Archives de catégorie : Citations & Morceaux choisis

Rendez-vous à cinq heures avec Bardamu

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Voyage au bout de la nuit

« Voyager, c’est bien utile, ça fait travailler l’imagination. Tout le reste n’est que déceptions et fatigues. Notre voyage à nous est entièrement imaginaire. Voilà sa force.
Il va de la vie à la mort. Hommes, bêtes, villes et choses, tout est imaginé. C’est un roman, rien qu’une histoire fictive. Littré le dit, qui ne se trompe jamais.
Et puis d’abord tout le monde peut en faire autant. Il suffit de fermer les yeux.
C’est de l’autre côté de la vie. »

Ces quelques lignes figurent en exergue du Voyage au bout de la nuit.
Vous pourrez les entendre de la voix de Denis Podalydès, ainsi que tout le reste du texte du roman, simplement en cliquant sur le lien ci-dessous. Bien sûr, vous aurez le droit d’arrêter avant la fin, mais allez au moins jusqu’à la mort du Continuer la lecture de Rendez-vous à cinq heures avec Bardamu

Rendez-vous à cinq heures avec Daniel Barenboim

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Clair de lune expliqué

Si après bientôt dix ans de Journal des Coutheillas, après plus de 3100 jours d’articles quotidiens, il me reste encore quelques secrets, le titre de mon morceau de piano classique préféré n’en est plus un. C’est bien sûr le « Clair de lune » de Claude Debussy.
Si vous cliquez ci-dessous, si vous parlez l’anglais, vous aurez une explication de ce Clair de lune par Daniel Barenboim

 

L’homme au mois d’août

Morceau choisi

(déja publié il y a 6 ans… Vialatte, on ne le republiera  jamais assez.)

A l’entrée d’une chronique consacrée à Georges Simenon, Alexandre Vialatte écrivait ceci (à déguster lentement, les yeux fermés, si possible ; si, si, c’est possible, il n’y a qu’à vous le faire lire par un ou une amie) :

L’homme, au mois d’août, s’évade de ses logements cubiques pour retrouver à la campagne les maisons inconfortables du bonheur. Un vieux lilas pousse dans le jardin, une guêpe bourdonne autour des roses, le vin rafraîchit à la cave, on s’assomme contre une poutre en montant au grenier. En revanche, on y trouve un Montesquieu complet, un Balzac en quarante volumes, trente ans de l’Illustration ou de la Revue des Deux Mondes, des livres de prix à tranches d’or aux pages tachées de mouillures jaunâtres dont l’odeur fait partie de l’histoire (l’histoire ne serait pas la même si le livre avait une autre odeur).

 

Rendez-vous à cinq heures : souvenir de cinema (40)

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Qui a peur de Virginia Woolf
Mike Nichols 1966

Elizabeth Taylor, Richard Burton
d’après rapièce d’Edward Albee – 1962

Sans doute la pièce la plus dure que j’ai jamais vue, la scène de ménage la plus dense qu’on aie jamais montrée, le spectacle le plus éprouvant qu’on puisse voir. Le film, j’ai dû le voir 4 ou 5 fois, la pièce, deux fois seulement : la première par une troupe amateur de l’US Navy à Athènes (la scène était un ring de boxe), la seconde dans un théâtre à Paris (la salle était remplie de jeunes gens qui riaient continuellement et bêtement aux grossièretés dont le dialogue est rempli. 

L’interprétation de Burton et Taylor, couple maudit à la ville comme à la scène, est d’une incroyable intensité et si vous ne sortez pas de là épuisé et les tripes nouées, c’est que vous avez la sensibilité d’une enclume. 

En France, la pièce avait été créée en 1964 par Raymond Gérôme et Madeleine Robinson sur une mise en scène de Franco Zefirelli. On a dit que les représentations avaient dû être interrompues parce que Raymond Gérôme et Madeleine Robinson, emportés par leurs personnages, se flanquaient sur scène de véritables peignées. Voici une scène dans laquelle Elizabeth Taylor est au summum de son talent dans l’incarnation de la vulgarité et où Richard Burton lui donne la réplique dans la distinction désabusée jusqu’à ce que…. 

