J’ai une tendresse toute particulière pour cette nouvelle de James Thurber, « La vie secrète de Walter Mitty », et ceci pour deux raisons.
La première, c’est qu’elle incarne pour moi le modèle de la nouvelle humoristique, avec son humanisme et ses chutes à répétition. La seconde raison, c’est que Walter Mitty, c’est moi.
Critique aisée 42-1 (déjà publiée le 24 novembre 2014)
« Madame Bovary, c’est moi!«
Ce qu’avait voulu dire Flaubert en lançant cette petite phrase, on ne le sait pas vraiment. Voulait-il confirmer par là qu’il avait écrit tout ça tout seul : Madame Bovary, c’est moi qui l’ai écrit tout seul ! Moins prosaïque et plus littéraire: on pourrait penser qu’il voulait expliquer que la personnalité d’Emma, son attitude devant la vie, son insatisfaction, ses déceptions, étaient le résultat de ce que lui, écrivain, avait vécu. Moins littéraire et plus psychologique: certains affirment qu’avec cet aphorisme, Flaubert avait voulu révéler la femme qui était en lui. Moins psychologique et plus people: à partir de cette petite phrase, d’autres ont même été jusqu’à insinuer que Gustave était une femme.
« Madame Bovary, c’est moi ! » Qu’est-ce que Flaubert avait bien voulu dire par là ? Hé bien, rien du tout. Parce qu’aux dernières nouvelles, Continuer la lecture de Walter Mitty, c’est moi !