Écrire : le pourquoi et le comment (1/3)

temps de lecture : 30 secondes

Écrivez. Et nous n’oublierons pas

J’écris parce que c’est la seule façon de pouvoir raconter une histoire sans être interrompu.
Jules Renard

 Élargissons la question, voulez-vous ? Pourquoi écrit-on ? Pourquoi un être censé se met-il à écrire ? Pourquoi se met-il à travailler comme un bénédictin, à raturer, à modifier, à biffer, à reprendre, à lire et à relire, à déchirer, à vérifier, à recoller ? Pourquoi se soumet-il volontairement à ces périodes de doute, de résignation, de désespoir même ? Pourquoi supporte-t-il d’en perdre l’appétit ? Pourquoi accepte-t-il de se remettre à fumer, à boire, ou pire ? Pourquoi ?
Pierre-André Mariotte

 Écrire, c’est dire : j’ai vécu, j’ai existé.
Joseph Conrad

Écrivez. Et nous n’oublierons pas,
Écrivez. Et nous ne serons pas oublié.
Écrivez. Parce que la mort n’est
Qu’un simple synonyme de l’oubli.
Jón Kalman Stefanson

8 réflexions sur « Écrire : le pourquoi et le comment (1/3) »

  1. Ah ben oui ! Gould, pour Bach, c’est mieux que le fils de la voisine du dessus, un peu comme Philipe, pour St Ex, c’est mieux que Bigard. Y des moments où il faut oser le dire.

  2. Bon! J’ai rien compris au commentaire de Philippe à 21h21 hier soir. C’est pas grave et j’en profite pour ajouter au mien de 20h46 que l’interprétation sacrée des Variations Goldberg de Jean-Sebastien Bach c’est Glenn Gould et surtout pas celle d’un pianiste populaire.

  3. Double erreur dans mon commentaire de tout à l’heure :
    1- le lien ne fonctionne pas
    2- le titre était : Pourquoi avoir choisi d’écrire ? a taper dans la case Recherche

  4. Non mais dis donc, Philippe, tu te moques? L’interprétation d’une œuvre magistrale quelle qu’elle soit, en littérature comme en musique, doit rester sacrée. Sinon il y a crime à punir de façon exemplaire et même cruelle. Moi je ne crois pas en l’adéquation du lecteur à l’œuvre si cela veut dire par exemple JM Bigard pour Le Petit Prince. Le Petit Prince, c’est Gérard Philippe, point barre!

  5. Bien sûr, bien sûr, Jim, mais il faut reconnaitre que l’intérêt de la chose peut dépendre de l’adéquation du lecteur à l’œuvre.
    On évitera en particulier :
    La petit prince par Jean-Marie Bigard
    La princesse de Clèves par Marie-Anne Chazel
    Du côté de chez Swann par Michel Simon
    Voyage au bout de la nuit par Brigitte Bardot
    N’importe quoi par Laurent Riquier

  6. Pierre-André Mariotte,
    Écrivain et essayiste français, né le 1 janvier 1950 à Guéret dans la Creuse.
    Ses romans les plus connus sont
    Je n’irai pas à Syracuse (1970), Le sommet du volcan (1980), Dans les grandes largeurs (1990), Après vous (2000)
    Le 30/11/2016, il a participé à l’émission radiophonique de Berthe Granval « Histoire d’écrire » au cours de laquelle il a donné sa conception de l’écriture. Depuis cet interview, il n’a plus publié un seul roman.
    On peut relire la transcription de cette émission en cliquant sur le titre ci-dessous :

    Un émission de Berthe Granval

  7. Mon commentaire réagit en même temps au rendez-vous d’hier (Céline/Podalydès) et à la rubrique de ce matin « écrire: le pourquoi et le comment ». Entre lire un écrit magistral avec la concentration nécessaire ou se laisser aller à l’écouter confortablement, dans une chaise longue à l’ombre, surtout en août, en plus interprété par un sachant reproduire magistralement l’auteur du texte (tout comme un grand pianiste saura interpréter magistralement Le Clair de Lune de Debussy…), j’hésite à prendre parti entre l’ariégeoise et Philippe. Le moi doute, c’est normal, nous sommes en Août. Le poète (en l’occurence Mallarmé) a écrit: « Ecrire, c’est déjà mettre du noir sur du blanc ». Voilà déjà un pourquoi et un comment. Et puis l’inévitable « Art Poétique de Boileau et ses leçons pour bien écrire en français », dont je reproduit ici le passage dont tous se souviendront de leurs années à l’école:
    « Avant d’écrire apprenez à penser.
    Selon que notre idée est plus ou moins obscure ,
    L’expression la suit, ou moins nette, ou plus pure.
    Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,
    Et les mots pour le dire arrivent aisément. »
    passage qui ne me semble pas limiter la perception des mots en général au noir sur blanc, mais pourquoi pas aussi à l’audition. Mallarmé comme Boileau ne sont pas formels, il ne peut y avoir de doute car s’ils ne connaissaient pas la commodité du podcast ils connaissaient celle de l’art oratoire. Philippe l’emporte, mais c’est parce qu’on est en août et qu’il fait chaud, très chaud.

  8. Qui est ce Pierre Andre Mariotte?inconnu de l’omniscient Mr Google…
    Sa conception de l’écriture , exigeante, source de souffrances, est réaliste : t’es tu remis à boire , voire plus?
    Je persiste, ce corps à corps avec l’écriture mérite sa récompense : une lecture attentive et absorbante…

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