achat et d’avis, et deux projets fermes de commentaires sur Amazon.fr. C’est déjà ça.

Mais, il faut bien le constater, et là, vous les lecteurs, vous n’y pouvez pas (ou plus) grand chose : le nombre des ventes est bloqué depuis 6 jours à 22.
J’ai donc confié à une spécialiste la conception d’une campagne de pub dont vous aurez des nouvelles.

L’intérêt du public devrait également ravivé par la parution prochaine de La Mitro, une nouvelle avec l’accent, nettement influencée par Marcel (non, pas Proust, pour cette fois, pas Proust) Pagnol. 
On s’attend donc d’un instant à l’autre à une forte augmentation de la demande.

et bientôt

 

14 réflexions sur « Dans le monde de l’édition (9) »

  1. @Larchidéchoise. Dis donc, Larbécheuse, c’est pas bien de se mettre aux abonnés absents quand ça devient hard. J’attends toujours désespérément ton soutien.

  2. Les polémiques d’une rare violence que nous avons lues récemment soulèvent la question de la motivation d’un blog. Est-ce seulement, comme le pense René-Jean, un exutoire à un ego artistique frustré, disproportionné et tardif, ou, comme je l’espère, une tentative désespérée de prolonger le plus longtemps possible une discussion passionnante avec tes amis lecteurs ?
    Toi seul peut répondre.
    Quant à moi, j’ai déjà fait mon choix.

  3. CELA VAUT BIEN UN ROMAN!

    Maintenant que le verre d’eau a retrouvé son calme et qu’il semble que Philippe se soit rassis sur son ban après avoir confié les nécessaires tâches de racolage à un agent qui lui permettra de s’emparer d’une bonne part du marché de Houellebecq, on peut envisager d’écrire ensemble ou l’un contre l’autre (ce qui revient au même) le roman autobiographique que vaut bien cette affaire.

    Conformément au constat de Philippe sur notre proximité d’âge [et de bien d’autres choses, ajouterais-je], il s’intitulera: ET DIRE QU’ILS AURAIENT PU ÊTRE JUMEAUX!

    Il débutera en 1942, année de la Rafle du Vel d’Hiv et de l’insurrection du Ghetto de Varsovie, c’est à dire, au plus bas et au plus sinistre ou lamentable moment de l’histoire de l’Europe… Cette double narration ne pourra donc être qu’ascendante et n’aller qu’en s’améliorant! Il y a donc toutes les raisons d’espérer un ‘happy ending’!

    Un récit d’une amitié forcée par des grands parents et des parents est plutôt rare dans la Modernité! Le fait qu’un des protagonistes se retrouve propulsé dans son historicité par les membres significatifs des réseaux ambiants tandis que l’autre s’imagine bridé par la réputation négative que les membres de ces mêmes réseaux amicaux-familiaux est d’une banalité effarante! Mais cette banalité est la clé d’un succès possible car beaucoup de lecteurs potentiels (issus de fratries et de relations amicales déséquilibrées) s’y retrouveront!

    Le pitch: Une fois exfiltré par le Général de ce groupuscule ou ‘cluster’ formateur pour l’un et déformateur pour l’autre puis parachuté sur le Nouveau Continent , le frustré de l’affaire, débarrassé de cette gangue parisienne, prend alors son envol. Il obtient quelques succès professionnels qui lui permettent de se considéré comme étant devenu l’égal de son copain d’enfance imposé.

    L’intrigue en cours (après présentation autobiographique romancée des intéressés par eux-mêmes) est que l’ex frustré, marqué par la profondeur de cette amitié forcée mais néanmoins consentie, souhaite obtenir la reconnaissance de son ex-dominateur qu’il est devenu son égal même si toujours très différent en bien des points. (Ce n’est pas tout le monde qui sait que l’on peut être égaux sans être identiques ou MÊMES!)

    L’ex-frustré pense qu’il parviendra à obtenir cette admission d’égalité si son camarade d’enfance accepte enfin de lire la thèse qui lui a valu la reconnaissance de ses pairs.

