Archives par mot-clé : J.O.

Des jours pas faits comme les autres

Hier matin, en relisant l’extrait publié d’ »Un jour qu’était pas fait comme les autres« , j’ai pensé aux raisons qui m’avaient poussé à écrire cette courte nouvelle à prétention humoristique : une amie m’avait rapporté qu’une personne de sa connaissance, qui avait tendance à raconter tous les petits et grands événements de sa vie avec force détails, commençait souvent ses histoires les plus infimes avec cette entrée grandiose digne de Flaubert : « C’était un jour qu’était pas fait comme les autres« . La formule me plut aussitôt et je décidai d’en faire l’incipit de ma prochaine nouvelle.

Vous connaissez mon goût pour mettre en scène les mal élevés, les crétins, les Continuer la lecture de Des jours pas faits comme les autres

Éloge des Jeux Olympiques et bémol subséquent

Éloge

Finalement, c’était pas mal ces Jeux Olympiques. J’en suis même assez satisfait. N’y eut-il eu cette cérémonie d’ouverture à moitié ratée et cette cérémonie de clôture à moitié réussie, c’eut même été  très bien et j’en eusse été très heureux. 

Les concurrents étaient là, ils ont donné leur maximum et, parmi eux, les Français se sont bien comportés. Le public était là lui aussi, nombreux, enthousiaste, joyeux, bruyant, chauvin comme il se doit. Il a fait son devoir, le public, et même au-delà. Il faut dire qu’on l’avait gâté en l’installant dans de jolis décors. Parce qu’ils étaient là aussi, les décors, sublimes : l’escrime sous la voute du Grand Palais, l’équitation devant le château de Versailles, le Beach Volley sur fond de Tour Eiffel, les courses de vélos à Montmartre et sous les guichets du Louvre, le tir à l’arc avec l’or des Invalides pour arrière-plan… Les images télévisées étaient belles, tirant tout le profit de ce que pouvait leur offrir la Capitale, ce que n’avait pas su faire le médiocre réalisateur anglais choisi par le CIO pour filmer la cérémonie d’ouverture. Et même quand il n’y avait pas de décor, comme au stade de France ou à la piscine olympique, le spectacle a été total : excitant, enivrant, olympique. Et le service d’ordre, je veux dire les flics, les militaires, les volontaires ! Impeccable, le service d’ordre, efficace, invisible, présent. Bravo, le service d’ordre ! Pas un incident, pas un accident autre que sportif, pas une manifestation, pas une grève surprise, pas un écolo-hystérique, pas une féministe exacerbée, pas un Mélenchon ironique.

Non, vraiment, très réussis, ces Jeux Olympiques ! 

On pourra regretter cette interminable et ennuyeuse cérémonie d’ouverture tendance bobo-parisienne libertaire infligée au tiers de l’humanité. On pourra trouver exaspérante de lenteur l’entrée des athlètes dans le grand stade et glacial le spectacle des équilibristes enfarinés. Il n’en restera pas moins que les J.O. de Paris, c’était chouette.

Bémol subséquent

C’était chouette, c’est vrai. Mais, s’il fallait apporter une réserve à cette l’approbation générale, je crois qu’elle devrait porter sur Continuer la lecture de Éloge des Jeux Olympiques et bémol subséquent

Chauvin ? Moi ?

Avant-hier, Lorenzo s’étonnait de l’absence de réponse à son commentaire déplacé sur mon séjour enfantin à Rome. Mais moi, que plus grand chose n’étonne, ça m’a laissé froid. Par les températures qui courent, c’est déjà quelque chose.

Plus grand chose ne m’étonne ? Si, quand même : j’ai été surpris de n’avoir suscité avec mon article sur la cérémonie des J. O. que deux commentaires. Intéressantes, certes, ces deux interventions. Bea, qui n’écrit que rarement parce qu’elle réfléchit avant, a tenté gentiment de me sortir de ma bouderie supposée. Quant à Jim, il a fait part de son appréciation mitigée sur la cérémonie française, regrettant comme moi la gaîté de celle de Londres. Et je ne crois pas que ce soit parce qu’il est à moitié Anglais, Jim. En tout cas moi, je ne le suis pas.

Ce qui m’a surpris (mais après tant d’années d’édition du JdC, comment puis-je l’être encore ?), c’est que personne d’autre n’ait senti le besoin de faire entendre soit sa différence dans ce concert de louanges, soit son enthousiasme pour une création enfin provocatrice.
Ma critique n’était sans doute pas assez acerbe pour déclencher le déluge de contradictions (ou l’averse d’approbations) comme le cri de l’imbécile déclenche  l’avalanche. Continuer la lecture de Chauvin ? Moi ?