Morceau choisi
(déja publié il y a 6 ans… Vialatte, on ne le republiera jamais assez.)
A l’entrée d’une chronique consacrée à Georges Simenon, Alexandre Vialatte écrivait ceci (à déguster lentement, les yeux fermés, si possible ; si, si, c’est possible, il n’y a qu’à vous le faire lire par un ou une amie) :
L’homme, au mois d’août, s’évade de ses logements cubiques pour retrouver à la campagne les maisons inconfortables du bonheur. Un vieux lilas pousse dans le jardin, une guêpe bourdonne autour des roses, le vin rafraîchit à la cave, on s’assomme contre une poutre en montant au grenier. En revanche, on y trouve un Montesquieu complet, un Balzac en quarante volumes, trente ans de l’Illustration ou de la Revue des Deux Mondes, des livres de prix à tranches d’or aux pages tachées de mouillures jaunâtres dont l’odeur fait partie de l’histoire (l’histoire ne serait pas la même si le livre avait une autre odeur).
Coucou me revoilou!
Vialatte bien sûr, le prince des chroniques… quand on voit ce qu’est devenue la PQR ( acronyme de presse quotidienne régionale) on envie les heureux lecteurs de la Montagne…
Dans ce billet, l’incongruité pour de jeunes lecteurs est la notion de livres de prix: à part les prix bas chez LEADL, qu’evoque pour un écolier contemporain cet énoncé : comment imaginer qu’on puisse avoir un classement en fin d’annee , récompensé de surcroît par des livres….