    Toutefois, le problème est que son camarade d’enfance, ingénieur accompli et heureux de son existence, a pris conscience à sa retraite qu’il aurait voulu être un artiste! Il est donc en pleine crise d’exhibitionnisme littéraire alors que la thèse de l’ex-frustré démontre qu’il est de loin préférable d’être un récepteur actif silencieux. Comme le dit si bien Eli Wallack en sortant tout nu de son bain après avoir abattu un de ses poursuivants dans ‘THE GOOD THE BAD AND THE UGLY’: « He Gringo, when you have to shoot, shoot don’t talk! »

    En gros, ce que le frustré démontre dans sa thèse c’est l’éternelle pertinence de la dialectique du maître et de l’esclave. Le maître, ayant vaincu celui dont il fait son esclave, n’éprouve pas le besoins de le comprendre et ne s’intéresse ni a sa langue ni a sa culture. L’esclave au contraire, pour survivre et éventuellement s’extirper de sa maudite condition se doit de maitriser la langue et la culture de son maître… au bout de quelque temps, l’inversion des rapports de savoir conduit inexorablement au renversement des rapports de force. En 1980 (année de MA thèse (car ‘le frustré’ c’est Moa), les vaincus de 1945, Teutons et Nippons s’emparent ainsi du marché américain. Aujourd’hui, ce sont les Chinois qui font le même coup et en 2001 c’était Ben Laden, sur un autre terrain (pour ne pas dire dans d’autres cieux) il est vrai! Mais là, les Américains et même tous les Occidentaux n’en peuvent plus! Il faudrait donc qu’ils apprennent les langues asiatiques et se cultivent!

    Plus simplement, dans sa partie théorique, la thèse du frustré d’avant hier consiste à passer en revue les conceptions américaines (et Protestantes) de la communication en partant des théories victimisantes de l’auditoire où triomphe le contrôle socio-culturel des médias pour arriver progressivement aux modèles rendant compte de l’activité créatrice et stratégique des récepteurs. C’est alors que ceux-ci transforment les tentatives de manipulation du public par les émetteurs en informations stratégiques sur les intentions des émetteurs. Ce qui permet aux récepteurs d’agir dans des domaines autres (et beaucoup plus importants) que la communication comme l’économie, le commerce, les finances mais aussi les stratégies militaires, diplomatiques et terroristes, avec des succès beaucoup plus spectaculaires et concrets que ceux qu’ont obtenus les émetteurs

    Mais pour bien comprendre la subtilité de tout cela il faut lire la thèse de 500 pages et ce, attentivement et en cherchant à infirmer ses propres préconceptions ou paradigmes; ce qui exige le déploiement d’une autocritique aussi formidable qu’exceptionnelle!

    On en est là! L’intrigue du roman se dénoue au fur et à mesure qu’il s’écrit!

    Soit l’héritier du milieu (réseaux de coerséduction) qu’il l’a avantageusement propulsé refuse d’ouvris sa demeure qui est, jusqu’ici, restée close et le frustré d’hier se réjouit d’avoir pris, plus ou moins en dépit de lui-même, la décision de rester loin de l’univers hexagonal où sévit son camarade d’enfance, soit il s’ouvre enfin et reconnait l’intérêt du travail de l’expatrié.

    Alors, s’il n’est pas parvenu à prendre la part de marché de Houellebecq, il comprendra qu’être récepteur actif est de loin plus stimulant que de jouer à l’artiste et si jamais cette histoire narrée par deux protagonistes antagonistes devait connaître un succès de librairie alors c’est le frustré d’avant hier qui serait heureux d’avoir su émettre là sa théorie de la supériorité de la réception et d’avoir enfin établi une amitié égalitaire avec le copain d’enfance imposé par ses parents!

    René-Jean, l’ex-frustré du ‘cluster Amico-Familial!

    Lorsque j’étais adolescent un avocat-cinéaste avait fait la double narration d’un même divorce. Chacune vue, perçue et comprise par le mari et la femme. Et cette idée de croisement de témoignage est conforme à l’une des observations de base dans l’étude de la communication: On ne s’adresse jamais à l’autre tel qu’il est mais à l’idée, la représentation, la perception, l’image que l’on en a. Et il ne saurait en être autrement car si nous ne savons pas qui NOUS sommes, nous ne pouvons savoir qui est l’AUTRE!

