Le bon, la brute et les enfants (Version 2-Sentimentale)

De cette histoire très simple, vous avez eu la première version hier, 13 avril.
Voici maintenant la deuxième version, à la manière sentimentale.

Le bon, la brute et les enfants
Version 2-Sentimentale
 

Hier matin, café-croissant-Proust dans un café-tabac de la rue Gay-Lussac. La salle est largement ouverte sur la rue. Un camion se gare devant le café le long du trottoir qui, à cet endroit, est assez étroit. La porte latérale est ouverte par un gros livreur, rasé plus que chauve, 30 ans, tatoué. Il décharge brutalement des cartons volumineux et les rentre dans le café en les faisant glisser sur le sol. Au bout de quelques minutes, il est interrompu dans son travail par un cortège d’enfants de 8 à 10 ans, accompagné par quelques adultes. Ils vont sans doute au Luxembourg. Je m’attends ce que le livreur soit au moins agacé par ces gamins qui retardent sa tournée. Au contraire, il les observe avec amusement et tendresse en souriant du haut de son camion. Les enfants, tout occupés de leurs conversations, ne le voient même pas. De temps en temps, il touche l’épaule ou le crâne de l’un d’entre eux pour qu’il se retourne et cherche d’où vient ce contact. Le manège s’achève avec la fin du cortège. Le tatoué reprend ses manœuvres brutales. Ce livreur, je l’aime ; il vient de changer la nature de ma matinée.

 La troisième version, auditive, paraitra demain 15 avril

 

3 réflexions sur « Le bon, la brute et les enfants (Version 2-Sentimentale) »

  1. Déjà je préfère cette version, on est attendri de voir ce tatoueur changeait de comportement à la vue de ces enfants, c’est agréable d’observer les gens.

  2. D’un fait divers banal (une livraison), on a un récit agréable et intéressant. Le livreur, malabar, doit être père de famille, peut-être même pas. Les enfants sont une source de bonheur et de joie, surtout pour nous les vieux.

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