CLIQUEZ SUR LE LIEN CI-DESSOUS

https://www.youtube.com/watch?v=XWgIOb_U2Hc

 

 

Rendez-vous à cinq heures : souvenir de cinéma (39)

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Les enchaînés
Alfred Hitchcock – 1946
Cary Grant, Ingrid Bergman

Vous le savez depuis longtemps, le film d’Hitchcock que je préfère, c’est Fenêtre sur cour, mais Les Enchainés n’arrivent pas loin derrière, avec d’autres bien sûr, comme La Mort aux trousses, Le Crime était presque parfait, L’Inconnu du Nord Express…

Aujourd’hui, vous allez pouvoir revoir une scène de ce film d’espionnage dans laquelle Ingrid Bergman, qui a épousé sur ordre de Cary Grant, agent américain, un homme d’affaire nazi. Au cours d’une soirée mondaine, elle doit accéder à la cave où se trouve le noeud d’une conspiration nazi. 

 

Rendez-vous à cinq heures avec Michel-Ange

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Pourquoi Michel-Ange n’a pas peint La Cène 

Vous vous demandez sans doute pourquoi c’est Leonard de Vinci qui a peint le célèbre tableau « La Cène » et pas la coqueluche de l’époque, Michel-Ange. Vous le saurez si vous cliquez sur l’image ci-dessous. Seulement, il faut comprendre l’anglais.

Et voilà ce qu’on a eu à la place : 

 

Humour, ironie et laconisme

Morceaux choisis

Le jour où Jaromil montra ses poèmes à sa mère, elle attendit en vain son mari, et elle attendit aussi vainement le lendemain et les jours suivants.
Elle reçut en revanche de la Gestapo un avis officiel lui annonçant que son mari était arrêté. Vers la fin de la guerre, elle reçut un autre avis officiel comme quoi il était décédé dans un camp de concentration.
Si son mariage avait été sans joie, Continuer la lecture de Humour, ironie et laconisme

Proust : humour ou esprit ?

1 minute

Certains esthètes disent que Marcel Proust débordait d’humour et que À la recherche du temps perdu est roman désopilant. C’est peut-être aller un peu loin. Moi, je dis que Proust avait plus d’esprit que d’humour. Si vous voulez connaitre la différence que je fais entre ces deux qualités, cliquez sur ce lien :

https://www.leblogdescoutheillas.com/?p=33223

(…)
—Ce pauvre général, il a encore été battu aux élections, dit la princesse de Parme pour changer de conversation.
—Oh! ce n’est pas grave, ce n’est que la septième fois, dit le duc qui, ayant dû lui-même renoncer à la politique, aimait assez les insuccès électoraux des autres.
—Il s’est consolé en voulant faire Continuer la lecture de Proust : humour ou esprit ?

Rendez-vous à cinq heures : souvenir de cinema (38)

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La femme du boulanger
Marcel Pagnol – 1938

Non, ce n’est pas la scène de la chatte Pomponette que je vais vous donner, mais une scène moins connue, mais plus drôle et merveilleusement jouée par toute la bande à Pagnol.

La femme du boulanger est partie avec un beau berger et, depuis, le boulanger ne fait plus de pain. Alors, tout le village recherche vainement les deux amants pour ramener sa femme au boulanger. Mais voilà que Maillefer les a vus. Il sait où ils sont et il va le dire. Mais, Maillefer, « c’est une vraie tête de bourrique ! »

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Rendez-vous à cinq heures : souvenir de cinéma (37)

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Entrée des artistes
Marc Allégret – 1938
Louis Jouvet…

Sans atteindre à celle que j’ai pour La Règle du Jeu, mon admiration pour ce film est des plus grandes. D’ailleurs, j’ai déjà donné ici même un extrait merveilleux, la scène de la blanchisserie. C’était il y a quatre ans. Aujourd’hui, c’est une scène de cours de théâtre. On y reconnaitra surement Bernard Blier, tout jeune et joufflu, et moins certainement celui qui n’arrive pas à dire passionnément « Vous, c’est vous ». D’ailleurs, il n’a jamais fait carrière en tant que comédien. Par contre, en tant qu’auteur dramatique !… C’était André Roussin.

 

https://www.youtube.com/watch?v=BBCl-ickEQw