    Si vous ne me croyez pas que nous ne savons pas qui nous sommes, regardez la télé française et vous verrez que tous les grands artistes qui y passent, passent encore plus de temps chez leur psys afin de tenter de découvrir leur identité! (revoyez QUELLE ÉPOQUE de samedi dernier!)

  4. Et moi j’aurais plutôt dit « l’auteur ne saurait être l’employeur du lecteur », à la rigueur peut-être « l’exploiteur du lecteur », mais je ne sais pas pourquoi. Ah mais si, bien sûr, c’est ça! et donc « lecteurs ne soyez plus les exploités des auteurs », indignez-vous, révoltez-vous, « à bas les auteurs esclavagistes propriétaires des lecteurs », unissez-vous et dans un grand élan de solidarité, tous ensemble chantez en tapant sur des casseroles « c’est la lutte finale, … tsoin tsoin…. ».

  5. « Le fait qu’un lecteur n’est pas l’employé de l’auteur »
    Cette réflexion, je la trouve assez intéressante, mais j’aurais plutôt dit : « ne saurait être ».

  6. « Il ne me semble pas forcément farfelu que René Jean ait raison. »

    Sans doute, mais à quel propos ?
    La nécessité pour moi de prendre un agent ?
    La chanson du film de Lelouch ?
    L’illégitimité à gouverner des héritiers royaux ?
    La nécessité pour moi de rester dans des représentations valorisantes de RJR ?
    Le fait qu’un lecteur n’est pas l’employé de l’auteur ?
    Les liens réciproques entre coran et mosquées d’une part et envahisseurs sarrasins et immigrants maghrébins d’autre part ?

    A force d’être laconique, on en devient mystérieux au risque d’être obscur.

  7. Deux plaisanteries de Lorenzo, mais lesquelles ? Cela me semble impossible car je ne plaisante jamais.

  8. Il ne me semble pas forcément farfelu que René Jean ait raison.

  9. Sur Amazon, il y a actuellement :
    2 avis à 5 étoiles anonymes sans commentaire et
    2 avis à 5 étoiles avec commentaire (ceux de R.Guette et G.Frémont).
    Tu es peut-être l’un des deux avis anonymes.
    Goodreads ? Connais pas…
    Très mystérieux en effet.
    Merci pour ton suivi

  10. Ce qui est curieux, avec Amazon, c’est que j’ai transmis mes étoiles et commentaires il y a une semaine et qu’ils ne sont toujours pas publiés !
    Du coup, j’ai fait rebelote.
    Sur Goodreads, aucune note et un seul commentaire, celui de Guy, disparu depuis…
    Tout cela est bien mystérieux : un beau sujet de roman, non ?

  11. Eh oui, Starmania ! Ce qui ne peut échapper à un Canadien !

  12. Il doit s’agir de « Starmania » rock-opéra de Michel Berger et Luc Plamendon plutôt que de « Les uns et les autres » film de Claude Lelouch

  13. Se doter d’un agent ? Certes ! D’ailleurs, celui de Houellebecq habite dans ma rue, en face de chez moi. Je le croise de temps en temps. Je devrais peut-être lui en parler, en voisin.
    Mais avant de m’emballer, je dois prendre en considération le fait que, si la création, l’édition et la diffusion de Blind dinner ne me coûtent rien, sinon en temps, la vente me rapporte 9 centimes d’euro par exemplaire.
    Je doute donc que l’agent de M.H. puisse s’intéresser à mon cas. C’est pourquoi je dois faire appel à des bénévoles. Je profite de cette occasion pour préciser que, si j’ai trouvé ce qu’il me faut en matière de publicité, le poste d’agent reste vacant. Qu’on se le dise !

  14. Voila ce qu’il fallait faire au départ! Quand un entrepreneur veut être un artiste (voir la chanson dans ‘Les uns et le autres’ de Lelouche) il doit, comme tous les artistes dignes de ce nom, se doter d’un agent ou d’un imprésario… suivront les papparrazzis! À chacun son métier!

    je referme le ban!

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