Mieux partager l’espace public, qu’elle disait…

Non, cette photo de la rue de Rivoli n’est pas truquée ! Elle n’a pas été créée avec une Intelligence Artificielle ni même naturelle, puisque c’est moi qui l’ai faite. Elle a été prise le mercredi 3 avril à 15h41 à la hauteur du carrefour de la rue de Castiglione.

Sur la gauche, on y voit une file interrompue, mais arrêtée, d’automobiles en infraction et de taxis assoupis. A droite, une voie de circulation large comme une voie d’autoroute réservée aux vélos et trottinettes se dirigeant vers l’est. Elle est totalement déserte. Au milieu, deux voies de circulation réservée aux mêmes se dirigeant vers la Place de la Concorde. Si vous regardez bien, vous pourrez y constater dans le lointain la présence de trois vélos.

Partout ailleurs, dans le quartier, c’est l’enfer. La rue de Castiglione, la rue Saint-Honoré, la rue du Louvre, le quai des Tuileries, le quai François Mitterrand, le quai du Louvre, partout !  Congestionnés, paralysés, fumant, hurlant, en pleine de la crise de nerfs, au bord du désespoir.  Et je ne parle pas des quais d’en face, le quai Saint-Michel, le quai des Grands Augustins, ni du Boulevard Magenta, ni de la Place de l’Opéra, ni de presque partout ailleurs où la situation est la même, puisque la Mairie l’a voulue ainsi.

Dira-t-on un jour le coût économique des heures perdues dans les embouteillages par les peintres en bâtiment et les avocats, les livreurs et les agents de change, les urgentistes et les  plombiers, les maitres nageurs et les bonnes d’enfant, les maitres chanteurs et les chanteurs lyriques, enfin tous ceux qui travaillent et doivent se déplacer pour leur travail, sans pour cela pouvoir utiliser un vélo, une trottinette, ou même un autobus, qui quand il se présente à la station après moins de vingt minutes d’attente, se trouvera bloqué à son tour par la prise en masse d’un carrefour dont le bordel est savamment organisé pour le bien-être des centaures et la dissuasion des automobilistes.

Connaitra-t-on un jour ce coût dépensé en toute perte, sans retour sur investissement, au seul profit de quelques cyclistes en congé de maladie et trottinettistes en télétravail ?

 

 

 

 

2 réflexions sur « Mieux partager l’espace public, qu’elle disait… »

  1. Tu oublies les pauvres provinciaux insulaires en visite et livraison (table, vaisselle, provisions de sublimes produits corses) qui ratent leurs rendez-vous médicaux ou artistiques, arrêtés pendant des heures, moteur éteint en mode automatique, assoupis après une nuit de traversée en ferry et 800 km de route. Ceux-là, une fois de plus, se sont jurés qu’ils ne remettraient pas une roue dans Paname pas libérée du tout. Une fois de plus, car il y a malheureusement toujours des tables et de la vaisselle et des provisions à livrer, sans compter quelques bons amis à voir !

  2. L’histoire retiendra l’hid-algorithme (h pour hysteric, I pour idea, d pour diabolical) mis en application pour résoudre le problème de la pollution à Paris. Tous les pays au monde nous envie la créativité de notre maire de Paris. La prochaine application de cet hid-algorithme sera pour résoudre le problème de la propreté. On peut déjà applaudir.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *