Portrait de Louis de France

temps de lecture : court, mais dense

morceau choisi 

Monseigneur le Grand Dauphin, fils de Louis XIV, bon imbécile, prince borné, sans vice ni vertu, sans lumière ni connaissance quelconque, radicalement incapable d’en acquérir, se noie dans la graisse et l’apathie. De caractère, il n’en avait point.  Il était né pour l’ennui qu’il communiquait et pour être une boule roulant au hasard par l’impulsion d’autrui. Il était inintelligent au possible,  gros mais pas entassé ; du sens, mais pas d’esprit ; un tissu de petitesses arrangées ; doux par stupidité,  avare à ses maitresses, son peu de lumière éteint par son trop d’éducation, ayant pour toute lecture le carnet mondain et les nécrologies de la Gazette de France. 

Duc de Saint-Simon

Monseigneur est désormais habillé pour l’hiver, pour de  nombreux hiver, en peu de mots, mais en grand style et par le plus grand des tailleurs de costumes, Saint-Simon.

Une réflexion sur « Portrait de Louis de France »

  1. Vivant dans un Canada géré par l’héritier d’un célèbre premier ministre ainsi qu’à proximité immédiate des États Unis où aujourd’hui même (20 avril 2023) un autre Kennedy pose sa candidature aux Primaires Démocrates et me souvenant que Thomas Payne a tenu des propos semblables à ceux de Saint Simon, ici cités, sur l’héritier du roi d’Angleterre de son époque (pré-révolutionnaire) et bien que n’ayant jamais été convaincu de la légitimité (et du succès) des tyrans à gouverner n’importe quel pays ou une quelconque organisation, je ne puis qu’attirer l’attention des partisans du culte des ‘bien faits’ de l’héritage génétique sur cette citation si judicieusement choisie.

    Un exilé en ruptures de ban!

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