Rendez-vous à cinq heures : cinéma et littérature

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Aujourd’hui, Lorenzo se pose et nous pose une vaste question que, plutôt que de la paraphraser, je vous laisse découvrir dans ses propres termes. Si vous souhaiter apporter votre pierre dans ce jardin ou votre contribution à la résolution du problème, ne vous gênez pas. Sachez que si votre ami réponse est brève, disons moins de cent mots, elle restera en commentaire de cette page. Sinon, elle sera publiée à son tour dans un prochain Rendez-vous à cinq heures. 

 

Cinéma et Littérature
Lorenzo dell’Acqua

Le film est-il fidèle au roman ? En voilà une question absurde ! C’est comme vouloir comparer une peinture et une sculpture. Tout le monde sait que ce n’est pas pareil. Il est plus intéressant de se demander comment un chef d’œuvre littéraire mis en scène réussit à être aussi un chef d’œuvre dans un autre domaine, le cinéma.

La récente rediffusion du Guépard de Luchino Visconti (TTTT dans Télérama, autant que le Tigre du Bengale) d’après le chef d’œuvre littéraire de Giuseppe Tomasi de Lampedusa pose bien la question : qu’apporte la version filmée d’un chef d’œuvre de la littérature, ou plutôt, que doit apporter cette version filmée pour se hisser au niveau de l’œuvre littéraire ? J’espère que vous serez nombreux à participer à ce débat pendant des fêtes de Noël qui s’annoncent pluvieuses et gréveuses.

On peut distinguer plusieurs cas de figure, la question ne se posant a priori qu’au premier :

  • le film est aussi célèbre que le livre (la liste suivante n’étant pas exhaustive). Outre Le Guépard, Le Docteur Jivago, Cyrano de Couteillac, La Gloire de mon Père, La Reine Margot, Mort à Venise, les Raisins de la Colère, Gatsby le Magnifique, Nocturne Indien, Manon des Sources. Il s’agit presque toujours de la mise en scène d’un personnage « exceptionnel » dont le nom figure souvent dans le titre de l’œuvre.
  • le film est moins célèbre que le livre, voire catastrophique, et il est passé aux oubliettes. Je n’ai donc pas pu en retrouver la liste.
  • le film est plus célèbre que le roman parce que ce dernier est méconnu : La Guerre des Boutons, Les Copains d’abord, Zorba le Grec, le Nom de la Rose, et, à un certain degré, Un Singe en Hiver, ou encore la Tigresse du Bengale (soit dit en passant, le roman initial, signé Théa von Harbou, n’est pas un chef d’œuvre non plus, n’en déplaise à Lariégeoise).
  • Le film et le roman sont tous les deux des chefs d’œuvre et sont du même auteur : César et Fanny, les deux fois de Pagnol (à ne surtout pas confondre avec César et Rosalie). Là, la discussion est limitée car on ne peut pas reprocher à Homère de ne pas avoir assuré la mise en scène de l’Iliade et l’Odyssée.

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7 réflexions sur « Rendez-vous à cinq heures : cinéma et littérature »

  1. L’affirmation <Vous rigolez?­ aurait due se trouver après l'intervention de Philippe et ne s'adresse donc pas au commentaire de Jim puisqu'au moment de la rédiger elle ne m'apparaissait pas elle devait être en modération.
    ­

  2. La littérature laisse une part à l’imagination du lecteur. Pourtant, un chef d’œuvre littéraire l’est pour tous les lecteurs, quelle que soit leur vision personnelle.

    Un chef d’œuvre cinématographique, bien qu’étant la vision personnelle du metteur en scène, l’est pourtant pour tout le monde.

    Le Grand Meaulnes est un exemple, certes personnel, de la part laissée à l’interprétation du lecteur dans un roman. Je l’ai lu à différents âges et j’ai lu chaque fois une histoire différente : au début, une belle histoire d’amour, à la fin une dramatique histoire d’illusions perdues.

  3. Je pense à Stanley Kubrick et Orange mécanique qui à mon adolescence m’as beaucoup marquer, il n’a pas été tiré d’une oeuvre romanesque mais d’un fait divers dans le journal. Le film dépasse largement l’article par la poésie des images dont le titre évoque le temps marqué par le soleil couchant qui renvoie à basculer dans l’action des méfaits et des réactions faisant l’ordonnance des journées.
    S’il faut qu’une oeuvre cinématographique dépasse l’oeuvre littéraire l’image ne doit pas imité une description de l’écrit, car chacun fait une image de l’oeuvre qu’il lit, le rendue devenant quelconque pour l’observateur opiné. L’image sera plutôt une traduction tel une langue étrangère utilisant la représentation en elle-même de sa syntaxe et caractère devenant dès lors une oeuvre hors du livresque en livrant les liens donnant le sens originelle.

  4. Parmi tous les exemples de chefs-d’œuvre littéraires traduits en chefs-d’œuvre cinématographiques j’en citerai un, monumental, Autant en emporte le vent (Gone with the wind, ça sonne mieux en VO), le chef-d’oeuvre littéraire de Margaret Mitchell. Tous les éléments du film amplifient le roman, par exemple la réplique culte de Clark Gable « Frankly my dear, I don’t give a damn » (« Franchement ma chère, j’en ai rien à foutre »).

  5. Vous avez tout le temps, il faudra juste rendre vos copies avant la fin de l’année.

  6. Ce matin , on était content : on avait compris que ondulatoire et corpusculaire sont l’état des particules quantiques, le en même temps de la physique en somme.Et que ça avait pleins d’applications pratiques…
    Et bien , peut mieux faire, d’après le JDC
    Ce soir nous est proposé un devoir de vacances, et pas des moindres : un chez d’œuvre littéraire peut il devenir un chef d’œuvre cinématographique.
    Et le film peut il surpasser le livre?
    On peut souffler un peu?

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